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MONTRÉAL- Tout serait si simple pour les Ducks si la confiance pouvait s'acheter en vrac dans tous les bons magasins à grande surface. On a la vague impression que la formation californienne serait prête à investir une bonne somme d'argent pour en mettre en réserve.
Ce serait peut-être possible dans un film de fiction, mais les Ducks sont malheureusement dans la réalité - même s'ils préféreraient probablement qu'une remontée spectaculaire au classement s'orchestre aussi facilement que dans la première mouture du film Les Mighty Ducks de Disney.

La troupe de Randy Carlyle n'a cependant rien d'une équipe en voie de se remettre en marche, et on l'a vu à nouveau mardi alors qu'elle a offert une autre triste prestation dans une défaite de 4-1 face aux Canadiens.
« Nous tentons de simplifier les choses pour nous assurer de retrouver cette confiance, a déclaré l'attaquant Jakob Silfverberg. La confiance ne s'achète pas pour revenir rapidement au sommet. C'est quelque chose que tu dois bâtir peu à peu. »
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On peut vous assurer que la première pelletée de terre de cette confiance renouvelée n'a pas eu lieu contre le Tricolore. Les Ducks tiraient de l'arrière 2-0 avant même le milieu du premier engagement et sont retournés au vestiaire avec un déficit de trois buts au premier entracte.
Pour une équipe qui peine à marquer deux buts par match depuis le début de la saison, aussi bien dire que les chances de remporter ce match venaient de prendre la porte. Surtout pour une équipe prête à agiter le drapeau blanc soir après soir et qui affiche désormais une fiche de 2-13-4 depuis le 18 décembre.
« Quand on regarde les autres équipes, elles prennent la rondelle et attaquent tout de suite, a analysé le gardien Chad Johnson, auteur de 28 arrêts. Elles sont confiantes et elles parviennent à construire des jeux.
« De notre côté, soit nous ne sommes pas en mouvement quand nous prenons la rondelle, soit nous ne sommes pas en bonne position. Nous sommes hésitants et nous causons des revirements qui permettent à l'autre équipe de se remettre en marche. Nous sommes inconfortables en ce moment et nous ne sommes pas en mesure de nous en sortir. »

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Ce qui est inquiétant, c'est que les choses ne vont pas en s'améliorant. Depuis leur retour d'une pause de neuf jours, les Ducks ont alloué 19 buts lors des trois premiers matchs d'un voyage de cinq rencontres. Pis encore, ils n'ont pas eu les devants depuis la première période du match du 23 janvier face aux Blues.
« (Prendre les devants), c'est quelque chose dont nous parlons beaucoup dans nos réunions d'équipe et qui pourrait absolument nous aider à renverser la vapeur, a déclaré Silfverberg. On partirait au moins le match du bon pied. Nous travaillons fort pour y arriver.
« À ce stade-ci, c'est à chaque individu de se regarder dans le miroir et de faire en sorte de passer à l'acte. Tout a été dit. »
La suite?
Avec une affreuse séquence comme celle que traversent les Ducks, on pourrait croire que l'équipe est à mille lieues d'une place en séries éliminatoires. Au contraire, la formation californienne est en plein cœur de la course de tortues dans l'Ouest et n'est qu'à trois points de la deuxième place de quatrième as.
C'est peut-être ce qui explique le calme relatif qui régnait dans le vestiaire après cet autre revers. À l'approche de la date limite des transactions, le directeur général Bob Murray pourrait liquider quelques actifs et il est légitime de se questionner sur l'avenir de Carlyle derrière le banc.
Quand les réunions d'équipe se succèdent au même rythme que les clichés en entrevues d'après-match et que les résultats sont de pire en pire, c'est signe que quelque chose cloche quelque part.
« Il faut simplement tout laisser sur la patinoire et nous assurer que tout le monde prendra ses responsabilités pour faire la différence, a plaidé Silfverberg. Nous nous disons tous les bonnes choses et personne ne veut jouer de cette manière et perdre des matchs.
« On ne peut pas simplement être ici pour participer, il faut bien jouer. »