Longtemps considéré comme un véritable poison pour les Canadiens de Montréal, Eric Staal enfilera le chandail de l'équipe pour la première fois dans une semaine, après avoir été acquis des Sabres de Buffalo, vendredi, en retour de choix de 3e et 5e ronde en 2021. Le joueur de centre veut faire comme il a toujours fait à Montréal : connaître du succès.
Eric Staal : «Tout ce que je veux, c'est gagner»
Le nouvel attaquant des Canadiens veut connaître du succès à Montréal comme il l'a fait dans le passé
À l'âge de 36 ans, Staal se présente dans la Métropole après avoir connu un difficile début de saison chez les Sabres de Buffalo, qui avaient fait son acquisition du Wild du Minnesota en retour de Marcus Johansson le 16 septembre. Comme la plupart des joueurs des Sabres, il a vu sa production fondre, si bien qu'il n'avait amassé que 10 points en 32 parties avant la transaction. Mais il y a un an à peine, Staal avait obtenu 47 points en 66 parties avec le Wild. Il croit pouvoir être ce joueur à nouveau.
« Tout ce que je veux, c'est gagner », a souligné Staal lors d'une visioconférence organisée par les Canadiens, dimanche. « Peu importe la manière dont je serai utilisé, je vais faire tout ce que je peux. Je sens que j'ai encore du hockey en moi et que je peux contribuer. »
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Du succès, Staal veut en connaître à nouveau au Centre Bell, l'endroit où il aime le plus jouer dans la LNH. Disons qu'il ne s'est pas exactement fait des amis chez les partisans des Canadiens au fil de sa carrière. En 50 matchs de saison régulière contre le Tricolore, il a amassé 45 points. Les amateurs auront un vif souvenir de lui dans l'uniforme des Hurricanes de la Caroline, lorsqu'il avait marqué le but gagnant en prolongation lors du troisième match de la série de première ronde en 2005-06. Il avait d'ailleurs inscrit deux filets et ajouté six passes dans cette série, et la Caroline avait éliminé Montréal en six matchs.
« C'est un peu surréel, a-t-il dit. J'ai joué dans cet amphithéâtre tellement de fois et j'ai disputé des matchs vraiment amusants et compétitifs. C'est la meilleure atmosphère dans la Ligue, et de loin.
« C'est phénoménal d'être à Montréal et j'ai hâte. J'espère que la prochaine semaine va passer rapidement parce que j'ai hâte de commencer, rencontrer les gars, et c'est une belle occasion pour finir ma saison en force ici. »
Après avoir traversé la frontière, samedi, Staal devra maintenant passer la prochaine semaine en quarantaine - son nom sera placé sur le protocole de la COVID-19 de la LNH - avant de finalement rejoindre ses nouveaux coéquipiers. Il a expliqué qu'il avait accepté de lever sa clause de non-échange afin de se joindre aux Canadiens à la suite de l'annonce de la réduction de la durée de la quarantaine de 14 à 7 jours par le gouvernement canadien. Une pause de jeu plus longue aurait eu un impact trop négatif sur ses performances, à son avis.
Son rôle risque d'être bien différent de celui qu'il avait à Buffalo, où il était le deuxième centre de l'équipe, ou au Minnesota, où il était le joueur le plus utilisé à sa position en 2019-20. À Montréal, Phillip Danault, Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi sont installés sur les premiers trios, ce qui relèguerait Staal à la quatrième ligne. Il s'agit donc d'une police d'assurance de luxe pour le Tricolore, et une bonne dose d'expérience dans le vestiaire pour Suzuki et Kotkaniemi, qui sont respectivement âgés de 21 et 20 ans.
« Je suis un compétiteur et je voudrais jouer 25 minutes par match, c'est l'état d'esprit que tu dois avoir, a souligné Staal. Je comprends aussi que certains soirs ou à certains moments d'un match, ce ne sera pas à moi de jouer, ce sera à quelque d'autre, et que je dois appuyer cette personne et être un bon coéquipier. C'est ce que je compte faire et c'est ce que j'ai fait toute ma carrière. C'est clair qu'il y a de la profondeur ici, avec de très bons joueurs, et ça m'emballe. »
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Staal n'a pas eu à se faire prier lorsque le directeur général de Buffalo Kevyn Adams lui a demandé s'il acceptait d'être échangé à Montréal. Les Sabres sont au cœur d'une longue séquence sans victoire - ils ont perdu un 17e match de suite samedi - et la majorité des joueurs de l'équipe n'ont pas été en mesure de livrer la marchandise. Staal a indiqué que l'éclosion de COVID-19 dans le vestiaire avait sévèrement affaibli l'équipe et l'avait empêchée de rebondir.
« La bonne nouvelle pour moi, c'est que je n'aurai plus à expliquer ce qui s'est passé et je peux mettre ça derrière moi et me concentrer sur ce que je peux faire pour les Canadiens de Montréal, a mentionné Staal. C'est une saison très difficile pour les Sabres et pour moi. Il y a eu plusieurs facteurs qui ont nui à l'équipe et je ne veux pas tous les révéler. Je pense que Kevyn va faire de son mieux pour relancer cette organisation.
« Ç'a été difficile, mais maintenant, en me retrouvant à Montréal, je suis fébrile à l'idée de jouer des matchs qui ont un enjeu d'ici à la fin de la saison et, je l'espère, gagner la Coupe Stanley. »