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BOSTON - Dans un scénario semblable à la Classique hivernale du 1er janvier 2010 au Fenway Park, les Bruins de Boston sont venus de l'arrière pour vaincre les Penguins de Pittsburgh 2-1, lundi, devant 39 243 spectateurs qui pouvaient difficilement espérer une plus belle expérience pour un match en plein air.

Jake DeBrusk a été la vedette individuelle avec les deux buts des Bruins (29-4-4), qui ont reçu une prestation de 26 arrêts de Linus Ullmark. DeBrusk a enfilé le but qui allait faire la différence, son 16e de la campagne, à 2:24 de la fin du troisième tiers sur un retour de lancer de Taylor Hall.
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« On rêve de marquer le but gagnant dans un de ces matchs en plein air, a commenté DeBrusk. C'était mon troisième match extérieur et j'ai été chanceux d'avoir des bonds favorables aujourd'hui. C'est un sentiment formidable. »
DeBrusk avait créé l'égalité à la huitième minute en troisième période, tout juste après la conclusion d'un jeu de puissance, en surprenant Casey DeSmith à l'aide d'un tourniquet du côté droit.
« Il (DeBrusk) est beaucoup plus dur que les gens le croient et il est plus engagé qu'on le soupçonne », l'a vanté l'entraîneur Jim Montgomery. « C'est pour cela qu'il prospère comme joueur et qu'il gagne en maturité. Il est en voie de surpasser la marque des 30 buts. Peu importe avec quels joueurs je l'utilise, il crée l'étincelle dans le trio. »
C'est tout un revirement de situation pour DeBrusk, qui avait demandé d'être échangé au début de la saison dernière.
Et de 22 !
Les Bruins l'avaient également emporté 2-1 après avoir effacé un retard d'un but, lors de la première présentation de la Classique hivernale au Fenway Park, en 2010. Ils avaient vaincu les Flyers de Philadelphie en prolongation.
« Ç'a été une rencontre âprement disputée, un match passablement égal, a commenté l'entraîneur des Penguins Mike Sullivan. « La ligne est mince entre la victoire et la défaite. Nous sommes tombés du mauvais bord aujourd'hui. »
En l'emportant lundi, les « Bostonnais » ont porté à 22 leur séquence de matchs sans défaite en temps réglementaire à domicile cette saison (19-0-3). L'ancienne marque de 21 matchs de la concession avait été établie au début de la saison 1973-74.
« Cette équipe trouve des façons d'élever le niveau en troisième période et de prendre le contrôle des matchs », a souligné Montgomery.
Kasperi Kapanen a été le seul marqueur des Penguins (19-12-6). Evgeni Malkin a cru avoir provoqué l'égalité à la toute fin, mais il a manqué quelques fractions de seconde au cadran.
Le gardien Linus Ullmark, auteur de 26 arrêts, a donc pu célébrer sa 21e victoire déjà cette saison.
« C'est du pur bonheur », a lancé Ullmark, qui s'est présenté devant les journalistes avec l'uniforme style vieillot des Red Sox qu'on avait fait confectionner pour l'occasion.
« J'étais jaloux de tous ceux qui avaient la chance de participer à un match en plein air de la LNH depuis que j'avais vu le tout premier à la télé, il y a 15 ans, dans ma Suède natale, a confié Ullmark. Et là, c'était à mon tour et je suis content du résultat. »
La défaite a été imputée à la fiche de DeSmith, auteur de 19 arrêts. Le partant Tristan Jarry a été contraint d'abandonner en raison d'une blessure au bas du corps après 15:30 de jeu.
Des Penguins cohérents
Les Penguins menaient pourtant par un but à l'issue des 40 premières minutes de jeu. Kapanen l'avait inscrit à 8:40 en deuxième période, profitant de l'acharnement de ses compagnons de trio Jeff Carter et Danton Heinen derrière le filet d'Ullmark.
Les visiteurs n'avaient pas volé ce mince avantage puisqu'ils ont été supérieurs sur le plan de l'exécution.
« Heureusement, notre gardien a été solide. Sans son brio, nous aurions tiré de l'arrière 3-0 après deux périodes », a avancé Montgomery.
Les Bruins ont commencé à tisser leur toile vers la fin du deuxième vingt. DeSmith a réalisé ses plus beaux arrêts au son de la sirène. Il allait être très sollicité en troisième.

Boston gagne la Classique hivernale grâce à DeBrusk

« Après la deuxième période, le vétéran Nick Foligno m'a demandé s'il pouvait s'adresser à ses coéquipiers, a raconté Montgomery. Je lui ai évidemment donné la permission.
« En troisième, avec le score 1-1, les Penguins étaient coriaces et nous avions un peu de difficulté à bien faire sortir la rondelle de notre zone, mais sur le banc 'Bergy' (le capitaine Patrice Bergeron) a dit que tout irait bien. C'était une autre façon de communiquer entre eux. J'ai compris que les gars l'ont l'affaire et que je serais aussi bien de me fermer la trappe derrière le banc », a lancé l'entraîneur montréalais en s'esclaffant.
Dans le cercle d'attente…
Le fait saillant du premier tiers a été la blessure que Jarry a subie en repoussant un tir.
Au cours de la pause télé à 15:30, il a retraité péniblement vers le vestiaire des siens après avoir eu une discussion avec les thérapeutes de l'équipe. Il a abdiqué après avoir effectué huit arrêts.
DeSmith s'est amené à sa place et il a stoppé les deux autres lancers des Bruins dans la période.
Les Penguins n'étaient plus qu'à une blessure de devoir faire appel à un gardien d'urgence. Un dénommé Mike Chiasson, natif de Cole Harbour, en Nouvelle-Écosse, a donc revêtu les grosses jambières, au cas où. Il était un spectateur assidu dans l'abri des joueurs des Red Sox de Boston au début de la deuxième période.