Edmonton Oilers v Philadelphia Flyers

Les Oilers d’Edmonton (2-8-1) ne connaissent certainement pas le début de saison escompté. 

Avec le plus récent gagnant des trophées Hart, Art-Ross et Maurice-Richard, Connor McDavid, et une formation presque intacte par rapport à la saison dernière, les Oilers devaient se maintenir parmi les équipes prétendantes à la Coupe Stanley. 

Edmonton se retrouve plutôt au 31e rang du classement général à l’aube de son duel contre les Sharks de San Jose au SAP Center, jeudi (22 h 30 HE; HULU, ESPN+, SNW). San Jose est la seule équipe qui a fait pire que les Oilers depuis le début de la saison, avec seulement trois points (cinq pour Edmonton). 

Voici cinq aspects que les Oilers doivent améliorer pour espérer revenir dans le portrait des séries éliminatoires :

1. Le rendement des gardiens

Le travail devant le filet est un problème récurrent pour les Oilers. Ils viennent de soumettre Jack Campbell au ballotage et de rappeler Calvin Pickard de la Ligue américaine pour tenter de provoquer une étincelle. 

Pickard devrait obtenir le départ à San Jose. Il montre une fiche de 2-2-0, une moyenne de buts alloués de 2,03 et un pourcentage d’arrêts de ,939 en quatre départs avec le club-école de Bakersfield.

« Jack est un coéquipier populaire et ce geste sert un peu d’appel au réveil pour plusieurs gars », a commenté l’entraîneur Jay Woodcroft mercredi. 

Pickard totalise 116 matchs d’expérience dans la LNH (35-54-10, moy. de 3.04, %ARR. de ,903).

« Il est un autre bon coéquipier. Chaque fois qu’il a été dans l’entourage de l’équipe, il s’intégrait bien, a dit Woodcroft. Ses statistiques parlent d’elles-mêmes. […] C’est une belle occasion pour 'Pick', il possède de l’expérience. Je dirais que c’est également une occasion pour Jack Campbell de jouer beaucoup de hockey, de peaufiner certains aspects de son jeu, de retrouver le sentiment de confiance, puis nous verrons par la suite. »

Campbell, qui écoule la deuxième saison d’un contrat de cinq ans d’une valeur annuelle moyenne de 5 millions $, affiche un dossier de 1-4-0 avec une moyenne de 4,50 et un pourcentage d’arrêts de ,873. Stuart Skinner montre une fiche de 1-4-1 avec une moyenne de 3,99 et un taux d’efficacité de ,856 en sept matchs cette saison.

2. Conscience défensive

Les Oilers ont entamé la saison avec un nouveau système défensif plus axé sur la défensive de zone. 

Edmonton a accordé 47 buts en 11 matchs cette saison (moyenne de 4,27 par partie). Seuls le Wild du Minnesota (48) et les Sharks (55) font pire à ce chapitre. 

Woodcroft a soutenu que les buts concédés en contre-attaque, en infériorité numérique ou à la suite d’un revirement en zone défensive ne sont pas comptabilisés à l'interne comme des buts accordés en lien avec son nouveau système. Mais il a admis que les Oilers se devaient de jouer avec plus de conviction devant leur filet et d'être plus attentifs aux mouvements de l’adversaire. 

Evan Bouchard est un des défenseurs qui doivent s’améliorer à cet égard, tout comme Vincent Desharnais. Mattias Ekholm a raté le camp d’entraînement, ce qui lui a nui en début de saison, mais il retrouve peu à peu son aplomb.

3. L’apport des deux derniers trios

La saison dernière, les attaquants Warren Foegele, Mattias Janmark, Ryan McLeod et Derek Ryan ont tous contribué de façon significative offensivement, malgré des rôles de soutien. Cette saison, ils sont plutôt invisibles. 

Foegele a amassé cinq points (trois buts, deux passes) en 11 matchs, Janmark (présentement blessé) n’a pas noirci la feuille de pointage en sept rencontres, McLeod et Ryan ont inscrit une passe chacun en 11 parties, et l’attaquant Dylan Holloway a été blanchi en 11 matchs. 

Edmonton a terminé au premier rang de la LNH la saison dernière avec 325 buts (3,96 par match). Onze attaquants avaient marqué au moins 10 buts. 

Sans le soutien offensif de la part des troisième et quatrième trios, les Oilers occupent le 28e rang de la LNH avec 29 buts en 11 matchs jusqu’ici.

EDM@MIN: Foegele trouve le fond du filet pour son 2e but

4. Les unités spéciales

Edmonton a établi un record de la LNH en avantage numérique la saison dernière avec un taux de réussite de 32,4 pour cent. 

Cette saison, les Oilers affichent un rendement de 25,6 pour cent, au neuvième rang de la LNH. C’est loin d’être mauvais, mais on ne voit pas McDavid et Leon Draisaitl dominer en pareilles circonstances comme ce fut le cas lors des deux dernières saisons. 

Les adversaires anticipent mieux les jeux, et le tir sur réception du cercle droit de Draisaitl devient moins efficace. L’Allemand avait inscrit 32 buts sur le jeu de puissance la saison dernière.  

Si l’avantage numérique fonctionne bien malgré tout, on ne peut en dire autant du jeu à court d’un homme. Edmonton a cédé 14 buts en infériorité numérique et affiche une efficacité de 68,9 pour cent, à l’avant-dernier rang de la Ligue derrière le Wild (66,7 pour cent).

5. McDavid et Draisaitl doivent sonner la charge

McDavid figure présentement à égalité au 73e rang de la LNH au chapitre des points, ce qui est plutôt inhabituel pour celui qui a remporté le trophée Art-Ross à cinq reprises. Le capitaine totalise 10 points (deux buts, huit passes) en neuf matchs. Même s’il a raté deux rencontres en raison d’une blessure au haut du corps, il insiste pour dire qu’il est en santé à 100 pour cent. Mais McDavid n’est pas aussi dominant depuis qu’il est revenu au jeu; il n’a pas touché la cible à ses six derniers matchs. 

L’attaquant vedette a inscrit 153 points (64 buts, 89 passes) en 82 matchs la saison dernière, et plusieurs pensaient même qu’il pourrait surpasser ces marques cette année. Pour le moment, il est en route vers une saison de 91 points, ce qui serait son plus bas total depuis sa saison recrue en 2015-16 (48 points en 45 matchs). 

Draisaitl a récolté 14 points (cinq buts, neuf passes) en 11 parties. Il n’avait pas trouvé le fond du filet pendant sept matchs consécutifs avant de marquer dans la défaite de 6-2 contre les Canucks de Vancouver lundi. La saison dernière, Draisaitl a terminé au deuxième rang de la LNH, derrière McDavid, avec 128 points (52 buts, 76 passes), un sommet personnel. Il a enregistré trois saisons de 50 buts en carrière. 

Si Edmonton espère revenir dans la course aux séries, le monstre à deux têtes devra retrouver le rythme de croisière auquel il nous a habitués dans le passé.