Ce qui se gagne à Vegas, reste à Vegas!

LAS VEGAS - Ce qui se passe à Las Vegas, reste à Las Vegas, dit le bon vieil adage. Eh bien, les Golden Knights ont remporté la Coupe Stanley à la maison, mardi, et le Saint-Graal du hockey restera en ville pour la prochaine année!

Les « Chevaliers dorés » ont été intraitables dans le cinquième match de la finale, en bafouant les Panthers de la Floride 9-3 devant la plus imposante foule de leur histoire, 19 058 spectateurs, au T-Mobile Arena.

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« L'énergie était incroyable, la foule était derrière nous », a déclaré l'attaquant des Golden Knights William Carrier sur les ondes de TVA Sports après la rencontre. « Nous avons joué une grosse deuxième période, et à partir de là, les gars ont compris qu'ils avaient une chance de gagner. »

Mark Stone a sonné la charge avec un tour du chapeau. Nicolas Hague, Alec Martinez, Reilly Smith, Michael Amadio, Ivan Barbashev et Nicolas Roy ont été leurs autres marqueurs. Jack Eichel a récolté trois passes.

Sergei Bobrovsky a été victime de tous les buts sur 30 lancers.

Aaron Ekblad, Sam Reinhart et Carter Verhaeghe ont déjoué Adin Hill dans le camp des Panthers. Hill a terminé la soirée avec 31 arrêts.

« Nous avons dû nous tirer d'affaire sans de bons joueurs qui nous auraient assurément aidés dans des aspects du jeu, a déclaré le capitaine des Panthers Aleksander Barkov. C'était difficile sans eux, mais les gars se sont serré les coudes et nous avons lutté avec toute l'énergie du désespoir. Mais ce n'était pas notre année.

« C'est dur à avaler maintenant, mais c'est un parcours dont je me souviendrai pour le reste de ma vie, a renchéri Barkov. Toutes les fois que je sauterai sur la glace à l'avenir, pour une séance d'entraînement ou un match, j'aurai à l'esprit ce groupe de coéquipiers. Ç'a été toute une épopée. »

Privés de leur meneur de jeu Matthew Tkachuk, les champions de l'Association de l'Est sont allés au bout de leurs ressources. Mardi, le réservoir était tout simplement à sec. Ils peuvent rentrer dans leurs terres la tête bien haute, après avoir fait vivre des émotions fortes à leurs partisans. Après la rencontre, l'entraîneur des Panthers Paul Maurice a révélé que Tkachuk avait subi une fracture du sternum dans le match no 3.

Ville du vice… et de la jalousie

Les Golden Knights sont maintenant coiffés du titre de l'équipe d'expansion depuis 1967 ayant gagné la Coupe le plus rapidement. Les Flyers de Philadelphie et les Islanders de New York l'avaient remporté à leur septième et huitième saison, respectivement.

Il y a des organisations dans la LNH qui n'ont encore jamais remporté la Coupe Stanley. En plus du titre de ville du vice, on lui accolera maintenant le titre de ville de la jalousie.

La Coupe parcourra donc le Québec dans les patelins des Jonathan Marchessault, Roy et Carrier.

Marchessault s'est d'ailleurs vu décerner le trophée Conn-Smythe à titre de joueur par excellence des séries éliminatoires. Il devient le 12e Québécois à obtenir cet honneur, le premier depuis Jean-Sébastien Giguère en 2003, et le premier attaquant originaire de la Belle Province depuis Claude Lemieux en 1995.

« J'étais déjà fier de mon parcours, ça m'a pris beaucoup de temps de simplement me rendre dans la Ligue nationale, mais là c'est la cerise sur le sundae », a lancé Marchessault sur les ondes de TVA Sports.

Derniers soubresauts

Les Panthers ont connu une encourageante entrée en la matière. Ils auraient pris l'avance, n'eût été la vigilance de Hill. Le grand gardien a entre autres frustré Anton Lundell, qui s'est présenté seul devant lui.

« C'est fou », a reconnu Hill sur les ondes de TVA Sports. « Voir la Coupe Stanley sur la glace, la soulever. Tu espères toujours la gagner, mais tu ne sais jamais si ça va se produire. C'est incroyable.

« J'ai été échangé ici et je me suis dit très tôt : "cette équipe peut y arriver". […] C'est surréel de maintenant vivre ça, il faut en profiter. »

Les Golden Knights ont mis le rouleau compresseur en marche pendant un jeu de puissance des Panthers, à 11:52.

Filant à deux contre un avec Chandler Stephenson, Stone s'est montré patient et Bobrovsky a mordu à l'appât. L'ancien attaquant des Sénateurs d'Ottawa a soulevé le disque dans le haut des cordages du côté de la mitaine.

Le défenseur Hague allait doubler l'avance des siens, à 13:31, à la suite de l'arrêt initial de Bobrovsky devant Eichel.

Les Panthers ont amorcé le deuxième vingt avec un dernier soubresaut d'énergie. Ekblad a rétréci la priorité de moitié, à 2:15.

Puis, ç'a été le déluge à la suite du but de Martinez à 11:28. Les Panthers faisaient pitié à voir, tellement ils étaient démunis dans leur territoire. Smith, Stone et Amadio ont marqué, dans l'ordre, avant la fin de l'engagement.

Stone a ensuite complété son tour du chapeau en dégageant le disque dans un filet désert, avant de voir Roy en ajouter avec moins d'une minute à écouler au cadran de match.

« C'est un petit bonus », a admis Roy sur les ondes de TVA Sports, « mais c'est mettre la main sur le trophée le gros bonus. »

Dans l'amphithéâtre, on réclamait à grands cris le précieux trophée de Lord Stanley - « Nous voulons la Coupe », scandaient les spectateurs en délire.

Ce n'était qu'une question de temps avant que leur vœu ne soit exaucé.