MONTRÉAL – Simon Benoit a gagné la confiance de ses entraîneurs, il a gagné son poste à la ligne bleue des Maple Leafs de Toronto et il est maintenant récompensé avec un peu de stabilité.
Après avoir écoulé deux contrats d’un an, le défenseur québécois sait désormais ce qui l’attend grâce à la nouvelle entente de trois saisons qu’il a signée avec la formation torontoise à la fin du mois de mars.
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« C’est sûr que c’est le fun (un peu de stabilité) », a-t-il lancé à quelques heures de l’affrontement face aux Canadiens de Montréal, samedi. « Quand tu te bats chaque année en ne sachant pas où tu t’en vas l’année suivante, c’est un stress de plus sur tes épaules. Je suis content de voir qu’on me fait confiance.
« Une fois que j’ai la confiance, je ne peux pas seulement m’asseoir sur mes lauriers. Je dois continuer à prouver que j’ai ma place. Je veux gagner et je vais tout faire pour gagner. […] Je vais tout donner pour répondre à leurs attentes et les aider à rapporter la Coupe à la maison. »
Pour ce faire, l’arrière de 25 ans devra encore prouver à son entraîneur Sheldon Keefe qu’il peut faire partie de la brigade lorsque les séries éliminatoires s’amorceront. Benoit peut tout de même trouver un peu de réconfort dans le fait qu’il a été en uniforme pour 42 des 46 derniers matchs des siens.
Il a dû regarder quatre matchs du haut des gradins après la date limite des transactions, lorsque les acquisitions d’Ilya Lyubushkin et de Joel Edmundson, maintenant blessé, sont venues mêler les cartes.
« D’ici la fin de la saison, je veux démontrer que je devrais être dans la formation au premier match des séries, a-t-il expliqué. Je veux qu’ils me veuillent dans ce premier match. Je vais continuer de jouer à ma façon et d’être difficile à affronter. Je ne peux rien faire de plus, n’est-ce pas? »
Même si les indicateurs sont au vert, Benoit aura toujours cette mentalité. Rien ne lui a jamais été donné au cours de sa carrière. Il ne commencera pas à tenir les choses pour acquises maintenant qu’il a convaincu la direction des Maple Leafs qu’il pouvait faire partie des plans à moyen terme.
Il faut se souvenir que Benoit s’est entendu avec les Leafs à quelques semaines du début du camp d’entraînement. Une signature de profondeur, croyait-on à ce moment. Le natif de Laval a même amorcé la campagne dans la Ligue américaine après avoir disputé 78 matchs avec les Ducks la saison dernière.
Une blessure au sein du grand club lui a ouvert la porte au début du mois de novembre, et il n’a plus regardé derrière depuis ce temps. Il est devenu un élément important en termes de fiabilité défensive et de robustesse dans le camp torontois. Il disputera samedi son 58e match de la saison.
« Benny a été phénoménal, a vanté le capitaine John Tavares. Il travaille fort depuis qu’il est ici et il a toujours gardé la même mentalité, même quand les choses n’allaient pas comme il le voulait. Il a gardé le cap et il a cru en lui. Il s’est surpassé pour avoir un impact chaque fois qu’il en a eu l’occasion. »
Acharné
Benoit carbure à l’adversité. Il a été ignoré au repêchage à deux reprises, et son chemin vers la grande ligue s’est amorcé avec un contrat d’un an dans la Ligue américaine.
« Je mentirais si je disais que tout a toujours été rose, mais je n’ai jamais cessé de croire en moi, a-t-il fait valoir. Je n’ai jamais abandonné, je me suis retroussé les manches et j’ai continué d’avancer. Tout cet acharnement a fait de moi le joueur que je suis aujourd’hui. Je ne tiens jamais un moment pour acquis. »
S’il finit par jouer un premier match éliminatoire dans la LNH après six ans à rouler sa bosse en tentant de trouver sa niche, ce sera pour lui quelque chose comme la récompense ultime.
« Simon est une très bonne personne, a conclu Keefe. Il a une belle personnalité, il travaille extrêmement fort et il est facile à diriger. Il veut s’améliorer. Son ajout a été formidable pour notre groupe. Il ne l’a pas eu facile en début d’année, mais il a vraiment bien géré la situation. On n’aurait pu demander mieux. »