BROSSARD – Patrik Laine a regardé une portion de l’entraînement des Canadiens lundi matin au Complexe sportif CN. Il l’a fait assis au banc avec deux béquilles d’avant-bras. Il portait une attelle à son genou gauche.
Malgré la présence de Laine dans l’environnement de l’équipe, il y a toujours un gros nuage noir dans le ciel. Le CH reste dans l’attente d’un diagnostic pour l’attaquant finlandais. Idem pour David Reinbacher.
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Laine et Reinbacher ont tous les deux pris le chemin de l’infirmerie dès les premières minutes du match de samedi contre les Maple Leafs de Toronto, samedi, au Centre Bell.
Martin St-Louis n’attendra pas de voir le résultat de l’imagerie par résonance magnétique avant de s’attaquer à ses solutions pour remplacer Laine.
« Ça nous donne deux matchs et quatre ou cinq entraînements avant le début de la saison, a dit St-Louis. On sera calculé et on continuera à évaluer des choses. On veut se rendre au premier match de la saison pour concocter une formation et un plan. On perd un joueur, mais la ligue continue. »
Au tournoi de golf de l’équipe du 11 septembre, St-Louis avait dit qu’il avait comme mission d’aider Laine à retrouver toute sa passion pour le hockey. Il voulait le voir arriver à l’aréna avec le sourire aux lèvres.
Avant même le premier match de la saison, l’ancien des Blue Jackets et des Jets a joué de malchance en voyant son genou gauche se tordre dans une drôle de position après un contact avec l’ailier Cédric Paré, des Maple Leafs.
St-Louis, qui a toujours comme théorie le verre à moitié plein, se réjouissait de la présence de Laine sur le banc de l’équipe à l’entraînement. À ses yeux, c’était bon pour le moral de l’équipe.
« Je pense que c’est bien pour le moral, a noté l’entraîneur-chef. Ce qui rend le truc plus difficile avec ce qui est arrivé dans le match, c’est que nous sentions que notre priorité était de redonner le désir de jouer à Patty (Patrik). Il était heureux. Ce n’était pas juste mon boulot, mais celui aussi du groupe.
« Je sais qu’il y a une émission qui s’intitule 'La reconstruction'. Quand tu construis une maison, la maison peut sembler très belle, mais est-ce que c’est réellement une maison? Est-ce que tu t’y sens chez toi ? Ça prend plusieurs trucs pour devenir une maison. De voir Patrik ce matin, ça me fait sentir que nous construisons une véritable maison. »
St-Louis a offert cette nouvelle analogie de la maison dans la langue de Cole Caufield. Dans une petite discussion avec les collègues francophones, il a cherché la bonne traduction sans y parvenir.
Quand il parle de construire une véritable maison, il fait allusion à la construction d’un nid douillet.
À la sortie d’un entraînement à la veille d’un autre match préparatoire, cette fois contre les Sénateurs d’Ottawa, Caufield n’a pas caché sa déception avec la perte d’un morceau important de l’équipe.
« Nous étions dévastés, nous étions heureux de compter sur un joueur comme lui au sein de notre équipe, a dit le petit attaquant. Je trouvais ça difficile de le voir étendu sur la glace et en douleur. Nous ne connaissons pas encore la gravité de la blessure, mais ça ne semble pas trop bien. »
Des options sur la table
Peu importe la durée de l’absence pour Laine, le CH aura besoin de trouver un remplaçant à l’aile droite du deuxième trio. Kirby Dach et Alex Newhook ont passé la majorité du camp avec le numéro 92.
St-Louis regardera-t-il en direction d’un Joshua Roy, Joel Armia, Josh Anderson, ou d’un plus jeune ailier comme Emil Heineman? Oliver Kapanen, un centre naturel, pourrait aussi représenter une option.
« Tout est tentant, mais tu n’as pas tes réponses si tu n’essayes rien, a affirmé St-Louis. Ce n’est pas d’avoir les réponses aujourd’hui, mais de se faire diriger vers les réponses. »
L’ancienne gloire du Lightning n’a écarté aucun scénario. Celui de briser le trio de Nick Suzuki avec Cole Caufield et Juraj Slafkovsky est aussi envisageable.
« C’est une bonne question », a-t-il répondu au collègue François Gagnon de RDS qui l’a questionné à ce sujet. « Tout est possible. On commence dans neuf jours. On se fera diriger vers nos décisions. Mais tout est possible. Est-ce que ça nous aide plus si on les sépare? Ou si c’est mieux de les garder ensemble. Tu prends tes décisions selon tes informations et ton feeling. Tu dois prendre des décisions rationnelles, pas émotionnelles. Ça prend du temps pour couler une décision dans le ciment. »
À pareille date l’an dernier, Dach avait connu de bons moments avec Slafkovsky à l’aile de son trio.