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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant les mois de novembre et décembre. Aujourd'hui, les Jets de Winnipeg.
Pour une deuxième année consécutive, les Jets de Winnipeg ont vécu la déception d'une élimination au premier tour des séries éliminatoires de la Coupe Stanley, mais c'est sensiblement avec le même groupe qu'ils vont tenter de faire mieux cette saison.

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Depuis qu'ils ont atteint la finale de l'Association de l'Ouest en 2018, les Jets ont perdu un peu de leur lustre, surtout en défensive. À partir de l'été 2019, les Jets ont perdu les services des défenseurs Jacob Trouba, Dustin Byfuglien, Tyler Myers et Ben Chiarot, en grande partie en raison des rigueurs du plafond salarial. Sans surprise, ces départs ont teinté les performances des Jets, la saison dernière.
Ce même plafond salarial, qui demeure fixé à 81,5 millions $, a fait en sorte que Kevin Cheveldayoff a été l'un des directeurs généraux les plus discrets dans la LNH durant l'entre-saison. Sa seule décision d'envergure a été l'acquisition du joueur de centre Paul Stastny, afin de pallier la perte de Bryan Little, qui ne jouera pas cette saison après avoir été opéré pour une perforation à un tympan. Il a également offert une prolongation de contrat de quatre ans d'une valeur de 12 millions $ à Dylan DeMelo, acquis des Sénateurs d'Ottawa avant la date limite des transactions.
« Je pense que nous avons un excellent noyau », avait déclaré Cheveldayoff au site web des Jets avant l'ouverture du marché des joueurs autonomes. « Il y a beaucoup de talent parmi notre groupe d'attaquants et c'est la même chose devant le filet. […] Sur le marché des joueurs autonomes, beaucoup d'argent et d'années de contrat sont donnés, mais il faut comprendre qu'il y a un impact à long terme, au-delà du 9 octobre. »
Cheveldayoff pointe vers les joueurs qui constituent le cœur et l'âme de son équipe - Mark Scheifele, Blake Wheeler et Connor Hellebuyck, entre autres - car ils devront encore une fois être les meilleurs si Winnipeg veut se qualifier pour les séries et espérer faire un bon bout de chemin. Mis à part quelques changements mineurs, les Jets ressemblent en tous points à l'équipe qui s'est inclinée en quatre matchs contre les Flames de Calgary en ronde de qualification de la Coupe Stanley.
Le talent ne manque pas à Winnipeg, mais il y a tout de même quelques points d'interrogation dont les réponses vont dicter la prochaine campagne des Jets.
Voici trois questions intimement liées aux succès des Jets cette saison :

Les Jets peuvent-ils éviter les blessures?

On peut penser que les Jets auraient connu un parcours plus long en séries, ou à tout le moins qu'ils auraient été un peu plus coriaces, si les blessures n'avaient pas affligé deux joueurs clés. Dès le match no 1 contre les Flames, Winnipeg a perdu les services des attaquants Scheifele (tendon d'Achille) et Patrik Laine (main). Résultat, l'équipe a été limitée à deux buts ou moins dans trois des quatre rencontres de la série.
Les séries ont été à l'image de la saison régulière pour les Jets, chez qui l'infirmerie n'a cessé de déborder. Après seulement sept parties, ils avaient déjà perdu Little, leur deuxième centre, et ils ont également dû se débrouiller sans les attaquants Adam Lowry (haut du corps) et Mathieu Perreault (haut du corps) ainsi que les défenseurs Dmitry Kulikov (haut du corps) et Nathan Beaulieu (haut du corps, bas du corps) pendant de longues portions de la saison.
« C'est difficile de bien évaluer le groupe que nous avions dans la bulle. Quand tu perds Mark Scheifele aussi tôt dans la série et Patrik un peu plus tard dans la première partie, ça change les choses, a noté Cheveldayoff. Évidemment, tu dois pouvoir composer avec des blessures, mais avec le groupe que nous avions, nous avons continué à nous battre pendant la majeure partie de la saison. Nous avons été incapables de trouver une façon de nous relever après avoir perdu ces joueurs [en séries]. »
Toutes ces blessures ont testé la profondeur de l'équipe, mais heureusement, les gros canons ont été capables de demeurer en santé et de faire gagner l'équipe, mais la saison a été parsemée de hauts et de bas. Il n'y a rien qu'on contrôle moins que les blessures dans le monde du hockey, mais les Jets auront besoin d'un peu de répit de ce côté-là s'ils veulent progresser au classement.

Stastny peut-il rebondir à Winnipeg?

Stastny débarque chez les Jets pour jouer un rôle important comme deuxième centre et il devra livrer la marchandise parce qu'il a connu une saison difficile en 2019-20. Le joueur de 34 ans a récolté 38 points (17 buts, 21 passes) en 71 matchs et affiché sa pire moyenne de points par rencontre en carrière (0,54), et ce, alors qu'il a régulièrement évolué entre Mark Stone et Max Pacioretty chez les Golden Knights de Vegas.
La bonne nouvelle est que Stastny ne se retrouve pas devant l'inconnu. À la date limite des transactions de la saison 2017-18, les Blues de St. Louis l'avaient échangé aux Jets, et l'expérience avait été concluante. Stastny avait terminé la saison avec 13 points (quatre buts, neuf aides) en 19 sorties, avant d'inscrire 15 points (six buts, neuf mentions d'aide) en 17 rencontres des séries éliminatoires.

Logiquement, il devrait être employé sur le deuxième trio entre Laine et Nikolaj Ehlers, avec qui il a fait la pluie et le beau temps à son premier passage chez les Jets. Il sera donc en bonne posture pour mettre des points au tableau, mais son jeu complet permettra aussi à l'entraîneur Paul Maurice de l'employer pour des missions défensives.
« J'ai une belle chimie avec beaucoup de joueurs à Winnipeg, a dit Stastny. Je suis fébrile d'avoir l'occasion de jouer sous les ordres de [l'entraîneur] Paul [Maurice]. Je l'ai toujours grandement respecté comme entraîneur et je n'ai que de bonnes choses à dire à son sujet. Pendant les trois ou quatre mois où j'ai été là-bas, j'ai appris et je me suis adapté. Quand tu as quelqu'un comme lui, tu peux toujours évoluer et devenir meilleur. C'est quelque chose que j'aime faire. »

Les Jets en ont-ils fait assez pour améliorer leur défensive?

Auparavant une force de l'équipe, la défensive est devenue la plus grande faiblesse des Jets la saison dernière. Des sept défenseurs ayant joué le plus de parties, trois avaient moins de 150 matchs d'expérience dans la LNH avant la plus récente campagne (Neal Pionk, Tucker Poolman, Anthony Bitetto).
Les Jets ont pris le 25e rang de la LNH au chapitre de la moyenne de tirs accordés par rencontre (32,6), et derrière une défensive inexpérimentée et avec peu de profondeur, le gardien Connor Hellebuyck a réalisé de petits miracles, comme en témoignent sa fiche de 31-21-5, son pourcentage d'arrêts de ,922 et ses six blanchissages. Ses performances lui ont valu le trophée Vézina, remis au meilleur gardien de la LNH, mais qu'arrivera-t-il s'il connaît une baisse de régime en 2020-21?

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Les Jets ont conservé les services de DeMelo et ils ont mis Derek Forbort sous contrat, mais il manque encore un peu de profondeur et la défensive devra dissiper les doutes en début de saison. Les Jets ont des espoirs intéressants en défensive, comme Ville Heinola, Dylan Samberg, Sami Niku et Logan Stanley, mais quel impact peuvent-ils avoir à court terme? Heinola a impressionné en début de saison dernière, et les Jets ne diraient pas non à ce qu'il s'impose dès cette saison à la ligne bleue.