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DENVER - Criblés par les blessures et se retrouvant hors des séries éliminatoires en milieu de saison, l'Avalanche du Colorado aurait pu abandonner.
Mais les champions en titre ont refusé. Non seulement ont-ils obtenu leur laissez-passer pour les séries éliminatoires de la Coupe Stanley, mais ils ont même remporté le titre de la section Centrale.

Et maintenant, le but sera de soulever une deuxième Coupe en autant d'années alors que leur parcours en séries éliminatoires se mettra en branle mardi au Ball Arena contre le Kraken de Seattle (22 h HE; ESPN, SN360, TVAS, ALT, ROOT-NW).
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« Nous aurions pu nous dire que nous avions gagné la Coupe l'an dernier et qu'on pourrait oublier ça pour cette année et penser à la saison prochaine. Mais non, nous nous sommes accrochés », a souligné le joueur de centre Nathan MacKinnon.
« Je ne me suis jamais retrouvé au sein d'une équipe ayant autant de résilience, c'est certain. C'est vraiment impressionnant la façon dont nous avons poussé pour aller gagner la section. »
Revenons au 12 janvier. L'Avalanche affrontait les Blackhawks de Chicago, la pire équipe de la LNH à ce moment. Le Colorado s'est incliné 3-2 pour ainsi perdre un septième match (1-6-1) sur huit.
« Celle-là a fait mal, parce que je trouve que nous avions bien joué, mais nous avions tout de même perdu, a raconté MacKinnon. C'est à ce moment que tu te mets à te questionner. »
L'Avalanche accusait un retard de 14 points sur les Stars de Dallas et le sommet de la section Centrale, en plus d'être à quatre points des Oilers d'Edmonton, dernière équipe se retrouvant en séries éliminatoires dans l'Association de l'Ouest.
« Tout le monde doutait de nous en janvier, et même dans notre esprit, c'était aussi le cas, a admis l'attaquant Mikko Rantanen. Mais nous avons trouvé un moyen d'y arriver, et le mot 'détermination' décrit vraiment bien notre équipe. »
L'Avalanche a par la suite remporté 31 de ses 43 matchs suivants (31-8-4), dont une séquence de 7-0-1 lors de leurs huit dernières parties, pour remporter le titre de la section Centrale. Son pourcentage de points de ,767 après le 12 janvier a été le troisième meilleur de la Ligue derrière ceux des Bruins de Boston (,798) et des Oilers (,795).
MacKinnon a récolté 72 points en 43 matchs au cours de cette période, deuxième derrière Connor McDavid, qui en a amassé 74 en 39 parties. Rantanen a récolté 55 points en 43 parties au cours de cette séquence, à égalité au cinquième rang dans la LNH.
L'Avalanche a dû attendre jusqu'au dernier match de la saison, vendredi dernier, pour s'assurer du titre de section, alors qu'elle disputait une deuxième partie en deux soirs. Après avoir pris une avance de 3-1, le Colorado a vu les Predators de Nashville revenir dans le match pour créer l'égalité 3-3, mais MacKinnon a marqué alors qu'il restait 1:42 à faire au match pour donner la victoire aux siens. L'attaquant a amassé trois buts et une passe dans la rencontre.
« C'est un compétiteur, a souligné l'entraîneur-chef Jared Bednar. Ça fait partie de son identité. Le plus bel exemple, c'est l'autre soir à Nashville.
« Nous étions un peu fatigués. Nous avons fait de bonnes choses tôt dans le match pour marquer. Ils ont obtenu des chances et créé l'égalité, mais il a décidé de faire du match le sien. Il nous a donné la victoire avec son tour du chapeau. Personne n'allait le stopper. »
Les joueurs blessés de l'Avalanche ont raté un total de 463 matchs cette saison.
Le capitaine Gabriel Landeskog n'a pas joué. Le défenseur Cale Makar - qui a remporté les trophées Norris et Conn-Smythe la saison dernière, en a raté 22. La liste est longue.
Mais ça n'a pas servi d'excuse.
« Mentalement, nous sommes une équipe vraiment solide, et c'est en raison de notre personnel d'entraîneurs et de direction, a expliqué Rantanen. Nous tentons tous d'être meilleurs chaque jour.
« Nous ne voulons pas être satisfaits. Ce serait la pire chose qui pourrait arriver parce que nous nous mettrions à penser que ce serait facile pour nous. Ce ne le sera pas, et nous en sommes conscients. Ça en dit beaucoup sur la mentalité de l'équipe et notre force d'esprit. »
Des qualités qui devraient être utiles en séries, surtout que l'Avalanche montre un bilan médical presque parfait. Mis à part Landeskog, qu'on ne verra pas ce printemps, tout le monde est en mesure de jouer.
« Nous savons à quoi nous attendre en séries, a affirmé Bednar. Cette équipe a dû se retrousser les manches et se battre pour chaque victoire, et plusieurs d'elles n'ont pas été faciles, mais nous avons trouvé un moyen de gagner. C'est ce que tu dois faire en séries. »
Si des gens pensent que l'Avalanche aura laissé trop d'énergie en saison et risque de ne pas en avoir assez dans le réservoir pour jouer du hockey de séries pendant deux mois, ils devraient écouter ce que MacKinnon a dit dans le vestiaire après l'entraînement, lundi.
« C'est tellement amusant, a-t-il lancé. C'est ce qu'on aime le plus : jouer chaque ronde, se retrouver dans l'aréna de l'adversaire avant de revenir ici pour jouer. C'est tellement plus le fun qu'un match un mardi de janvier.
« Quand je repense à la [finale de la Coupe Stanley], j'aimerais tellement revivre ça et en profiter encore plus que la dernière fois. Je veux profiter de tous ces moments. »