Pearson Laflamme

BROSSARD – Tanner Pearson n’aurait pas cru la chose possible, il y a à peine quatre mois, mais le revoilà en santé et prêt à reprendre le collier.

L’attaquant âgé de 31 ans, que les Canadiens de Montréal ont acquis des Canucks de Vancouver mardi, a assuré que sa main gauche a presque complètement retrouvé toute sa force à l’ouverture du camp d’entraînement de l’équipe sur la patinoire, jeudi.

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La veille, le directeur général Kent Hughes avait estimé à 80 pour cent la guérison de la blessure qui a grandement embêté Pearson au cours des 10 derniers mois, au point de compromettre son avenir de joueur.

« C’est mieux que ça », a corrigé Pearson à son premier contact avec les journalistes de Montréal. « Je me sens bien et je suis prêt à en découdre. Si on m’avait dit, à la fin de la dernière saison, que je me retrouverais dans cette position, j’aurais signé au bas du contrat. »

Fait inusité, Pearson est prêt à relancer sa carrière à Montréal, où ses déboires ont commencé puisque c’est au Centre Bell qu’il s’est fracturé la main gauche lors du match entre les Canucks et les Canadiens, le 9 novembre 2022. S’en sont suivies des complications qui ont nécessité quelques autres interventions chirurgicales.

« Les 10 derniers mois ont été fous. Je n’aurais pas suffisamment de temps pour vous raconter tout ce que je suis passé au travers », a indiqué Pearson, qui était peu enclin à ressasser de douloureux souvenirs.

Il a admis que la possibilité d’avoir disputé un dernier match dans la LNH lui a effleuré l’esprit.

« Honnêtement, c’était 50-50, a-t-il affirmé. Ç’aurait pu arriver, mais on n’en est heureusement pas là. La situation s’est améliorée au cours de l’été, au point où je peux maintenant continuer. »

Pearson est maintenant résolument tourné vers l’avenir et le nouveau défi qui l’attend chez le CH. Avouant avoir vu venir le coup, ce n’est toutefois pas sans un pincement au coeur qu’il a accueilli l’échange, qui a permis aux Canucks d’obtenir le gardien réserviste Casey DeSmith.

« Ç’a été un mélange d’émotions, a-t-il commenté. D’un côté, j’avais beaucoup d’amis à Vancouver. De l’autre, j’étais emballé par la perspective d’un nouveau départ. »

Pearson n’était pas sans savoir que quelque chose se tramait, les Canucks étant désireux d’alléger leur masse salariale – son salaire compte pour 3,25 millions sur le plafond à sa dernière année contractuelle. Les Canucks ont d'ailleurs inclus un choix de troisième tour dans la transaction.

Hughes a souligné qu’on avait fait son acquisition afin d’ajouter des cheveux gris à la jeune formation. Or, ç’a bien fait rire Pearson parce qu’il n’en a pas!

« Je veux être un mentor pour les jeunes. C’est ce que je faisais à Vancouver. J’arrive dans un nouveau groupe. Je serai discret au début, mais je ferai ma place. »

Retrouvailles avec ‘Gally’

Pearson, un bon joueur de soutien vainqueur de la Coupe Stanley avec les Kings de Los Angeles en 2014, n’est pas complètement un étranger dans son nouvel environnement.

« Je connaissais déjà quelques gars, comme Brendan Gallagher. J’ai participé au Championnat du monde junior avec lui à l’époque. Nous étions même des cochambreurs, malheureusement… »

« Je connais également un peu Sean Monahan, Josh Anderson et Nick Suzuki. »

Pearson est un bon ami de Tyler Toffoli, un ancien des Canadiens avec lequel il a gagné la Coupe Stanley à Los Angeles.

« Tyler a propagé la nouvelle de mon arrivée à Montréal avant tout le monde, a-t-il lancé à la blague. Il a adoré son passage avec les Canadiens. Il n’a que de belles choses à dire au sujet de l’organisation. »

Pearson a souligné que d’être prêt pour le début du camp lui permettra d’évacuer la rouille de presque un an d’inactivité, tout en intégrant les stratégies de sa nouvelle équipe.

Le plus difficile pour lui, c’est d’avoir laissé derrière son épouse et leurs deux jeunes enfants.

« C’est la partie ‘plate’ du métier. Mon épouse va faire les boîtes et nous trouverons une nouvelle demeure ici bientôt. »