Fleury MIN can tie Roy

Marc-André Fleury a atteint un prestigieux plateau en jouant son 1000e match dans la LNH, une défaite de 3-2 contre les Jets de Winnipeg dimanche. Maintenant, le gardien du Wild du Minnesota vise une autre marque importante.

Le vétéran de 39 ans devrait obtenir le départ pour tenter de signer sa 551e victoire, ce qui lui permettrait d’égaler Patrick Roy au deuxième rang de l’histoire de la LNH à ce chapitre, quand le Wild va accueillir les Flames de Calgary mardi (20 h HE; SNW, BSWI, BSN).

Martin Brodeur est le gardien le plus victorieux de l’histoire avec 691 gains. Il est également le gardien qui a disputé le plus de rencontres (1266).

Fleury, qui écoule la dernière saison d’un contrat de deux ans d’une valeur de 7 millions $ signé avec le Wild le 8 juillet 2022, montre une fiche de 550-320-91 avec deux verdicts nuls, une moyenne de buts alloués de 2,59, un pourcentage d’arrêts de ,912 et 73 blanchissages en 1000 parties (972 départs) avec les Penguins de Pittsburgh, les Golden Knights de Vegas, les Blackhawks de Chicago et le Wild. Il a remporté la Coupe Stanley avec les Penguins en 2009, 2016 et 2017.

« J’ai toujours été impressionné par Marc-André. Il a tellement une belle personnalité, il est toujours souriant et heureux – nous sommes tous différents à cet égard, n’est-ce pas? – et il met ses coéquipiers au défi à l’entraînement », a affirmé Roy, qui a gagné la Coupe Stanley avec les Canadiens de Montréal en 1986 et 1993, et avec l’Avalanche du Colorado en 1996 et 2001.

« Il semble avoir du plaisir sur la glace. C’est son approche. Il a une belle approche envers le hockey, et je suis heureux de voir où il est aujourd’hui. C’est plaisant de voir quelqu'un d’aussi résilient que lui jouer comme il le fait. Je suis content pour lui. »

Fleury est le quatrième gardien à disputer au moins 1000 matchs dans la LNH, après Brodeur, Roy (1029) et Roberto Luongo (1044). Les quatre sont natifs du Québec, et Fleury va fort probablement suivre ses trois compatriotes québécois au Temple de la renommée du hockey après sa carrière. Roy a été intronisé en 2006, Brodeur en 2018 et Luongo en 2022.

« C’est assez spécial », a mentionné Luongo, qui a signé 489 victoires, au quatrième rang dans l’histoire de la LNH, avec les Islanders de New York, les Canucks de Vancouver et les Panthers de la Floride.

« Tout ça est dû au fait que nous avons grandi en regardant Patrick Roy avec les Canadiens de Montréal. Il y avait aussi l’entraîneur des gardiens François Allaire qui avait ses écoles de hockey pour gardiens au Québec et qui enseignait le style papillon, une innovation à l’époque. »

À cet égard, Fleury a raconté qu’en jouant au hockey dans la rue en grandissant, il prétendait souvent être Roy ou Brodeur.

« Roy a remporté la Coupe, j’ai pu le voir jouer et il a popularisé le style papillon, que j’ai appris à un jeune âge, a expliqué Fleury. J’aimais sa détermination et sa soif de gagner. Brodeur était plus imprévisible sur la glace. Il utilisait parfois le style papillon ou plaçait un genou sur la glace. On pouvait aussi le voir glisser sur le côté et lever les deux jambières, ou encore harponner la rondelle sur la lame du bâton des joueurs adverses. On le voyait sourire lui aussi quand il jouait. C’était génial, donc ces deux gars-là ont été des inspirations. » 

Fleury a été repêché au premier rang par les Penguins en 2003. Quand on lui a demandé s’il y avait une rivalité entre lui et Fleury quand ce dernier est entré dans la Ligue, Brodeur, deuxième choix au total des Devils du New Jersey au repêchage 1990, a répondu : « J’étais seulement curieux de voir son style. »

« Quand tu joues dans la LNH, tu ne portes pas vraiment attention au repêchage, a-t-il ajouté. C’était moins important pour moi à l’époque qu’aujourd’hui, quand je regarde certains joueurs, mais c’était plaisant de savoir qu’il y avait un Québécois repêché au premier rang.

« Je l’avais rencontré à l’époque. C’était au Continental Airlines Arena. Ils étaient venus lors de la finale de la Coupe Stanley (quand les Devils affrontaient les Mighty Ducks d’Anaheim). Ils font toujours venir les meilleurs espoirs à ce moment-là de l’année, et c’est là où j’ai rencontré Marc-André pour la première fois. »

Ils se sont affrontés 34 fois dans la LNH. Brodeur a conservé une fiche de 24-9-1 avec une moyenne de 2,19, un pourcentage d’arrêts de ,920 et quatre blanchissages, tandis que Fleury a montré un dossier de 10-21-3 avec une moyenne de 2,73, un taux d’efficacité de ,905 et deux jeux blancs.

« On connait tous le reste de l’histoire, a lancé Brodeur. Il a joué avec Pittsburgh, donc la rivalité était Pittsburgh contre le New Jersey, et non pas deux gardiens québécois qui s'affrontent. »

Fleury a eu une grande carrière dans la LNH, et elle n’est pas terminée. Faire partie des grands, ceux qui étaient ses idoles, est spécial pour lui.

« C’est complètement fou, a-t-il dit. Quand j’étais plus jeune, je ne pensais pas que j’allais atteindre la LNH, mais une fois rendu là, j’étais simplement heureux de jouer un premier match. C’était surtout un rêve devenu réalité. Gagner la Coupe était le deuxième objectif, et c’est peut-être la chose la plus importante pour moi. Je n’ai jamais vraiment pensé à mes statistiques personnelles durant ma carrière. J’essayais de gagner un match à la fois. »

*Avec la contribution des journalistes NHL.com Mike G. Morreale et Dave Stubbs ainsi que des correspondants indépendants NHL.com Kevin Woodley et Jessi Pierce.