Mais cette fois, c'était différent pour l'ancien défenseur des Oilers et des Rangers de New York, vendredi.
Cette fois, Lowe n'était pas là pour voir quelqu'un recevoir une bague du Panthéon du hockey. Il allait recevoir la sienne.
« C'est surréel, n'est-ce pas? », a-t-il lancé avec un large sourire allant d'une oreille à l'autre. « Ça valait la peine d'attendre. Non seulement pour moi, mais pour nous tous. »
Lowe, Doug Wilson, Jarome Iginla, Marian Hossa, Kim St-Pierre et Ken Holland composent la cuvée 2020 du Temple qui a droit aux grands honneurs cette fin de semaine. Les six ont été élus il y a 18 mois, mais les cérémonies prévues en novembre 2020 ont été reportées en raison de la pandémie.
Si on en juge par la largeur des sourires durant la cérémonie, vendredi, personne n'a été trop déçu de devoir attendre une année de plus. Au contraire.
« J'ai dit à la blague que peu importe si cette cérémonie se tenait un jour ou non, nous avons obtenu notre place et personne ne pourra nous l'enlever, a affirmé Lowe. C'était donc un peu spécial. On a beaucoup entendu les gens parler du Temple, et on savoure encore plus le moment parce que nous avons été dans le processus pendant beaucoup plus longtemps en raison de la pandémie et de ce délai. Et ç'a rendu le moment encore plus agréable.
« À vrai dire, je suis un peu triste que tout ça prenne bientôt fin. »
Lowe a fait partie de la dynastie des Oilers qui a remporté quatre fois la Coupe Stanley en cinq saisons (1984-1988). Ses coéquipiers Wayne Gretzky, Mark Messier, Glenn Anderson, Jari Kurri, Paul Coffey et Grant Fuhr ont tous obtenu leur place au Temple.
« La différence, c'est que maintenant, quand je vais venir ici, ce sera aussi mon cas », a lancé celui qui est originaire de Lachute, au Québec.
Lowe et Wilson sont ceux qui ont dû attendre le plus longtemps pour enfin recevoir l'appel tant attendu. Lowe est admissible depuis 2001, alors que Wilson a dû aiguiser sa patience.
L'ancien défenseur des Blackhawks de Chicago et des Sharks de San Jose - et actuel directeur général des Sharks - est admissible depuis 1996. Alors, lorsqu'est venue la journée de l'annonce de la cuvée 2020 le 25 juin l'an dernier, il a plutôt décidé de passer la journée avec ses petits-enfants, puisqu'il ne voyait pas pourquoi le scénario serait différent cette année.
Et maintenant, 505 jours après avoir reçu l'appel, il peut savourer le moment.
« Écoutez, attendre une année de plus n'a pas été trop difficile pour moi », a-t-il raconté. « Je n'ai jamais vraiment pensé que ça allait assurément se produire. Quand j'ai reçu l'appel, c'était une belle surprise que je n'ai pas vue venir. Et maintenant, le moment est arrivé. »
Attendre n'a jamais été un problème pour St-Pierre, qui est la huitième femme à devenir une légende du hockey. Elle a grandi en banlieue de Montréal et elle avait comme idole le gardien des Canadiens Patrick Roy. Elle a décidé d'enfiler les grosses jambières et elle a gardé les buts d'équipes masculines jusqu'à ce qu'elle ait 18 ans. Jamais dans ses rêves les plus fous n'a-t-elle pensé qu'elle aurait sa place aux côtés de celle de Roy au Temple.
« De me retrouver ici, avec tous ses grands des Canadiens que je regardais quand je grandissais, je n'aurais jamais même imaginé ça quand j'étais jeune », a-t-elle souligné.