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WASHINGTON – Les Predators de Nashville convenaient que leurs efforts, malgré l’absence de résultats, étaient meilleurs.

Le problème, c’est qu’ils n’ont pas soutenu ce genre d’efforts assez souvent cette saison, comme ils l’ont fait dans leur défaite de 3-2 contre les Capitals de Washington au Capital One Arena, mercredi. Ils n’ont remporté que quatre de leurs 13 premiers matchs (4-8-1), et ils montrent une fiche de 1-3-1 à leurs cinq plus récentes sorties après avoir semblé se remettre sur les rails avec trois gains consécutifs.

Cette fois, c’est le but d’Alex Ovechkin – le 861e de sa carrière – qui a fait la différence à 10:25 de la troisième période.

« Cet effort et cette éthique de travail, c’est le style de jeu que nous voulons adopter et c’était probablement un de nos meilleurs efforts de l’année, a estimé l’attaquant Steven Stamkos. C’est difficile quand tu n’es pas récompensé dans ces matchs, mais tu espères pouvoir bâtir sur ceux-là. »

Ça ne sera pas plus facile pour les Predators lorsqu’ils rendront visite aux champions en titre de la Coupe Stanley, les Panthers de la Floride, jeudi (19 h HE; FDSNSO, SCRIPPS), mais Nashville s’est creusé son propre trou. Les attentes étaient élevées après les mises sous contrat des attaquants Stamkos et Jonathan Marchessault et du défenseur Brady Skjei au cours de la saison morte.

Mais la période d’adaptation met leur patience à rude épreuve, surtout offensivement. Les Predators marquent en moyenne 2,38 buts par match, à égalité avec les Oilers d’Edmonton au 29e rang de la LNH.

« Je pense que nous n’avons pas suffisamment développé de chimie sur chacun des trios, a soutenu le directeur général Barry Trotz à LNH.com. Notre infériorité numérique va bien. Le jeu de puissance est acceptable. Les mises en jeu sont plutôt bonnes. Notre jeu à 5-contre-5 s’est amélioré au plan défensif depuis le début de l’année.

« Mais nous ne marquons pas beaucoup de buts. »

Stamkos a inscrit trois buts en 13 matchs. Marchessault, qui a obtenu sa meilleure récolte en carrière avec 42 buts en 82 parties avec les Golden Knights de Vegas la saison dernière, en compte deux jusqu’ici.

Stamkos montre cependant des signes encourageants, après avoir touché la cible à deux reprises lors des trois derniers matchs. Il a d’ailleurs créé l’égalité 2-2 à 15:34 de la deuxième période mercredi.

« C’était probablement son meilleur match, a noté l’entraîneur Andrew Brunette. Il pourchassait la rondelle et il l’avait souvent en sa possession. Il semblait bien synchronisé, c’est vraiment bien à voir. »

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Quand de nouveaux joueurs arrivent, c’est normal qu’il y ait une période d’ajustement. Trotz estime cependant que les Predators n’ont pas apporté beaucoup de changements par rapport à la saison dernière, quand ils ont terminé en première place de quatrième as dans l’Ouest avec 99 points (47-30-5).

« J’ai amené quelques gars pour ajouter des munitions en attaque, mais c’est encore la même équipe, a dit Trotz. Les joueurs plus vieux vont porter l’équipe sur leurs épaules pour la prochaine année, mais de nombreux espoirs cognent à la porte.

« Il y a une vision globale dans notre approche. Ça ne change pas. »

Nashville tente de s’ajuster en cours de route et d’acheter du temps pour quelques espoirs comme Fedor Svechkov (19e choix en 2021) et Joakim Kemell (17e choix en 2022). Mais après la défaite de 3-0 à domicile contre les Kings de Los Angeles lundi, Trotz a lancé un message à son équipe dans une entrevue radiophonique avec le « 102,5 The Game Nashville », mardi, affirmant que si les siens ne commençaient pas à engranger les victoires, il allait mettre en marche son plan de reconstruction.

Trotz a expliqué qu’il n’avait pas l’intention de tout remanier la formation et de repartir à zéro. Mais il pourrait devancer le moment où Svechkov, 21 ans, et Kemell, 20 ans, seront rappelés de Milwaukee dans la Ligue américaine.

« Tout le monde pense que je vais tout chambouler, a dit Trotz. Non. C’est peut-être plus une question de faire appel à un Svechkov ou un Kemell. Nous voudrons peut-être voir ce qu’ils peuvent apporter et leur donner de l’expérience pour amorcer une réinitialisation ou une reconstruction, peu importe le mot. »

Quel que soit le terme, les Predators ne sont pas encore rendus là. Ils sont toujours à la recherche de réponses et d’une solution, entre autres, pour le poste de centre de leur deuxième trio.

Nashville espérait que Tommy Novak puisse remplir ce rôle. Mais l’attaquant de 27 ans n’a récolté que quatre points (trois buts, une aide) en 12 matchs cette saison, après avoir établi des sommets personnels de 18 buts, 27 passes et 45 points en 71 parties la saison dernière.

L’ensemble de la formation joue quelque peu de malchance. Contre les Capitals, les Predators ont touché le poteau à trois occasions, et le défenseur Marc Del Gaizo a vu son but – qui aurait créé l’égalité 3-3 – être refusé en raison d’obstruction envers le gardien.

« Au moins, nous obtenons des occasions, a relativisé le centre Ryan O’Reilly. Lors du match précédent, nous n’avions même pas de chances de marquer. Ce soir, on a fait du meilleur boulot pour rentrer à l’intérieur et être plus menaçant. C’est frustrant de ne pas concrétiser et de pouvoir prendre les devants, mais c’est comme ça parfois.

« Nous avons besoin de résultats. C’est tellement serré dans cette ligue. Nous avons besoin de résultats dès maintenant. […] Nous devons jouer avec l’énergie du désespoir et continuer à travailler. Tout le monde ne doit pas travailler chacun de son côté. Nous devons nous serrer les coudes et nous en sortir ensemble. Nous savons que ça va venir. »