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VOORHEES, New Jersey – Cara Morey n’est pas étrangère des emplois d’entraîneuse de haut niveau dans le sport masculin, elle qui est entraîneuse invitée des Flyers de Philadelphie depuis trois camps des recrues.

Mais l’embauche de Jessica Campbell par le Kraken de Seattle, mercredi, pour devenir la première femme derrière le banc d’une équipe de la LNH, a le potentiel d’ouvrir une encore plus grande porte aux entraîneuses. Campbell avait travaillé en compagnie du nouvel entraîneur-chef du Kraken, Dan Bylsma, avec les Firebirds de Coachella Valley dans la Ligue américaine de hockey.

« C’est très cool pour les femmes », souligne Morey, qui entamera sa 14e saison à la barre de l’équipe de hockey féminin de l’Université Princeton. « Elle a bien joué ses cartes, ils ont fait du bon travail à Coachella Valley et (comme Dan), elle a été promue au sein du personnel. C’est incroyable de voir plus de portes s’ouvrir, car il y a peu de temps, une carrière d’entraîneuse passait par les circuits universitaires américain et canadien. Maintenant, nous avons la LPHF et, peut-être, la LNH. La profession est en expansion pour les femmes. »

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Mercredi, Campbell a mentionné que « bien qu’elle soit honorée d’être la première, elle espère ne pas être la seule. »

Morey pourrait suivre ses traces. Le travail qu’elle effectue en compagnie des espoirs des Flyers lui offre une perspective unique par rapport à certaines de ses collègues masculins et féminins.

Elle a eu la chance de passer du temps avec le personnel d’entraîneurs de Philadelphie, échangeant quelques phrases ici et là avec l’entraîneur-chef John Tortorella. Mais ce qui la rend la plus heureuse est d’être traitée de la même manière que tous les autres entraîneurs au développement des Flyers, que ce soit sur la glace ou lors des rencontres.

Mon style de communication est différent de celui de la plupart des hommes, a-t-elle indiqué. J’utilise d’autres mots… Mais je crois qu’ils apprécient d’avoir une voix différente et une autre manière d’enseigner.

« Je ne sais pas pourquoi je suis toujours surprise que chaque année, on me pose des questions. ‘’Cara, que dois-je faire pour cet exercice?’’ Pour les joueurs, ma présence devient normale! »

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Avant de diriger l’équipe de l’Université Princeton, Morey a passé trois saisons comme défenseuse à Montréal et Brampton, dans la Ligue nationale de hockey féminin (2001-04).

Même si elle adore son emploi actuel, l’entraîneuse de 45 ans ne peut ignorer définitivement l’occasion de travailler au sein des plus grands circuits.

« Tu es bien à un certain endroit pendant un moment, puis en vieillissant, ça change, a-t-elle laissé savoir. J’aime beaucoup ce que je fais, j’aime beaucoup où je suis. Présentement, je suis là où je veux être. 

« Mais on ne sait jamais. La profession est en constante évolution. Je suis déjà là depuis 13 ou 14 ans et plus j’ai d’expérience, plus je me dis que je pourrais accéder aux plus grandes ligues. »

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