St-Louis-Canadiens-Bench-badge-Laflamme

BROSSARD – Il va se jouer un jeu de chaises musicales au camp d’entraînement des Canadiens de Montréal. Les luttes fratricides seront nombreuses entre les joueurs qui chercheront à se positionner au sommet hiérarchiquement, tant à l’attaque qu’en défense.

« C’est toujours une lutte. Même après le camp, ça reste une lutte », a énoncé l’entraîneur Martin St-Louis mercredi. « Un joueur veut toujours convaincre les dirigeants de sa place dans l’équipe. Peu importe, que ce soit avec nous ou dans le club-école de Laval. Comme athlète, tu dois convaincre les gens. »

St-Louis y est par la suite allé d’une tirade sur l’appropriation de chaises. Ça n’a pas été sans rappeler la métaphore « des chaises » que l’ancien entraîneur des Canadiens Alain Vigneault utilisait souvent dans le temps. Inconsciemment, St-Louis a d’ailleurs peut-être puisé son inspiration de Vigneault, qui l’a dirigé chez les Rangers de New York. 

« Tu veux toujours aller chercher la meilleure chaise possible. Mais tu dois également rester réaliste et savoir quels sont les joueurs assis dans les chaises devant toi », a-t-il commencé sa diatribe. 

« Tu dois prendre une chaise et jouer le rôle qui y est rattaché. Mais toujours en essayant de monter de chaise. Tu dois comprendre le rôle que l’entraîneur cherche à te donner et il ne faut pas avoir peur de voler une chaise. Il y a toujours des chaises qui se volent. »

St-Louis a dit qu’il n’est pas nécessaire pour lui de relayer la métaphore aux joueurs.

« Ils le savent, a-t-il argué. Si tu dois encourager un joueur à aller voler une chaise, c’est que peut-être tu n’as pas le bon joueur pour le faire. Les gars doivent vouloir voler eux-mêmes. Ce n’est pas une affaire de ce que tu es capable de faire, mais ce que tu es prêt à faire afin d’arriver à tes fins. » 

Dès jeudi, on pourra mesurer la détermination de chacun sur la patinoire. St-Louis a dit souhaiter qu’on lui complique joliment la tâche, ce qui serait la meilleure des nouvelles pour l’organisation.

« Nous ne sommes plus au même stade que l’an dernier, a précisé St-Louis. Il y a un an, nous étions comme un bébé. Nous entrons maintenant dans l’enfance. Les demandes à l’endroit d’un bébé ou d’un enfant sont différentes.

« J’ai fait attention l’an dernier de ne pas mettre à l’avant-plan les résultats au détriment des intentions du groupe, a-t-il poursuivi. Comme équipe, nous avons fait des progrès au chapitre des intentions. Nous avons avancé dans notre développement. Il est donc normal que les demandes soient différentes pour cette saison. »

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