SteelEakinsJonesMarcilLNH

LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les Ducks d'Anaheim.
Les Ducks d'Anaheim amorceront vraisemblablement un inévitable et nécessaire virage jeunesse cette saison.
Les Ducks ont longtemps misé sur leurs vétérans pour connaître du succès, mais après une campagne où ils ont terminé au 13e rang de l'Association de l'Ouest (35-37-10, 80 points) et raté les séries éliminatoires de la Coupe Stanley pour la première fois en sept ans, la réinitialisation s'est présentée comme l'option logique pour les Ducks.

La preuve qu'on veut faire place à la relève? Le seul changement majeur sur la glace a été le rachat du contrat de l'attaquant de 34 ans Corey Perry. Le directeur général Bob Murray n'a procédé à aucune transaction ou embauche d'importance, et ce, même en sachant que l'attaquant Ryan Kesler ratera probablement la saison au complet après avoir été opéré à la hanche le 9 mai. La porte est donc ouverte pour que les Sam Steel, Troy Terry et Max Jones, entre autres, prennent du galon après avoir eu la chance de démontrer de quel bois ils se chauffent au cours de la dernière saison.
31 EN 31 DUCKS : Les meilleurs espoirs | Pour les poolers | Toutes les analyses « 31 équipes en 31 jours »
Le chef d'orchestre de ce changement de garde sera le nouvel entraîneur Dallas Eakins, engagé le 17 juin pour remplacer Randy Carlyle, qu'on a remercié le 10 février avant de confier les rênes de l'équipe à Murray sur une base intérimaire.
L'embauche d'Eakins au moment où l'équipe se tourne vers la jeunesse n'est pas une coïncidence. Le pilote de 52 ans a dirigé le club-école de San Diego dans la Ligue américaine de hockey (LAH) au cours des quatre dernières saisons, conduisant ses troupiers en séries éliminatoires de la Coupe Calder à trois reprises. Il connaît donc très bien la relève de l'organisation.
« Ça accélère le processus d'adaptation pour moi », a déclaré Eakins quand on l'a présenté aux médias. « Plusieurs joueurs de cette organisation me connaissent et je les connais également. Ils sont au courant de mes attentes quant à leur éthique de travail, à leur condition physique et à leur production, donc ça facilite beaucoup de choses. »
Eakins comptera tout de même sur quelques vétérans en attaque, dont Ryan Getzlaf, mais ce dernier ne peut plus être la pierre angulaire de l'équipe, comme en témoignent ses 48 points (14 filets, 34 aides) la saison dernière, le deuxième plus bas total chez les 31 meneurs d'équipe dans la LNH. Les autres joueurs d'expérience de l'équipe, comme Adam Henrique, Jakob Silfverberg et Rickard Rakell, devront le soutenir et ce sera à Eakins de faire le pont entre ce groupe de joueurs et ceux qui cognent à la porte de l'organisation.
« Certains pensent que nous allons simplement placer tous ces jeunes joueurs au sein de la formation partante, a dit Eakins. Mais nous espérons que les places seront difficiles à mériter pour les joueurs qui ont évolué à San Diego, car nous serons une équipe compétitive. »
Voici trois questions intimement liées aux succès des Ducks cette saison :

Quels joueurs sonneront la charge?

La jeunesse alimente l'espoir pour l'avenir, mais il ne serait pas réaliste de se fier à des recrues pour placer la rondelle dans le filet sur une base constante. Les Ducks ont affiché la pire offensive de la LNH (196 buts marqués) et leur jeu de puissance s'est classé au 24e rang de la Ligue la saison dernière, et puisque Murray n'a pas comblé cette lacune, les solutions au problème viendront vraisemblablement de l'interne.
L'une d'entre elles, c'est l'attaquant Rakell, qui doit retrouver sa touche de marqueur. Après deux saisons consécutives de plus de 30 buts et 50 points, le joueur de 26 ans est tombé à plat avec 43 points, dont 18 filets, la saison dernière, en plus d'avoir dû composer avec une entorse à la cheville.
Un retour en santé de l'attaquant Ondrej Kase aidera également la cause des Ducks. Il avait amassé 20 points (11 buts, neuf mentions d'aide) après 30 parties avant de tomber au combat pour le reste de la saison en raison d'une blessure à l'épaule en janvier.

À la ligne bleue, les défenseurs Fowler et Hampus Lindholm devront produire offensivement tout en s'impliquant dans toutes les facettes du jeu. Ils ont été deux des arrières les plus utilisés des Ducks avec l'avantage d'un homme, et Lindholm a souvent été employé en infériorité numérique.
« Je pense que [Eakins] a beaucoup confiance en moi en raison de mon bagage d'expérience, a déclaré Fowler. Il s'attend donc à ce que je m'acquitte un peu plus d'un rôle de leader. Il a été très clair quant à ses attentes, ce que j'ai apprécié. »

Les Ducks pourront-ils resserrer leur jeu défensif?

Si les statistiques offensives des Ducks sont peu reluisantes, l'aspect défensif n'est guère mieux. Anaheim a accordé le septième plus haut total de tirs par match (33,2) et affiché le cinquième pire pourcentage de tentative de tirs (47,60) dans la LNH la saison dernière, ce qui signifie qu'on a passé beaucoup plus de temps à se défendre que le contraire.
Tout ça a mis beaucoup de pression indue sur les épaules du gardien John Gibson qui, dans les circonstances, a fait du travail remarquable. Le portier de 26 ans a montré une fiche de 26-22-8 avec un pourcentage d'arrêts de ,917, un taux qui passe à ,923 quand on ne compile que les arrêts effectués à forces égales.

« Notre style doit changer un peu afin que nous aidions davantage notre gardien, a soumis Fowler. La saison dernière, nous voulions être combatifs, mais nous l'étions dans les mauvais moments. Nous avons trop souvent laissé notre gardien seul avec lui-même. »

L'infirmerie cessera-t-elle enfin de déborder?

C'est un aspect incontrôlable, mais si l'infirmerie est moins occupée que lors de la saison dernière, les Ducks auront déjà réglé une partie des problèmes énoncés précédemment.
Les blessures ont fait mal aux Ducks et elles ont frappé des joueurs importants. Kase (52 matchs), Perry (51), Fowler (23) et Kesler (22) ont été les grands éclopés en ratant plus du quart de la saison, mais Getzlaf et Rakell ont également dû s'absenter pendant 15 et 13 matchs, respectivement.

NYR@ANA: Rakell crée l'égalité tard en 3e

Au total, seuls quatre joueurs des Ducks ont été en mesure de jouer 70 matchs ou plus cette saison, le plus bas total à travers toute la LNH.