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Pascal Dupuis a disputé 15 saisons dans la LNH, au cours desquelles il a pris part à 871 matchs, récoltant au passage 190 buts et 409 points. L'attaquant natif de Laval a notamment connu trois saisons de 20 buts et plus, et il a mis la main sur la Coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh en 2009 et 2016. Jamais repêché dans la LNH, il est embauché par le Wild du Minnesota à titre de joueur autonome après avoir évolué avec les Huskies de Rouyn-Noranda et les Cataractes de Shawinigan dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). En plus du Wild, Pascal a porté les couleurs des Rangers de New York, des Thrashers d'Atlanta et des Penguins. Pascal a accepté de collaborer avec l'équipe de LNH.com afin de traiter de divers sujets de l'actualité du hockey.
Toute équipe a besoin d'une super vedette en attaque. Les Sabres de Buffalo en avaient bien une après avoir repêché Jack Eichel en 2015, mais il aura finalement fallu attendre l'éclosion de Tage Thompson pour que l'équipe montre finalement des signes encourageants.

C'est beaucoup plus plaisant de regarder les matchs des Sabres cette saison, et c'est en grande partie en raison du brio de Thompson. Et je ne dis pas ça seulement en raison de son match de cinq buts et une passe mercredi contre les Blue Jackets de Columbus.
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Petite note sur ce match avant de poursuivre au sujet de Thompson. J'ai bien aimé le respect démontré par l'entraîneur Don Granato, qui n'a pas cherché à humilier les Blue Jackets en envoyant Thompson et son trio à outrance sur la glace, malgré les potentiels records qui étaient à la portée de l'imposant attaquant après son premier tiers de quatre buts et une passe. Il a été utilisé tout juste moins de 14 minutes, alors que sa moyenne pour la saison s'élève à 18:31.
Il aura donc fallu du temps à Thompson pour arriver à maturité, lui qui a été un choix de première ronde des Blues de St. Louis en 2016. Il a été sacrifié par les Blues pour permettre à St. Louis d'obtenir Ryan O'Reilly, qui tenait à partir de Buffalo. L'opinion la plus répandue jusqu'à tout récemment était que les Blues avaient complètement volé les Sabres… comme quoi il faut attendre avant de juger une transaction.
Ça arrive quand même assez souvent que les joueurs d'un certain gabarit - Thompson est un mastodonte de 6 pieds 6 pouces et 220 livres - prennent un peu plus de temps pour atteindre leur plein potentiel. Il peut aussi arriver que des épreuves de la vie personnelle aient un impact sur la progression d'un joueur, ou qu'elles servent au contraire de déclic. On sait que l'épouse de Thompson a combattu un cancer au cours des dernières années, alors c'est évident que le jeune homme de 25 ans en a vécu des émotions.
Même après son éclosion l'an dernier, il a eu à entendre une pluie de critiques au sujet du contrat de sept ans d'une valeur de 50 millions $. On se demandait pourquoi les Sabres avaient consenti une telle somme à un joueur qui avait connu une seule bonne saison. Cette prolongation de contrat n'entre en vigueur que l'an prochain, et déjà, on dirait qu'il s'agit d'une aubaine pour Buffalo.
Le voilà donc aujourd'hui, au sommet de son art, au quatrième rang des pointeurs de la ligue, et au troisième rang des buteurs. Il est un joueur véritablement unique en raison de son coffre à outils bien garni… et surdimensionné! J'ai de la difficulté à trouver un bon comparatif dans son cas. Il y a bien Ryan Getzlaf, mais même lui n'était pas aussi imposant. En fait, il y a longtemps qu'on a vu un joueur de son gabarit qui peut accomplir ce qu'il fait sur la glace.

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Il peut battre les défenseurs en les débordant avec ses longues enjambées. Il peut les battre en coupant au centre et en protégeant le disque avec sa gigantesque charpente. Avec ses mains et sa portée, il peut déculotter ses adversaires et les gardiens. De plus, son tir est l'un des plus puissants de la LNH, et il le décoche avec précision.
Pas le choix de travailler par comité pour le contrer, ce qui ouvre la porte à ses compagnons de trio Jeff Skinner et Alex Tuch. En fait, les trois joueurs profitent de la présence des autres à leurs côtés. Les gens ont semblé oublier à quel point Skinner était un bon joueur de hockey en raison de ses deux campagnes plus difficiles en 2019-20 et 2021-22. On parle de tout un franc-tireur! Et Tuch est, à mon avis, la clé de la transaction qui a envoyé Eichel aux Golden Knights de Vegas. Miser sur un joueur comme lui qui tire une énorme fierté de jouer à Buffalo, ça n'a pas de prix. Il ne s'agit pas d'une destination soleil où tout le monde rêve d'aller en vacances en famille. De mon côté, je dois dire que j'ai toujours trouvé très stimulante l'atmosphère qui règne au KeyBank Center. C'est loin d'être un endroit où je détestais jouer.
Avec leurs jeunes très prometteurs en attaque comme Dylan Cozens, Jack Quinn et JJ Peterka, et leur noyau de défenseurs mené par Rasmus Dahlin et Owen Power, les Sabres semblent - enfin - sur la bonne voie.
Tant mieux, car les gens de Buffalo le méritent.
Une porte s'ouvre pour Hudon
L'Avalanche du Colorado est décimée par les blessures, et les champions en titre de la Coupe Stanley ne seraient pas des séries éliminatoires si elles s'amorçaient aujourd'hui.
C'est certain que ce n'est pas plaisant pour une équipe qui devrait aspirer aux grands honneurs de se trouver dans une telle situation. Je comprends que l'été a été court, et que les joueurs n'ont pas eu la chance d'avoir un été normal d'entraînement ou encore de soigner convenablement tous leurs petits bobos, mais les bonnes équipes trouvent des moyens de surmonter ce type d'adversité.
C'est certain que quand la moitié de ta formation a amorcé la saison dans la Ligue américaine de hockey, ça pose un défi supplémentaire. Ça donne toutefois la chance à certains joueurs de se faire valoir, comme dans le cas de Charles Hudon.
L'ancien des Canadiens de Montréal n'avait pas joué dans la LNH depuis 2020, mais il se retrouve sur le deuxième trio et le jeu de puissance du Colorado depuis deux matchs. Il a d'ailleurs décoché 10 tirs au cours de ces deux rencontres.
Je me suis souvent entraîné avec Charles pendant l'été, nous venons du même coin, et je peux vous dire que c'est quelqu'un de très sérieux dans sa démarche, et je lui souhaite de profiter au maximum de cette chance qui s'offre à lui.
\Propos recueillis par Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com*