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BROSSARD – Après des années à voir son nom faire les manchettes pour les mauvaises raisons, Logan Mailloux a enfin la chance de faire parler de lui positivement pour son rendement sur la patinoire dans le giron des Canadiens de Montréal. Et il n’a pas l’intention de la laisser filer.

« Je vais être franc avec vous : je suis ici pour me tailler une place avec l’équipe », a laissé tomber le défenseur après le premier entraînement du camp des recrues, jeudi.

La mission s’annonce difficile compte tenu du nombre de défenseurs en lice pour l’obtention d’un poste avec le grand club, mais sait-on jamais ce que l’imposant droitier de 6 pieds 3 pouces et 220 livres pourra accomplir dans les prochaines semaines. 

Surtout qu’il a pu profiter des précieux conseils de l’attaquant Paul Byron, qui l’a hébergé chez lui au cours du dernier mois. Ce dernier sait une chose ou deux sur la science de faire sa place au sein d’une équipe de la LNH et n’a pas hésité à partager ses expériences avec le jeune homme tout droit sorti des rangs juniors.

« J’ai pu vivre avec un gars qui a plus de 500 matchs d’expérience dans la LNH avant même ma première année chez les professionnels », a raconté Mailloux, le sourire aux lèvres. « Les Byron ont été fantastiques. Ç’a été très bon pour moi de pouvoir discuter avec lui.

« Il a commencé dans les rangs mineurs et il a fait son chemin jusqu’au haut de la pyramide. Il m’a dit que je devais lutter tous les jours pour m’assurer d’avoir un poste le lendemain. Ce n’est pas un milieu facile. Si tu ne livres pas la marchandise, tu n’auras peut-être plus de boulot. »

Mailloux, lui, doit la livrer autant sur la glace qu’à l’extérieur depuis qu’il a été condamné par la justice suédoise pour avoir relayé à ses coéquipiers une photo d’une partenaire prise à son insu pendant un acte sexuel alors qu’il évoluait en Suède, en 2020-21.

À ce chapitre, le choix de première ronde de l’équipe en 2021 affirme avoir « fait du chemin » et avoir eu une rencontre « très positive » avec les dirigeants de la LNH, qui devront éventuellement lui donner le feu vert s’il parvient à percer la formation montréalaise.

« J’ai vécu beaucoup de choses dans les dernières années, alors j’ai appris à vivre avec cette attention », a-t-il évoqué sans trop vouloir commenter le dossier. « Je dois seulement me faire une carapace et me concentrer sur mes objectifs. Je veux jouer dans la LNH, je suis au camp en ce moment et j’ai une chance d’y parvenir. »

Mailloux vient de connaître une saison plutôt impressionnante du point de vue offensif avec sa récolte de 53 points, dont 25 buts, en 59 rencontres avec les Knights de London, dans la Ligue de hockey de l’Ontario. Il espère être en mesure de transposer ces succès au plus haut niveau pour forcer la main des dirigeants.

« Je sens que je peux remplir plusieurs missions, a-t-il élaboré. Je suis un imposant droitier qui peut jouer de manière physique et apporter de l’attaque. Mais je veux aussi être efficace défensivement. Je veux gagner la confiance des entraîneurs pour être celui qui peut protéger une avance et jouer dans toutes les situations. »

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