CPrimeauLepageLNH062819

BROSSARD - Quand Cayden Primeau s'est présenté au camp de développement des Canadiens de Montréal à la même période, l'an dernier, il n'était qu'un gardien sans trop d'expérience envers lequel l'organisation fondait de bons espoirs tout en conservant une certaine prudence.
Il a remis les pieds à Brossard cette semaine avec un titre de la NCAA, une médaille d'argent du Championnat mondial junior, l'expérience acquise au Championnat du monde et un contrat professionnel dans sa poche arrière.

Et avec tout ça, le statut de gardien d'avenir de l'organisation.
À LIRE : Un vent de fraîcheur au camp de développement | Poehling et Suzuki sont près du but | Caufield se voit avec Kotkaniemi
« La dernière année a été énorme pour moi, a déclaré le choix de septième ronde de l'équipe en 2017. Je m'améliore chaque année, mais de jouer contre les meilleurs de mon âge et ensuite de vivre le Championnat du monde avec des joueurs de la LNH, ç'a accéléré les choses.
« Ce n'est pas tous les jours que tu as l'occasion de t'entraîner avec Thatcher Demko et Cory Schneider. J'ai beaucoup appris d'eux en un court laps de temps. »
En s'entendant avec les Canadiens au terme de sa dernière saison à l'Université Northeastern, le gardien de 19 ans s'est engagé à faire le saut chez les professionnels. De l'autre côté, les Canadiens lui ont aussi laissé entendre qu'ils auraient de la place pour lui quelque part dans l'organigramme.
Mais ce n'est pas simple de tenter de deviner où il se retrouvera au mois de septembre. Le Tricolore a déjà trois autres gardiens sous contrat - Charlie Lindgren, Michael McNiven et Connor LaCouvee. Les trois ont vu de l'action avec le Rocket de Laval, l'an dernier.
En principe, Lindgren devrait être le gardien auxiliaire de Carey Price à Montréal si rien ne change. Sauf que le directeur général Marc Bergevin a indiqué qu'il pourrait regarder sur le marché des joueurs autonomes pour dénicher un gardien plus expérimenter pour seconder le no 31.
Cet effet domino pourrait créer de la congestion derrière, mais ce n'est rien pour inquiéter Primeau.
« Je n'aime pas regarder trop loin devant, a commenté le portier de 6 pieds 3 pouces et 201 livres. Tout se produit pour une raison, je crois beaucoup à ça. Je travaille fort pour m'améliorer chaque jour et toutes les pièces vont tomber en place. C'est tout ce que je peux faire pour l'instant. »
Avec les statistiques qu'il a affichées au cours des deux dernières années dans la NCAA, le Tricolore lui trouvera assurément une place de choix pour qu'il poursuive son développement. À ses deux dernières saisons, il a maintenu une moyenne d'à peine deux buts par match et un taux d'efficacité supérieur à ,930.

Cayden Primeau

« Je sentais que c'était le temps de quitter l'université, a-t-il expliqué. Je me sentais bien là-bas, mais je me sens assurément prêt à passer à la prochaine étape. C'est le chemin que je dois prendre pour éventuellement parvenir à mon objectif ultime. »
S'il poursuit sur cette lancée, il pourrait assurément venir épauler Price d'ici quelques années dans l'optique d'un jour s'emparer du poste de partant. Reste que tout ça est encore bien loin.
L'environnement à cœur
Depuis son retour du Championnat du monde, Primeau n'a pas fait que s'entraîner en vue de la prochaine saison. En compagnie de quelques amis, il a créé l'organisme « Braving Blue » afin de sensibiliser la population à des causes environnementales.
Il a aussi participé à un nettoyage des rives à Margate City, au New Jersey, un évènement dont il a largement fait la promotion sur ses réseaux sociaux.
« Je vis tout près de l'eau et je vois des vidéos passer sur les médias sociaux concernant la pollution des océans, a-t-il expliqué. De voir les impacts dans ma cour arrière, ça m'a incité à participer à ça. Je ne changerai pas le monde et je ne sauverai pas les océans, mais tous les petits gestes comptent.
« Avec le statut que nous avons et la popularité qui vient avec le fait d'être un athlète professionnel, je crois que nous pouvons sensibiliser beaucoup de gens. Et même si ça ne touche qu'une personne, ça peut faire la différence. Si chaque personne pose des petits gestes, ça peut aider. »