BROSSARD – Joshua Roy vit d’espoir. On a beau lui dire que les postes à l’attaque chez les Canadiens de Montréal sont virtuellement tous pourvus, le Québécois n’en démord pas : il veut causer la surprise.
« C’est une grosse étape de passer chez les professionnels, mais je suis prêt pour ce défi, a-t-il assuré, jeudi, à la veille du début du tournoi des recrues à Buffalo. Je donnerai tout pour essayer de gagner un poste dès cette année avec le Canadien. Il peut se passer bien des choses à un camp.
« Je ne pense pas vraiment aux postes disponibles. Je veux juste profiter du camp au maximum et tout donner sur la glace. J’ai confiance que ça se déroulera bien. »
S’il veut parvenir à ses fins, le Beauceron de 20 ans n’aura d’autre choix que de mettre l’accent sur les éléments qu’il peut contrôler; son attitude et son rendement. S’il est en mesure de transposer une fraction de ce qu’il a réalisé dans les rangs juniors au cours des deux dernières saisons, il mettra toutes les chances de son côté.
Il ne faut quand même pas s’attendre à ce qu’il produise au rythme qu’il a maintenu avec le Phoenix de Sherbrooke. Après avoir décroché le titre de champion pointeur de la LHJMQ en 2021-22, il a amassé 99 points, dont 46 buts, en seulement 55 matchs à sa dernière campagne.
Roy sait qu’il devra ajuster ses attentes en fonction de son adaptation à un niveau de jeu plus élevé. La bonne nouvelle, c’est que contrairement au joueur qu’il était quand le Tricolore a jeté son dévolu sur lui en cinquième ronde en 2021, son succès ne passe plus seulement par les points.
« Je n’aurai peut-être pas le même rôle, a-t-il souligné. On ne m’utilisera pas au sein du même trio que dans le junior. Il y aura plusieurs facteurs, mais je jouerai ma game quand même. Avant, je n’étais pas le gars qu’on utilisait en zone défensive, mais j’ai montré au Mondial junior que je peux jouer dans les deux sens. »
Roy remplissait déjà des missions défensives à Sherbrooke, mais c’est quand on l’a utilisé en désavantage numérique et en fin de match au cours de ses deux participations au Championnat mondial junior – des participations couronnées d’or – que son efficacité défensive a été mise au grand jour.
La polyvalence qu’il a développée dans les dernières années ne lui nuira assurément pas, que ce soit à Montréal, ou bien à Laval avec le club-école – un scénario, disons-le, plus réaliste sur papier.
« À la base, nous voulons tous jouer dans la LNH et c’est mon objectif, a martelé le patineur de 6 pieds et 192 livres. Mais si je dois passer par la Ligue américaine, ce sera bon pour moi. C’est bien d’apprendre dans un calibre un peu inférieur. Ils ont de bons leaders à Laval, comme Gabriel Bourque. »