La Confrontation des 4 nations 2025 aura lieu du 12 au 20 février 2025 à Montréal et à Boston et opposera le Canada, les États-Unis, la Suède et la Finlande. Il s’agira d'un retour sur la scène internationale pour la LNH et plusieurs de ses meilleurs joueurs après la Coupe du monde de hockey 2016. Afin de mettre la table pour ce tournoi qui promet d’offrir du hockey de grande qualité, LNH.com présente la formation potentielle de chaque pays. Aujourd’hui, les États-Unis.
Confrontation des 4 nations : Potentielle formation des États-Unis
Les Américains font office de favoris avec des joueurs de premier plan à toutes les positions
© Getty Images
Il serait difficile d’affirmer que les États-Unis ne seront pas les grands favoris de la première édition de la Confrontation des 4 nations de la LNH 2025.
Non seulement cette formation ne présente aucune faiblesse, mais les Américains misent potentiellement sur le meilleur groupe du tournoi à chacune des positions.
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Le modèle de développement du hockey aux États-Unis semble finalement porter ses fruits sur la scène internationale, où ils n’ont pas connu énormément de succès par le passé. Depuis le « Miracle sur glace » des Jeux olympiques de 1980, les Américains n’ont remporté que deux médailles olympiques, chaque fois l’argent. Au Championnat du monde, les Américains sont montés sur le podium six fois seulement au cours des 60 dernières années, chaque fois sur la troisième marche.
On remarque toutefois un changement de tendance, puisque les États-Unis ont remporté trois des huit dernières éditions du Championnat mondial junior, en plus de grimper sur le podium à trois autres occasions au cours de cette période.
Ce sont les joueurs qui ont fait partie de ces conquêtes au niveau junior qui forment en grande partie la formation qui pourrait représenter les États-Unis à la Confrontation des 4 nations. Et ce bassin regorge tellement de talent que des choix difficiles devront être faits pour bâtir une équipe de 12 attaquants, six défenseurs et deux gardiens.
ATTAQUANTS
Jason Robertson – Auston Matthews – Clayton Keller
Jake Guentzel – Jack Hughes – Jack Eichel
Matthew Tkachuk – J.T. Miller – Brady Tkachuk
Chris Kreider – Vincent Trocheck – Adam Lowry
Autres options à considérer : Kyle Connor, Alex DeBrincat, Brock Boeser
Sur papier, l’attaque des États-Unis semble dévastatrice. Sur la glace, ça devrait aussi être le cas, puisque sur les 12 attaquants sélectionnés, 11 ont connu au moins une saison de 30 buts depuis le début de leur carrière dans la LNH.
Voir Keller remettre le disque à des buteurs prolifiques comme Matthews et Robertson devrait être un spectacle de toute beauté, sauf si vous êtes un gardien adverse. Même chose pour Hughes qui pourrait remettre la rondelle à Guentzel et Eichel. Ces deux trios seraient déployés essentiellement en zone offensive et composeraient en grande partie les deux premières vagues du jeu de puissance.
Les défenseurs adverses risquent de faire des cauchemars en voyant un trio composé des frères Tkachuk sur les ailes de Miller. Les bagarres le long des rampes ne seront pas une partie de plaisir contre ces trois joueurs, qui ont l’habitude d’exercer un échec avant intense qui se termine assez souvent par une bonne mise en échec.
La composition du quatrième trio, surtout la présence de Lowry, pourrait en faire sourciller plus d’un. S’il s’agissait d’une équipe qui devait participer au Match des étoiles, des joueurs comme Connor, Dylan Larkin, Boeser et DeBrincat auraient assurément leur place. Il faudra toutefois des attaquants capables de neutraliser les meilleurs éléments adverses, des joueurs qui vont accepter leur rôle et qui peuvent accomplir certaines tâches défensives, notamment en infériorité numérique.
Cette logique explique la présence de Lowry. Ce dernier est efficace défensivement, excelle en infériorité numérique et possède un gabarit qui cadre parfaitement dans ce groupe d’attaquants. Il est aussi efficace sur les mises en jeu, ce qui représente un bon complément au droitier Trocheck sur cette unité, complétée par Kreider.
Parlant de droitiers, c’est possiblement ce qui manque le plus sur ces quatre trios. Seuls Trocheck et Eichel lancent de la droite. Écarter des ailiers droits naturels comme Boeser ou DeBrincat semble donc un peu contre-productif. Les joueurs retenus devraient toutefois avoir le talent nécessaire afin de s'adapter à un changement de position.
DÉFENSEURS
Quinn Hughes – Charlie McAvoy
Jaccob Slavin – Adam Fox
Jake Sanderson – John Carlson
Autres options à considérer : Seth Jones, Brock Faber
Si l’attaque des Américains semble redoutable, leur brigade défensive pourrait causer tout autant de dommages.
Quinn Hughes a mené la LNH à sa position avec 92 points (17 buts, 75 passes) en 82 matchs cette saison, tandis que Fox a pris le sixième rang avec 73 points (17buts, 56 passes). Ces deux arrières vont diriger les deux vagues du jeu de puissance, eux qui ont récolté un total combiné de 71 points en avantage numérique cette saison.
Hughes et Fox seront respectivement soutenus par McAvoy et Slavin. Le droitier McAvoy permettra à Hughes de se lancer à l’attaque avec plus d’assurance. Le gaucher Slavin, l’un des défenseurs les plus fiables de la LNH depuis plusieurs années, aura le même rôle auprès de Fox. Slavin et McAvoy auront aussi un rôle important à jouer en infériorité numérique.
Le choix a été difficile pour composer la troisième paire, mais un duo formé de Sanderson et Carlson donne énormément d’options aux États-Unis. Carlson est capable de jouer dans toutes les situations, autant offensivement que défensivement. Sanderson, qui joue déjà du très bon hockey malgré son jeune âge, obtiendra aussi une belle audition sur la scène internationale, ce qui pourra lui être bénéfique lorsque viendra le temps de bâtir l’équipe qui va représenter les États-Unis aux Jeux olympiques de 2026.
Jones aurait pu apporter un élément plus physique à la ligne bleue américaine, tout comme Jacob Trouba, tandis que le jeune Faber pourrait forcer la main des États-Unis s’il continue à jouer comme il le fait depuis le début de sa première saison complète dans la LNH.
GARDIENS
Connor Hellebuyck
Thatcher Demko
Autres options à considérer : Jake Oettinger
Le plus difficile dans l’exercice de sélectionner les gardiens de l’équipe américaine est de décider qui parmi Hellebuyck, Oettinger et Demko devra occuper le poste de substitut. Les trois portiers font partie de l’élite de la LNH à leur position, alors on peut affirmer sans avoir peur de se tromper que les États-Unis seront l’équipe la mieux nantie du tournoi devant le filet.
Demko et Oettinger ont déjà démontré qu’ils étaient capables d’élever leur jeu d’un cran dans les moments importants avec des performances phénoménales en séries éliminatoires. Hellebuyck a de son côté éprouvé un peu plus d’ennuis en séries dans les deux dernières saisons avec un pourcentage d’arrêts combiné de ,878 en 10 matchs avec les Jets de Winnipeg. Son rendement constant au cours des cinq dernières saisons lui confère toutefois un avantage sur ses jeunes compatriotes.
Depuis le début de la saison 2019-20, au terme de laquelle il a remporté le trophée Vézina, Hellebuyck fait partie des meneurs de la LNH pour les victoires (deuxième), les blanchissages (premier), le pourcentage d’arrêts (cinquième) et la moyenne de buts alloués (neuvième). Avec sa fiche de 37-19-4, sa moyenne de 2,39 et son taux d’efficacité de ,921 cette saison, il fait partie des favoris pour décrocher le trophée Vézina pour la deuxième fois de sa carrière.