MONTRÉAL - Justin Barron a dû faire quelques pas de recul pour s'assurer de mieux avancer. Il y en aura assurément d'autres, mais pour le moment, le défenseur de 21 ans semble prendre ses aises à la ligne bleue des Canadiens de Montréal.
Justin Barron se donne des arguments
Le jeune défenseur connaît de bons moments depuis qu'il a réintégré la formation après un séjour sur la passerelle
Dans un match contre les Jets de Winnipeg au cours duquel l'enjeu surpassait drôlement les deux points de la victoire - il affrontait son grand frère Morgan pour la première fois - le jeune a fait la barbe au plus vieux en récoltant deux mentions d'aide dans un gain de 4-1, mardi.
« C'est un match dont je vais me souvenir longtemps, a déclaré Barron, tout sourire. C'est aussi le premier match auquel mes parents sont en mesure d'assister en direct. C'est assez cool. »
Ce qui est assez cool aussi, c'est qu'il est en train de se donner des arguments qui l'aideront peut-être à rester dans la formation quand l'entraîneur-chef Martin St-Louis aura des décisions à prendre au retour de certains blessés.
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Le pilote montréalais a opté pour une formation à 11 attaquants et sept défenseurs lors de trois des quatre derniers matchs, non pas nécessairement par choix, mais par manque de personnel à l'attaque. Il sera intéressant de voir si Barron en aura fait assez pour conserver sa place dans la formation.
Il n'y a pas si longtemps, l'ancien des Mooseheads d'Halifax regardait trois rencontres du haut des gradins puisque ses quatre premiers matchs de la saison, lors du voyage du temps des Fêtes, ne s'étaient pas très bien déroulés. Il a démontré, à ses quatre dernières sorties, que ce séjour sur la passerelle l'avait bien servi.
« Ce premier voyage est survenu dans un moment un peu plus difficile pour notre équipe, a argué Barron. Nous avons affronté de très bonnes équipes. J'ai prêté une attention particulière aux détails quand j'ai été rayé de la formation, et je me sens de mieux en mieux depuis mon retour. »
Rappelons que le Tricolore avait encaissé trois revers par un score combiné de 20-5 contre le Lightning de Tampa Bay, les Panthers de la Floride et les Capitals de Washington. Disons que le contexte ne se prêtait pas à une transition en douceur pour un jeune qui n'avait que sept matchs d'expérience sous la cravate.
« C'était un peu du contexte, et un peu de sa façon de jouer, a analysé St-Louis sans trop encenser son jeune arrière. J'ai aimé la réponse que JB nous donne récemment. Il a été dans les estrades pour quelques matchs, et ce soir il a été excellent. »
Barron commence à être habitué de répondre après des moments plus difficiles. Renvoyé à Laval au terme d'un camp d'entraînement légèrement décevant, le droitier s'est retroussé les manches et a patiemment attendu son rappel en continuant de travailler sur son jeu.
Il n'y a pas eu de doutes - selon ce qu'il dit - seulement la motivation de revenir au plus haut niveau et d'être à la hauteur pour y demeurer.
« La LNH est une ligue difficile à atteindre, a-t-il philosophé. C'était un peu décevant au camp d'entraînement, mais ça ne servait à rien de m'apitoyer sur mon sort. Ça ne m'aurait pas aidé à m'améliorer du tout. J'ai simplement essayé de garder une mentalité positive et de faire de mon mieux à Laval. »
Montembeault en confiance
Samuel Montembeault connaît lui aussi une chose ou deux sur la façon de saisir une occasion quand elle se présente. À son cinquième départ consécutif, le portier québécois a une fois de plus été brillant, cette fois devant 25 lancers.
« Monty joue du très bon hockey, a vanté St-Louis. Je pense que l'équipe l'aide par la manière dont elle se comporte devant lui. Ça rend sa tâche moins difficile, mais en même temps, il réussit les gros arrêts. Je lui lève mon chapeau. »
Le portier de 26 ans a gagné trois de ses cinq duels depuis la blessure à Jake Allen, puis maintient une moyenne de buts alloués de 2,02 et un taux d'efficacité de ,946 au cours de cette séquence.
« Je pense que c'est ma meilleure séquence dans la LNH, a-t-il expliqué. C'est pas mal la première fois que j'en joue cinq de suite comme ça. […] Quand tu es deuxième gardien, tu peux ne pas jouer pendant une semaine. Là je vois beaucoup de rondelles, et ma confiance se bâtit rapidement. »