Ce que vous ne savez peut-être pas, c'est que Gaudreau ne joue même pas avec des bâtons d'adulte! Il utilise des bâtons avec des points de flexion (flex) se situant entre 55 et 75. Les joueurs de catégorie bantam jouent avec des bâtons intermédiaires, comme on les appelle. On suggère habituellement aux joueurs d'utiliser un « flex » qui est la moitié de leur poids. Gaudreau n'est pas le plus gros, mais un « flex » de 55, c'est incroyable. Tant mieux si ça marche pour lui.
Les Flames sont partis pour la gloire même sans véritable gardien numéro 1. Le vétéran Mike Smith, qu'on a acquis des Coyotes de l'Arizona en 2017, ne fait pas le travail. C'est le jeune David Rittich qui garde le fort.
Ils ont beau marquer des buts à la pelle, la situation devant le filet pourrait devenir problématique à la longue. Ils pourraient essayer de dénicher un gardien de premier plan avant la date limite des transactions, le 25 février. Un gardien de la trempe de Sergei Bobrovsky, que les Blue Jackets de Columbus pourraient rendre disponible.
À moins qu'ils jugent que Rittich peut être leur Connor Hellebuyck. Les Jets de Winnipeg ont vu leur patience avec Hellebuyck être récompensée la saison dernière. Rittich n'est pas un jeunot, à 26 ans. Ça semble être une nouvelle tendance, celle des gardiens qui s'établissent dans la LNH à un âge plus tardif.
Peu importe leurs intentions, à la place des Flames, je saisirais la balle au bond cette saison parce qu'on ne sait jamais quand une occasion semblable peut se reproduire.
Avec la parité qui existe dans la LNH, une équipe peut faire les séries une saison et les rater la saison suivante. C'est la beauté du hockey d'aujourd'hui.
L'arrivée de quelques jeunes peut propulser une équipe au sommet rapidement. Auparavant, on devait davantage tenter de faire des transactions ou d'engager des joueurs autonomes parce qu'on prenait le temps avec les jeunes.
Maintenant, ça peut changer vite d'une saison à l'autre. Il faut y aller quand la chance se présente. Tout peut arriver une fois rendu en séries éliminatoires. L'élimination de grosses équipes dès le premier tour peut vous ouvrir la porte.
Si j'étais les Flames, je bougerais si l'occasion se présentait parce que rien ne les assure qu'ils vont participer aux séries la saison prochaine. Cela dit, leur avenir à brève échéance demeurera prometteur.
\ Propos recueillis par Robert Laflamme, journaliste principal LNH.com*