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Les récentes transactions réalisées par les Canadiens de Montréal pourraient bien leur permettre d'avoir une marge de manœuvre beaucoup plus intéressante sous le plafond salarial cette saison.

Avec les départs de Mike Hoffman et Rem Pitlick, échangés aux Penguins de Pittsburgh, et de Jeff Petry, envoyé aux Red Wings de Detroit, les Canadiens pourraient bien avoir libéré suffisamment d'espace sous le plafond salarial pour pouvoir inscrire le nom de Carey Price sur la liste des blessés à long terme (LBLT) uniquement une fois le calendrier régulier commencé, plutôt qu'avant le début de la saison.

On vous épargne la très compliquée formule mathématique pour calculer les répercussions financières entre ces deux stratégies, mais au final, une telle décision pourrait permettre aux Canadiens d'accentuer leur marge de manœuvre de quelques millions supplémentaires au cours de la saison, pour atteindre l'équivalent du salaire de Price de 10,5 millions $. Une option qui n'avait pas été possible en 2022-23.

« Ce que nous voulons, c'est éviter d'utiliser la LBLT d'entre-saison, parce que lorsque tu fais ça, même si nous avons 2 millions $ ou 1,5 million $ (de libre sous le plafond salarial), une fois que Carey Price est placé sur la LBLT d'entre-saison, cet argent disparaît, a expliqué Hughes. Nous perdons ainsi de la flexibilité durant l'année, en particulier l'an dernier avec toutes les blessures et les rappels. »

Hughes a expliqué qu'il n'est pas encore assuré de pouvoir réussir une telle manœuvre, mais que différentes stratégies pourraient l'aider.

« Je pense que nous sommes dans une position pour y parvenir, a-t-il expliqué. L'an passé, nous avons envoyé des joueurs dans la Ligue américaine [sur papier] pour sauver de l'argent sans réellement les envoyer, puis nous les avons rappelés pour le premier match. Avec cet aspect, et quelques autres choses dont nous ne pouvons discuter (publiquement), nous croyons que nous n'aurons pas à mettre Carey sur la LBLT d'entre-saison.

« Mais c'est plutôt difficile d'utiliser 10,5 millions $ en une saison. La LBLT, ce n'est pas de la magie pour une équipe. Je sais que les gens vont se dire que c'est simple et que nous n'avons qu'à utiliser l'équivalent du salaire que le joueur aurait dû toucher, mais c'est un peu plus compliqué. »

Pour une équipe en reconstruction comme les Canadiens, cette marge de manœuvre supplémentaire pourrait être payante à la date limite des transactions afin de retenir du salaire ou servir d'intermédiaire dans un échange, comme ce qui s'est produit dans la transaction qui a envoyé Petry à Pittsburgh, alors que Montréal retiendra 50 pour cent de son salaire restant (Pittsburgh retient déjà 25 pour cent). Le CH retient aussi une partie du salaire du défenseur Joel Edmundson, échangé aux Capitals de Washington le 1er juillet.

Les équipes de la LNH peuvent retenir du salaire sur un maximum de trois contrats chaque saison.

« Dans un monde parfait, on ne le ferait pas, mais nous avons regardé où nous en sommes en matière de contrats en vue de la saison 2024-25, a affirmé Hughes. Nous voulons continuer d'améliorer notre équipe chaque année, et nous voulons dépenser de façon intelligente, et nous sentons que ce serait probablement difficile de dépenser tout cet argent intelligemment sur des joueurs qui vont pouvoir progresser avec nous. »

La retraite pour Byron?

Hughes a peut-être vendu la mèche un peu trop rapidement, mais il semblerait bien que Paul Byron prendra sa retraite prochainement.

« Je ferais mieux de laisser Paul l'annoncer », a dit le DG lorsque questionné au sujet de la possible retraite de l'attaquant. « Son contrat est terminé. De ce que j'en sais, Paul n'a pas planifié de déménager de Montréal. J'imagine qu'il aimerait mieux lui-même annoncer sa retraite. »

L'attaquant de 34 ans n'a pas joué la saison dernière en raison d'une blessure à la hanche, et il n'a disputé que 102 parties au cours des quatre dernières saisons.

Acquis des Flames de Calgary par le biais du ballottage, Byron s'est joint aux Canadiens en octobre 2015. Il a disputé 383 parties et amassé 160 points. Il termine sa carrière avec un total de 208 points en 521 rencontres avec les Canadiens, les Flames et les Sabres de Buffalo.

Son absence du monde du hockey pourrait toutefois être de courte durée, puisqu'un poste au sein de l'organisation du Tricolore risque de s'offrir à lui, a indiqué Hughes.

« C'est quelque chose dont on va discuter cette année. On a parlé de s'asseoir ensemble en septembre. »