BergmanFamilyLepageLNH

MONTRÉAL – Quand il a quitté son domicile de Notre-Dame-de-Grâce avec sa famille, samedi matin, le jeune Max Bergman croyait qu’il allait simplement assister à l’entraînement des Capitals de Washington, son équipe préférée, au Centre Bell.

À LIRE AUSSI : Max Pacioretty : La résilience, pour ses enfants | Une défaite qui fait mal au cœur de Slafkovsky

C’est effectivement ainsi que sa journée a commencé, mais il y avait autre chose au programme. Bien d’autres choses. Quelques minutes seulement après avoir mis les pieds dans l’amphithéâtre montréalais, le jeune garçon de 14 ans rencontrait son idole Alex Ovechkin et le reste de ses coéquipiers.

« C’était vraiment cool, j’étais vraiment excité, a-t-il lancé en entrevue avec LNH.com au deuxième entracte. Les Capitals nous ont surpris. On a vu l’équipe s’échauffer en coulisses, puis Tom Wilson est venu me voir pour me faire visiter le vestiaire et me présenter tous les gars.

« J’ai donné un câlin à Ovy! Il m’a demandé si je voulais avoir un de ses bâtons. Il est revenu avec un bâton signé et les autres gars ont signé à l’arrière de mon chandail. »

Max n’était pas au bout de ses surprises. L’entraîneur Spencer Carbery l’a ensuite informé qu’il allait faire l’annonce de la formation partante dans le vestiaire de l’équipe, en soirée, avant d’assister à la rencontre.

Un défi plutôt intimidant, admet-il, qu’il a su relever avec brio et une belle assurance.

« C’était un moment très spécial et Max a fait tout un travail, a indiqué le pilote après le gain de 4-3 des siens. Je suis sûr qu’il était nerveux, mais il a vraiment fait ça avec aplomb. Je suis très fier de la manière dont nos joueurs se sont comportés avec lui. Quand il a fini, tout le monde s’est levé pour l’applaudir. »

Cette journée magique a agi comme un baume pour la famille Bergman. En juin 2022, Max a reçu un diagnostic de lymphome hodgkinien de stade 4, puis a subi des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie jusqu’au mois de novembre.

« Il a fait ça comme un champion, il a été incroyable », a raconté sa maman Rebecca Sohmer en ajoutant que son fils s’était remis à jouer au hockey avec les Cougars de N.-D-.G. dès la fin de ses traitements, alors que ses cheveux n’avaient même pas encore repoussé.

Il est désormais en rémission, mais a développé une maladie auto-immune qui l’empêche de prendre l’avion, ce qui a fait dérailler le plan initial. Toute la famille devait s’envoler vers Washington pour assister à un match au début du mois de mars. Le « prix de consolation » a été tout aussi mémorable.

Son amour des Capitals était déjà énorme depuis leur conquête de la Coupe Stanley, en 2018, et il ne fera que grandir après cette journée de rêve. Sa sœur Isabelle s’est déjà convertie, tandis que son père Simon, son frère Alexandre et sa mère restent fidèles aux Canadiens… avec un bémol.

« On est devenus des partisans d’Alex Ovechkin, surtout après la façon dont il a accueilli Max aujourd’hui, a commenté le paternel. Toute l’équipe a été très généreuse de son temps. Il a eu le gros sourire tout au long de la journée, c’était vraiment magique. Je pense qu’on va devenir des fans! »

Sourire contagieux

Max ignorait quelle forme allait prendre son souhait s’il était exaucé, mais il l’avait dans le viseur depuis fort longtemps. Ça lui permettait de se projeter un peu plus loin dans l’avenir dans les moments plus difficiles.

« On a une photo de lui dans son lit d’hôpital avec une grosse couverte des Capitals, raconte Simon. Un médecin lui avait donné un chandail des Caps, et il avait ça dans sa chambre. Il pensait à cette journée et ça lui donnait un objectif. C’est une belle expérience après tout ce qu’il a vécu. »

Une belle expérience qui a aussi été partagée par tous les joueurs des Capitals.

« Juste de voir son visage s’illuminer quand il a rencontré les joueurs, c’est tout ce que nous pouvions demander, a commenté Wilson. C’est un grand partisan et c’est un jeune garçon rayonnant. On voulait lui faire vivre une belle soirée avec nous. Ç’a été plaisant pour tout le monde, les joueurs, Max et sa famille. »

Max est reparti chez lui avec une tonne de nouveaux articles de collection, des dizaines de photos à faire encadrer et des souvenirs plein la tête. Même chose pour ses parents, son frère et sa sœur.

« On l’a accompagné tout au long de la journée jusque dans le vestiaire, mais on n’a pas eu droit à un bâton », a rigolé Alexandre.

Non, le bâton était réservé au héros du jour!