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MONTRÉAL – Il n’y avait pas grandes intrigues à surveiller dans ce match plutôt terne entre les formations « B » des Canadiens de Montréal et des Maple Leafs de Toronto, vendredi, mais Cayden Primeau en aura au moins profité pour lancer un message.

Le gardien que plusieurs écartent déjà des plans de l’organisation à moyen terme n’a pas récolté la victoire à son premier départ du calendrier préparatoire, mais il a paru très solide et en confiance dans ce court revers de 2-1 contre ces rivaux de toujours.

« Chaque saison est importante, a tempéré le portier de 24 ans. Je me sens bien en ce moment. Il y a évidemment des choses que je peux faire mieux, mais je bâtis là-dessus tous les jours. […] Chaque fois que tu te retrouves dans le filet, tu as une chance de prouver ce que tu peux faire et tu dois en profiter. »

S’il doit prendre la direction de Laval – en passant par le ballottage – dans les prochains jours, il pourra se dire qu’il a fait tout en son pouvoir pour laisser une belle carte de visite grâce à ses 24 arrêts. 

« On voulait lui donner une occasion de se battre, a évoqué l’entraîneur Martin St-Louis. Il a fait de gros arrêts pour nous garder dans le match. […] Il y a des implications contractuelles de son côté et il doit convaincre les gens. Il doit contrôler ce qu’il peut et c’est ce qu’il fait. »

Les deux équipes en découdront de nouveau samedi dans un autre classique, toujours au Centre Bell. Il faudra voir si les deux entraîneurs enverront les gros noms, tous absents du premier duel, dans la mêlée.

Attaque discrète

Devant Primeau, les joueurs établis du CH se sont faits bien discrets. On avait bien peu vu Josh Anderson et Sean Monahan avant qu’ils unissent leurs efforts pour permettre au premier de réduire l’écart à un but avec 5:21 à faire au match – en vain.

Pour le reste, Brendan Gallagher, Jake Evans, Joel Armia et Tanner Pearson ont été très peu visibles à leur premier match du calendrier préparatoire.

« D’un point de vue collectif, on n’a pas vraiment joué un bon match, a analysé St-Louis. Ça n’a pas aidé les individus. On n’était pas connectés et l’exécution laissait à désirer. C’est dur pour n’importe quel joueur. »

Le géant John Parker-Jones, qui en était à son premier match préparatoire dans la LNH, a obtenu les meilleures chances de marquer des locaux. Il a cogné à la porte à quelques reprises et s’est aussi impliqué physiquement en distribuant deux mises en échec.

« Ça me donne assurément un boost de confiance, a affirmé le patineur de 6 pieds 7 pouces. Je vais pratiquer les chances que j’ai ratées demain à l’entraînement. Les choses ont bien fonctionné avec mes compagnons de trio (Jan Mysak et Mitchell Stephens) et j’aurais aimé profiter de mes chances. »

Les Maple Leafs tiennent le coup contre le CH

Le trio formé par Owen Beck, Joshua Roy et Jesse Ylonen a particulièrement tiré son épingle du jeu. Les trois hommes qui se battent pour un poste ont généré les meilleures chances en unité, en plus de causer plusieurs revirements grâce à un échec avant soutenu.

« Je pense qu’on se complète bien, a affirmé Roy. Ylonen et moi, on est des joueurs offensifs, et Beck est un peu plus défensif. Les trois ensemble, c’est un bon mélange. On communique bien sur la glace et c’est facile de se trouver. »

Reste que les Leafs ont marqué plus de buts que les Canadiens dans un match sans importance, qui s’est tout de même corsé un tantinet dans les dernières minutes.

Matthew Knies, en infériorité, et Mikko Kokkonen, avec un tir qui a accidentellement dévié sur Beck, ont touché la cible pour les visiteurs en deuxième période, et ce fut suffisant. En deux périodes, Ilya Samsonov a repoussé 17 lancers. Keith Petruzzelli lui est venu en relève en troisième et a cédé une fois sur huit tirs.

Déjà des huées

Le mois d’octobre n’est pas encore arrivé que déjà on a entendu les premières huées dans les gradins du Centre Bell. Et elles n’étaient pas dirigées vers un mal-aimé des Leafs ou vers les officiels, mais bien contre le jeu de puissance des favoris locaux.

Difficile de tirer des conclusions puisque ses meilleurs éléments habituels étaient sur la passerelle, mais force est d’admettre que la stratégie employée face à la formation torontoise n’a pas fonctionné. En six chances, le Tricolore n’a presque jamais bourdonné et a même encaissé un but – celui de Knies.

« Ç’a un peu moins bien été sur l’avantage numérique, a souligné Roy. Si on avait marqué un but, on aurait eu de bonnes chances de finir avec la victoire. Il faut travailler sur ça, mais en même temps, c’est normal parce qu’on ne l’a pas pratiqué. »

Lors de la majorité des jeux de puissance obtenus par le CH, les Maple Leafs ont obtenu les meilleures chances de marquer. Ç’a notamment été laborieux pour les défenseurs Justin Barron et Nicolas Beaudin quand ils se sont retrouvés au poste de quart-arrière.

Ça risque de mieux aller quand Nick Suzuki et Cole Caufield seront de retour à leur poste sur une base régulière.

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