Weber Price HOF testimonial

Le gardien Carey Price a été un coéquipier et un adversaire de Shea Weber, le défenseur de qui il est devenu très proche alors que les deux ont porté le chandail bleu-blanc-rouge des Canadiens de Montréal ainsi que le chandail rouge et blanc d’Équipe Canada. Les deux hommes sont originaires d’une petite ville de Colombie-Britannique, et ils élèvent tous deux leur petite famille à Kelowna, en Colombie-Britannique. Price a pu observer Weber de manière privilégiée au cours de leurs cinq saisons ensemble à Montréal ainsi que les tournois internationaux qu’ils ont disputés. Ils ont notamment remporté l’or ensemble aux Jeux olympiques de 2014 à Sotchi, avant de remporte la Coupe du monde de hockey en 2016. Price partage avec un témoignage spécial pour LNH.com ses pensées au sujet de Weber, qui sera intronisé au Temple de la renommée lundi.

Prestance.

Pour moi, ce mot est celui qui décrit le mieux Shea Weber. Peu importe où vous croisez son chemin, que ce soit sur la glace ou en dehors, il vous sera impossible de ne pas remarquer sa prestance. « Webs » est évidemment un homme d’une stature imposante, mais ce n’est pas seulement ça qui définit sa prestance. C’est la manière dont il se comporte.

Webs pourrait se retrouver dans le dictionnaire au lieu de la définition du mot « capitaine », et il obtient le respect de tous ceux qui interagissent avec lui. Ça n’a jamais été aussi évident qu’aux Jeux olympiques de Sotchi, alors qu’il se trouvait dans le vestiaire d’Équipe Canada, où se trouvaient pas moins de six capitaines d’équipes de la LNH, dont lui-même. Sa présence silencieuse était ressentie par tous.

Je suis persuadé que Shea serait d’accord avec moi, représenter son pays fait partie des plus grands faits saillants de sa carrière exceptionnelle. Il a représenté le Canada deux fois aux Jeux olympiques, à la Coupe du monde de hockey, au Championnat du monde, et au Championnat mondial junior, et il a remporté la médaille d’or à chacun de ces tournois.

Le meilleur hockey que j’ai eu la chance de voir a probablement été celui disputé par les gars en rouge et blanc.

L’équipe qui avait été assemblée pour les Jeux olympiques de Sotchi était composée de ce que je qualifie personnellement de membres des forces spéciales de l’armée. Je n’ai jamais vu un plan de match aussi bien exécuté, ou encore une brigade défensive aussi robuste, avec Webs qui était en première ligne.

Webs a inscrit un but immensément important contre la Lettonie – le but gagnant tard en troisième période qui brisait une égalité de 1-1 – pour nous permettre de passer en demi-finale. Nous avons finalement remporté la médaille d’or en disposant de la Suède en finale.

Issu d’une toute petite ville, Webs est quelqu’un de discret et modeste, vif d’esprit, et habité par une véritable passion pour notre sport. Il était capable de prendre des décisions importantes sous pression et de garder son calme jusqu’à ce qu’il se transforme en Hulk. S’il y a un gars avec qui j’aurais eu à aller à la guerre, ç’aurait été lui.

J’ai eu l’occasion de jouer contre Webs lorsqu’il évoluait à Nashville, et avec lui au cours de ses cinq années à Montréal. En tant qu’adversaire, je devais assurément respecter son tir lorsqu’il se présentait à ma droite, et en tant que coéquipier, j’éprouvais le plus grand respect pour lui parce qu’il était le pilier de notre équipe.

Il possède le type d’éthique de travail qui devient contagieuse. C’était toujours plus facile de se mettre au boulot même lors des journées les plus difficiles quand nous avions un gars qui montrait la voie avec ce type de mentalité.

Webs est reconnu pour son tir et sa manière pas très délicate de nettoyer l’avant du filet, mais son attribut le plus important a été sa capacité de comprendre quand un coéquipier avait besoin d’une petite tape dans le dos, ou encore d’un coup de pied au derrière. Comprendre quelle action devait être posée était sa spécialité.

Son leadership n’a jamais été aussi évident que lors des quatre rondes de notre parcours en séries éliminatoires de la Coupe Stanley en 2021, alors qu’il disputait du hockey intense des séries malgré la douleur. Si vous pouviez bâtir le joueur parfait pour les séries, le moule serait inspiré de cet homme imposant. Dur, intelligent, méchant.

Il a joué plus de 1000 matchs avec Nashville et Montréal, et il ne s’est jamais plaint, a toujours travaillé plus fort que tout le monde, et s’est toujours présenté à l’aréna bien préparé. Il est l’exemple classique de celui qui mène par l’exemple… il a toujours placé l’équipe en premier, et il ne recherchait jamais les projecteurs. Ce gros bonhomme était un peu gêné.

Mais Webs n’est pas stoïque en tout temps. Derrière sa façade intimidante se cache un homme avec un excellent sens de l’humour, qui est toujours prêt à réunir les gars pour discuter de tout et de rien. Il s’agissait d’une autre de ses qualités de leader, sa capacité à rassembler les gars.

Webs possède une magnifique famille, et ce fut un plaisir de voir ses enfants grandir aux côtés des miens.

Quel honneur ce fut pour moi d’écrire ces quelques mots pour un ami et un homme que j’admire. En ce qui concerne son intronisation au Temple de la renommée, je parle au nom de tous ses anciens coéquipiers en affirmant : « Félicitations Webs. Tu le mérites ».