Panthers Bob Bob

SUNRISE - On connaît le refrain chez les Panthers de la Floride. Reste à entendre si on le chantera sur la bonne note, mardi. Parce que les champions de l'Association de l'Est n'ont plus le choix : ils sont refoulés dans leurs derniers retranchements.

L'avantage, c'est qu'on est déjà passé par là en première ronde. On se dit qu'avec une victoire, on pourrait vite créer le doute chez l'ennemi. On veut que les Golden Knights de Vegas voient se profiler la répétition du scénario de la série face aux Bruins de Boston, qui ont laissé filer une avance de 3-1 dans les matchs. On veut qu'ils se mettent à trembler en se voyant dans la peau des Bruins.

« À partir de maintenant, il faut avoir la mémoire courte », a affirmé l'attaquant vedette Matthew Tkachuk, à l'issue de la défaite des Panthers 3-2, samedi. « Il faut aller à Las Vegas et rendre la vie dure aux Golden Knights. La pression se transposera alors sur eux, graduellement, à mesure que les matchs se prolongeront ou que la série s'étirera. »

La capacité des Panthers à rester dans le moment présent représente certes leur principal atout dans cette situation sans lendemain pour eux. Ils l'ont déjà fait. Ils croient dur comme fer qu'ils peuvent le refaire. L'entraîneur Maurice a d'ailleurs affirmé, samedi soir, que le gros de la tâche, « à 90 pour cent », pour les deux prochaines journées de récupération sera de stimuler l'état d'esprit.

« Tout se résume maintenant à un moment à la fois, une période à la fois. C'est comme ça », a débité le gardien Sergei Bobrovsky, samedi soir, sur le même ton monocorde qu'il commente habituellement les exploits de l'équipe.

Toutefois, afin d'augmenter leurs chances de franchir la première étape avec succès, ce serait une bonne chose pour les Panthers de commencer le match no 5 à l'heure. C'est bien beau les tentatives de remontées à l'emporte-pièce, mais ça ne fonctionne pas tout le temps, comme ils l'ont constaté, samedi.

« Nous avons terminé la rencontre sur une bonne note. C'est à ça qu'il faut penser en envisageant le match à venir », a souligné le capitaine Aleksander Barkov, qui a pris les bouchées doubles en troisième période dans l'espoir d'aider les siens à réaliser un autre petit miracle.

À court de vies?

On doit y croire chez les Panthers, sinon ce sera la fin. Mais, même avec toute la confiance au monde, a-t-on encore les ressources physiques afin de même parvenir à semer l'incertitude? Ça, c'est autre chose.

Le grand leader Tkachuk, l'armature qui fait se tenir toute la dalle de béton transportant l'équipe, est amoché. Maurice a dit ne pas savoir si Tkachuk pourra être de la partie mardi, mais il y a possiblement une bonne part de bluff là-dedans. On veut sûrement que les Golden Knights relâchent la garde. Tkachuk sera de la partie. Même diminué, il a tout de même passé 16:40 au cœur de l'action, samedi.

On a aussi vu l'attaquant québécois Anthony Duclair manquer des présences en troisième période du quatrième match.

Des attaquants, comme Barkov et son jeune compatriote Anton Lundell ainsi que les vétérans Sam Bennett et Sam Reinhart, devront élever le niveau, si c'est encore possible. Même l'entraîneur Maurice a noté qu'il peut difficilement en demander plus à plusieurs de ses troupiers.

Le citron a-t-il été pressé au maximum? Les Panthers ont-ils épuisé toutes leurs vies de félins?

S'il y a une chose que ce parcours Cendrillon des Panthers nous a enseignée, c'est qu'ils sont à leur mieux quand ils n'ont plus rien à perdre. Meurtris ou pas, on peut être convaincus qu'ils ne rendront jamais les armes facilement.

« Tout ce que nous voulons, c'est de ramener la série en Floride », a martelé Maurice, samedi soir.