Vu de l'extérieur, Mercer ne semble pas être un jeune homme bien difficile à gérer. L'attaquant a surpris un peu tout le monde en prenant bien soin de remercier les médias d'avoir pris le temps de lui parler avant de leur souhaiter une bonne soirée après le deuxième match de la Série Canada-Russie, à Moncton.
Au chapitre de la politesse, c'est assez dur à battre. Son agent André Ruel a résumé la chose en une phrase bien simple : « C'est un gars de Terre-Neuve! »
« Il vient d'une famille qui a de superbes valeurs, a vanté Gauthier. Ce sont des gens qui sont bons, gentils et généreux… Des gens de cœur. C'est un méchant bon garçon. Ç'aurait été difficile de trouver un meilleur exemple pour mes deux garçons qui jouent au hockey. »
Pantoufles et bottes de travail
Comme Mercer cogne aux portes de la LNH et qu'il en est à son année d'admissibilité au repêchage, il serait facile de croire qu'il a droit à des séances de coaching privées avec Gauthier à la maison. Ce n'est pas du tout le cas : quand ils quittent l'aréna, les discussions hockey prennent fin.
« C'est une chose que j'aime beaucoup, a dit Mercer. Il est très sérieux quand nous sommes à l'aréna, il me donne des conseils et tout, mais dès que nous arrivons à la maison, c'est comme si le hockey n'existait pas. Ça m'aide beaucoup à me sentir chez moi. »
Gauthier lui a bien sûr transmis quelques conseils et lui a raconté ce qui lui avait permis d'atteindre la LNH, mais il s'impose une coupure entre le travail et la famille. C'est la même chose avec ses propres enfants.
« On a une belle relation, on est plus des chums, a relaté Gauthier. Qu'il en joue une bonne ou une mauvaise, ça ne change aucunement la relation que j'ai avec lui à la maison. Il peut se permettre d'avoir les deux pieds sur le pouf et je sais qu'il va mettre ses bottes de travail quand il va retourner à l'aréna. »