QUÉBEC – C’est bien beau la mer, la chaleur et les plages de la Californie, mais Phillip Danault ne se plaindra pas de pouvoir profiter de l’automne québécois pour la première fois en quelques années.
« Ça fait du bien de voir l’automne », a lancé l’attaquant des Kings de Los Angeles, mercredi, dans les entrailles du Centre Vidéotron. « Quand on part à la fin de l’été, on n’a pas la chance de voir les couleurs. Je suis très heureux d’être ici et je suis emballé de montrer la ville de Québec aux boys. »
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Parce qu’au-delà de jouer des matchs préparatoires face aux Bruins de Boston, jeudi, et aux Panthers de la Floride, samedi, il jouera un peu le rôle de guide touristique pendant les cinq jours à venir. À la suite de l’échange de Pierre-Luc Dubois pendant l’été, le natif de Victoriaville est le seul joueur québécois de la formation californienne.
Rappelons que les Kings ont choisi, il y a quelques mois, de venir passer la dernière semaine du calendrier préparatoire dans la vieille capitale. Au menu : de longs entraînements, comme celui de mercredi matin, les matchs, mais aussi du tourisme, du golf et de bons restaurants.
« Ça fait longtemps que Phil parle de cette semaine, il est très enthousiaste, a observé le capitaine Anze Kopitar. Je suis certain qu’il y aura beaucoup de membres de sa famille aux matchs et que ce sera un peu plus spécial pour lui. Ce sera bien de le voir s’amuser ici.
« Ce sera plaisant pour nous aussi. C’est une belle ville de hockey et l’ambiance aux matchs, pour avoir déjà joué ici, est très bonne. L’énergie sera au rendez-vous. »
Les gros noms aussi. Les Kings sont débarqués à Québec avec la grande majorité des joueurs qui seront en uniforme pour leur match d’ouverture face aux Sabres de Buffalo, le 10 octobre. Ces deux matchs sont les derniers qu’ils disputeront avant d’entamer la vraie saison.
« On entre dans la deuxième phase de notre camp d’entraînement, a illustré l’entraîneur Jim Hiller. On voit ça un peu comme une saison de 84 matchs. On doit utiliser ces deux matchs pour bien se préparer, et c’est pourquoi la formation sera très similaire à celle qui jouera le premier match. »
Les Kings en profiteront pour faire une dernière mise au point et pour cimenter la chimie et l’esprit d’équipe dans le vestiaire. Le noyau demeure le même, mais il y a tout de même quelques nouveaux visages, acquis au cours de l’été, à intégrer au groupe.
S’il y a assurément des désavantages à entamer la saison avec un long voyage loin de la maison, il y a aussi du positif. Le défi des Kings sera de trouver l’équilibre entre le travail et le plaisir pendant leur séjour.
« Dans les dernières années, j’ai compris que trop se concentrer sur le hockey, ça peut rendre fou un peu, a fait valoir le jeune attaquant Quinton Byfield. C’est bien de prendre du temps pour décrocher un peu. On pourra aussi bien faire la connaissance de nos nouveaux coéquipiers. C’est un aspect très important. »
Il y a un autre dossier fort important dont se chargera personnellement Danault : celui de la poutine.
« La poutine va être là après le deuxième match, a-t-il garanti. Pas le choix. Il faut de la bonne sauce, du bon fromage et des frites pas trop cuites. »
On ne sait toutefois pas d’où elle proviendra. Invité à choisir entre Québec et Montréal, l’ancien du Tricolore s’est bien tiré d’affaire : « Victoriaville? », a-t-il suggéré en riant.
Un hommage à son modèle
Outre l’idée de jouer devant la foule de Québec et de déguster le mets national, Danault peut aussi se réjouir du fait qu’il sera aux premières loges pour l’hommage que l’on réservera à son modèle Patrice Bergeron avant la rencontre de jeudi contre les Bruins.
Ce qu’on sait officiellement, c’est que le capitaine retraité des Bruins procédera à la mise au jeu protocolaire, mais on se doute qu’il y aura autre chose pour la fierté de L’Ancienne-Lorette.
« Quand je suis arrivé à Montréal, je voulais me comparer à lui, mais quand j’y repense, c’était vraiment un gros morceau, a conclu Danault. C’était bien cependant de viser aussi haut, de vouloir atteindre ça. Il a été un modèle incroyable pour moi sur la patinoire et à l’extérieur.
« J’ai eu la chance de m’entraîner avec lui l’été. Il n’est pas du genre à te dire quoi faire, mais tu peux apprendre de lui juste en l’observant. Il était dévoué à un niveau supérieur. »