Lafrenière, à la manière d'un jeune vétéran

Plusieurs s'attendaient à ce qu'Alexis Lafrenière arrive dans la LNH avec fracas, qu'il récolte les points comme des petits pains chauds et qu'il transforme les Rangers de New York en une équipe aspirante en l'espace de quelques années.

Vous serez peut-être surpris, mais tout indique qu'il faut un peu de temps d'adaptation avant de faire la pluie et le beau temps dans la meilleure ligue au monde. Même pour un premier choix au total au repêchage.
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À ses 19 premiers matchs, l'attaquant québécois a été limité à seulement quatre points, dont deux buts, et il n'a pas l'impact que l'on attendait d'un joueur de sa trempe.
« Je lui ai parlé un peu ce matin, et je lui disais que le problème avec la situation dans laquelle il est, c'est que nous demandons à un joueur de 19 ans de jouer comme s'il en avait 24 », a indiqué l'entraîneur-chef David Quinn en point de presse avec les médias new-yorkais, lundi.
« Il joue d'importantes minutes sur les deux premiers trios et c'est très exigeant. Il faut réaliser qu'on en demande beaucoup de la part d'un jeune de 19 ans et que ça peut parfois être irréaliste. »
Reste que le pilote continue à faire confiance à son poulain et à le mettre dans des situations pas toujours évidentes. Depuis quelques matchs - surtout en raison des absences d'Artemi Panarin et de Kaapo Kakko - Lafrenière évolue sur le premier trio en compagnie de Mika Zibanejad et de Pavel Buchnevich.
L'ancien capitaine de l'Océanic de Rimouski connaît depuis ce temps ses meilleurs moments, lui qui a amassé un but et deux aides à ses quatre derniers affrontements.
« La production va venir avec ces deux joueurs, a-t-il lancé en visioconférence. Ils sont tous les deux très bons, et nous bâtissons une belle chimie. Plus nous allons jouer ensemble, plus nous allons nous améliorer. Nous avons encore quelques trucs à améliorer, mais ça s'en vient bien.
« J'aime la façon dont je joue récemment. Je n'ai pas connu le meilleur départ, mais je me sens de plus en plus à l'aise, je suis plus en confiance et je réussis davantage de jeux. Je vois ça d'un œil positif. »
Il y a fort à parier que les Rangers ont la même perception des choses. La formation new-yorkaise (7-9-3) peine à aligner les victoires de façon régulière et elle performe bien en deçà des attentes qui avaient été fixées à son endroit avant le début de la saison.

L'attaque que l'on disait puissante et prometteuse tarde à se mettre en marche et figure au 25e rang de la LNH pour le nombre de buts marqués par match (2,58). On n'a qu'à jeter un oeil au rendement de Zibanejad, auteur de 41 buts et 75 points en 57 matchs l'an dernier, pour constater que quelque chose cloche.
Le Suédois n'a que six points, dont deux buts, au compteur en 19 rencontres. Inutile de dire que Lafrenière ne représente qu'une partie de la solution et que tout ne repose pas exclusivement sur ses épaules.
« Il comprend qu'il est important pour notre équipe et il veut s'améliorer, a vanté Quinn. Il a beaucoup confiance en ses moyens, mais il n'est pas arrogant. Il sait qu'il est bon parce qu'il continue de mettre les efforts pour devenir le joueur auquel on s'attend. C'est assurément emballant pour nous de le voir prendre ses aises comme il le fait récemment. »