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Ça faisait déjà quelque temps que Denis Gauthier et sa famille songeaient à accueillir un joueur des Voltigeurs de Drummondville en pension. Ça ne s'était simplement jamais concrétisé.
Mais quand il a fait la rencontre de Dawson Mercer, l'ancien défenseur des Flames de Calgary, des Flyers de Philadelphie et des Kings de Los Angeles a décidé de se lancer dans l'aventure en compagnie de sa conjointe Stéphanie et de ses trois enfants. L'attaquant originaire de Bay Roberts, à Terre-Neuve, avait trouvé son nouveau domicile.

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« On voulait bien l'encadrer, a expliqué Gauthier, qui est désormais conseiller spécial avec les Voltigeurs. On connaissait son potentiel et on trouvait que le fit était bien. Le match était parfait. Dawson tombe dans un environnement qui ressemble beaucoup à chez lui. Il retrouve l'aspect familial qu'il avait à la maison.
« J'avais vécu de belles années à mon stage junior à Drummondville chez la famille Desharnais et j'avais le goût de redonner à mon tour. »
À Bay Roberts, Mercer est l'aîné d'une famille de trois enfants tissée serrée. Chez les Gauthier, il retrouve tout ça en plus de pouvoir compter sur un mentor qui cumule 11 ans d'expérience dans la LNH et qui est passé par les mêmes étapes dans la même organisation au niveau junior.
Même que l'aîné des Gauthier, Kaylen, a gravi les échelons dans les dernières années et enfile désormais lui aussi l'uniforme des Voltigeurs. Difficile de demander mieux.
« Denis est passé par les mêmes étapes que moi et il a une famille similaire à la mienne, a lancé Mercer. Ils m'incluent dans toutes leurs activités et ils se soucient de moi. Ils me soutiennent dans mon parcours depuis deux ans et maintenant Kaylen joue avec moi. C'est assez spécial. »

Vu de l'extérieur, Mercer ne semble pas être un jeune homme bien difficile à gérer. L'attaquant a surpris un peu tout le monde en prenant bien soin de remercier les médias d'avoir pris le temps de lui parler avant de leur souhaiter une bonne soirée après le deuxième match de la Série Canada-Russie, à Moncton.
Au chapitre de la politesse, c'est assez dur à battre. Son agent André Ruel a résumé la chose en une phrase bien simple : « C'est un gars de Terre-Neuve! »
« Il vient d'une famille qui a de superbes valeurs, a vanté Gauthier. Ce sont des gens qui sont bons, gentils et généreux… Des gens de cœur. C'est un méchant bon garçon. Ç'aurait été difficile de trouver un meilleur exemple pour mes deux garçons qui jouent au hockey. »
Pantoufles et bottes de travail
Comme Mercer cogne aux portes de la LNH et qu'il en est à son année d'admissibilité au repêchage, il serait facile de croire qu'il a droit à des séances de coaching privées avec Gauthier à la maison. Ce n'est pas du tout le cas : quand ils quittent l'aréna, les discussions hockey prennent fin.
« C'est une chose que j'aime beaucoup, a dit Mercer. Il est très sérieux quand nous sommes à l'aréna, il me donne des conseils et tout, mais dès que nous arrivons à la maison, c'est comme si le hockey n'existait pas. Ça m'aide beaucoup à me sentir chez moi. »
Gauthier lui a bien sûr transmis quelques conseils et lui a raconté ce qui lui avait permis d'atteindre la LNH, mais il s'impose une coupure entre le travail et la famille. C'est la même chose avec ses propres enfants.
« On a une belle relation, on est plus des chums, a relaté Gauthier. Qu'il en joue une bonne ou une mauvaise, ça ne change aucunement la relation que j'ai avec lui à la maison. Il peut se permettre d'avoir les deux pieds sur le pouf et je sais qu'il va mettre ses bottes de travail quand il va retourner à l'aréna. »