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Cole Caufield n'a pas encore eu le temps de digérer la fin abrupte de son parcours universitaire au Wisconsin ni de réaliser entièrement qu'il vient de signer son premier contrat professionnel avec les Canadiens de Montréal. Tout ça s'est produit très rapidement - en l'espace de deux jours pour être précis.

La bonne nouvelle, c'est qu'il en aura amplement pour mettre de l'ordre dans ses pensées pendant les sept jours de quarantaine auxquels il devra se soumettre avant de chausser les patins avec le Rocket de Laval, aux alentours du 5 avril.
« Je n'avais pas la tête à mon contrat avant la fin de la saison avec les Badgers, a expliqué l'espoir du Tricolore en visioconférence, lundi. Toutes mes énergies étaient consacrées à l'équipe et à l'objectif d'aller le plus loin en séries. L'élimination a été difficile à accepter, mais c'est à ce moment qu'on a commencé à parler de mon avenir. C'est très récent et c'est excitant à vivre. »
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Les Badgers, l'équipe avec laquelle il s'est aligné au cours des deux dernières saisons, ont été éliminés au premier tour du Championnat national de la NCAA, vendredi. À peine 24 heures plus tard, le choix de première ronde du Tricolore en 2019 (15e au total) avait un contrat de trois ans en poche.
À défaut d'aider le Wisconsin à atteindre le Frozen Four, l'Américain de 20 ans pourra aider le Rocket (14-4-2) à poursuivre son excellent début de saison tout en amorçant son adaptation aux rangs professionnels d'ici quelques jours. Il n'est également pas exclu qu'il obtienne une première audition avec le Tricolore avant la fin de la campagne.
« C'est difficile à dire si je suis prêt pour la LNH, a-t-il fait remarquer. Je crois en mes moyens et en mes habiletés. La Ligue américaine est une bonne ligue et plusieurs bons joueurs sont passés par là avant de connaître de grandes carrières. Je vais jouer comme je peux le faire et j'espère que mon rendement parlera de lui-même.
« Toutes les décisions seront basées sur la qualité de mon jeu. Si je suis à la hauteur et que je fais les petites choses, je pense que je pourrais avoir l'occasion de jouer avec le grand club. Pour l'instant, je me concentre sur ce que je peux faire pour y arriver. »
S'il est en mesure de transposer à la Ligue américaine ne serait-ce qu'une fraction des qualités de marqueur qu'il a démontrées dans la NCAA cette saison, il pourrait ne pas avoir à patienter trop longtemps avant de recevoir un appel du directeur général, Marc Bergevin.
Le petit patineur a profité de sa deuxième saison dans les rangs universitaires pour inscrire 30 buts en 31 matchs, en plus d'ajouter 22 aides à sa fiche.

« C'est difficile d'enseigner à un joueur comment inscrire autant de buts, a commenté l'entraîneur du Rocket, Joël Bouchard. Maintenant, ce sera à lui de s'adapter à la Ligue américaine, d'apprivoiser le niveau de jeu et de réaliser ce qui l'attend. Mon travail sera de le guider à travers ça.

« Il n'a pas donné un coup de patin encore avec nous, donc c'est difficile de prédire ou de projeter ce qui arrivera avec Cole. J'aime rester dans le moment présent. Je peux vous dire que nous sommes excités et nous avons hâte de le voir avec nous. »

Belle progression

Après cette impressionnante démonstration de force, Caufield se sent désormais bien outillé pour faire le saut chez les professionnels, contrairement à ce qu'il ressentait au terme de sa première année au Wisconsin.

« Je suis plus mature sur la patinoire et à l'extérieur, a-t-il fait valoir. La NCAA est une bonne ligue pour faire des progrès au chapitre physique en raison du nombre limité de matchs et des entraînements quotidiens en gymnase. L'an dernier, ç'aurait été de forcer la note si j'avais signé. Je me sens plus prêt pour le prochain niveau.
« Je pense pouvoir faire le saut (dans la LNH). Il y aura évidemment des choses à ajuster, mais je n'ai jamais eu de problèmes à le faire à tous les niveaux jusqu'à présent. C'est évidemment la meilleure ligue au monde, et j'ai hâte de me mettre au travail. »