La machine à remonter dans le temps de Darren Helm

ST. LOUIS - Darren Helm parlait de son but gagnant de la série comme s'il s'agissait d'un but comme un autre en saison régulière.

« Nous avions trois joueurs qui fonçaient au but, et j'étais un peu en retrait. La passe a bondi sur la bande à côté de moi, et j'ai simplement voulu envoyer la rondelle au filet, et elle a fait son chemin », a raconté l'attaquant, qui a marqué avec 5,6 secondes à faire en temps réglementaire dans la victoire de 3-2 contre les Blues de St. Louis dans le match no 6 de la série de deuxième ronde de l'Association de l'Ouest.
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L'Avalanche passe donc en finale d'association, où elle affrontera les Oilers d'Edmonton à compter de mardi à Denver.
« C'est un sentiment extraordinaire », a lancé Helm avec un sourire
Son calme après le match est peut-être lié au fait qu'il est déjà passé par là dans le passé. Treize ans plus tôt jour pour jour, son but en prolongation permettait aux Red Wings de Detroit de l'emporter 2-1 contre les Blackhawks de Chicago dans le match no 5 de la finale de l'Ouest et de gagner la série.
Cette fois, Helm, qui a signé un contrat à titre de joueur autonome avec le Colorado pendant l'entre-saison, a évité une autre frustration dans le camp de l'Avalanche. L'équipe n'avait pas réussi à atteindre la finale d'association depuis 2002 et s'était inclinée au deuxième tour dans chacune des trois dernières saisons.
« Il n'y a aucun joueur qui le mérite autant que lui », a souligné le capitaine de l'Avalanche Gabriel Landeskog. « On parle beaucoup de son éthique de travail, mais il est un gars qui se présente à l'aréna avec un sourire au visage et qui s'entend bien avec tout le monde. Il montre l'exemple. Il est dans la LNH depuis longtemps. Je me rappelle lorsque j'étais adolescent en Suède, je le regardais lors des parcours en séries éliminatoires des Red Wings en 2008 et 2009. C'est un plaisir de jouer avec lui, et il s'est imposé ce soir. »
C'était un deuxième but victorieux d'une série pour Helm dans la LNH, et l'écart de 13 ans entre les deux est le deuxième plus long dans l'histoire des séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Adam Oates a inscrit deux buts qui ont mis fin à une série à 16 ans d'intervalle (avec les Red Wings de Detroit dans le match no 7 de la finale de la section Norris en 1987, et avec les Mighty Ducks d'Anaheim dans le match no 4 de la finale de l'Ouest contre le Wild du Minnesota en 2003).

Helm, le centre du quatrième trio, n'a pas été le seul joueur du Colorado à avoir un impact dans le match no 6.
Le centre de la troisième ligne J.T. Compher a inscrit ses deux premiers buts des séries. Son premier a créé l'égalité 1-1 tôt en deuxième période, et son deuxième, en avantage numérique, a fait 2-2 au troisième tiers.
« Ç'a été énorme pour nous, surtout parce que nous avons beaucoup parlé de la confrontation entre [l'attaquant des Blues Ryan] O'Reilly et [Nathan] MacKinnon », a expliqué l'entraîneur de l'Avalanche Jared Bednar. « Tu batailles farouchement pour obtenir des occasions de marquer. Les chances de qualité dans cette série ont été rares. L'adversaire devait faire une grosse erreur pour que tu en obtiennes une, et les gardiens étaient bons. Tu dois utiliser toute ta profondeur.
« J.T. Compher a connu toute une soirée. Il n'avait pas encore marqué dans les séries. Nous en avions parlé et nous voulions qu'il soit plus incisif et qu'il prenne un peu plus de risques. Ils ont fait quelques bons jeux ce soir. [Andre] Burakovsky a fait un beau jeu en entrée de territoire, et [Josh] Manson peut vous surprendre avec sa manière de jouer. Il a envoyé la rondelle au but, et Compher était là pour le retour. Ensuite, il a décoché un bon tir à la fin du jeu de puissance. Ç'a été énorme pour nous. »
Comme l'ont souligné les joueurs de l'Avalanche, le travail n'est pas terminé. Edmonton, qui a éliminé les Flames de Calgary en cinq rencontres en deuxième ronde, les attend de pied ferme. Néanmoins, ça fait un bail que l'Avalanche ne s'est pas rendue aussi loin, et elle a bien l'intention de profiter du moment.
« Il y aura bientôt seulement quatre équipes, et bien entendu, le travail n'est pas terminé, mais il s'agit de tout un exploit pour nous, a dit MacKinnon. Il y a eu des moments pénibles. Ça fait du bien d'avoir conjuré le mauvais sort. Je trouve que nous avons mieux joué qu'eux dans cette série. Nous avons connu des périodes difficiles, mais ce soir, nous avons bien fait pendant 60 minutes. Des arrêts clés de "Kemps", un gros tir bloqué par [Manson] et, évidemment, de gros buts de "Comph" et de "Helmer". Je trouve que nous avons été meilleurs qu'eux pendant la majeure partie de la série, et ce soir, nous méritions un bond favorable à la fin. »