Engagés dans la course aux séries dans l'Ouest, les Flames ont aussi besoin de buts. Ça tombe bien parce que le Québécois de 21 ans a prouvé qu'il était en mesure de produire partout où il est passé. Il n'a encore que très peu d'expérience dans la LNH, mais il peut assurément ajouter son grain de sel.
Avant son rappel, le 7 janvier, le choix de première ronde en 2019 avait amassé 34 points, dont 15 buts, en 31 matchs avec le club-école des Flames.
« C'est un gars qui est rapide et qui travaille fort, a analysé Huberdeau. Il est en mesure de nous créer du temps avec sa vitesse. On sait qu'il a un flair offensif et qu'il peut la mettre dedans. J'aime qu'il garde la rondelle aussi. C'est pour ça qu'il a été repêché et c'est ce qui fait de lui un bon joueur. »
Il faut croire que Sutter en est arrivé au même constat. Quelques semaines à peine après avoir prétendu qu'il ne se souvenait pas du numéro de son poulain, voilà qu'il lui offre une vraie chance de se faire valoir avec un gagnant de la Coupe Stanley et un marqueur de 115 points, l'an dernier.
« C'est immense pour moi de jouer avec ces deux gars-là, a souligné Pelletier. Huberdeau m'avait texté cet été pour établir le lien. Il est tout simplement à un niveau supérieur. De pouvoir jouer avec lui et Naz, deux super vedettes, c'est une très belle expérience pour moi jusqu'à maintenant. »
Revirement de situation
Ce dénouement heureux aurait sans doute été assez difficile à prédire en début de saison. Après un camp d'entraînement plutôt difficile avec les Flames, Pelletier a été blanchi lors de six de ses huit premiers matchs dans la Ligue américaine. Il savait que ça ne mènerait à rien de bon.
« Je me suis mis trop de pression au camp, et ç'a fait en sorte que je n'ai pas joué du bon hockey, a-t-il reconnu. Mes dix premiers matchs, on aurait dit que je n'étais plus là, j'étais comme perdu. Après un mois, je me suis dit qu'il fallait que je relaxe et que je recommence à jouer. »
Depuis ce temps, il n'a plus regardé derrière. L'état-major des Flames l'a gardé à l'œil en usant de patience avant de finalement juger qu'il était temps de lui offrir cette première audition, dont il semble profiter pour tomber dans les bonnes grâces de son entraîneur.
« On met trop de pression et on parle beaucoup trop des jeunes qui sont rappelés, a opiné Sutter. Il faut être patient avec des joueurs comme Jakob et leur permettre de prendre leur place lentement. S'ils sont prêts, alors on continue. S'ils ne le sont pas, il faut leur donner plus de temps.
« Jakob a de plus en plus de temps de jeu, il joue avec deux bons compagnons de trio. On essaie de le mettre dans une bonne situation pour qu'il produise, et c'est maintenant à lui de le faire. C'est plaisant de le côtoyer, je l'aime beaucoup comme joueur. »