Comme vous le savez sans doute, j'ai fait mes débuts dans la LNH vers la fin de la dernière saison et j'ai également vécu la fièvre des séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Après l'élimination des Blue Jackets au deuxième tour, j'ai joint l'équipe de France au Championnat du monde en Slovaquie.
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À vrai dire, tout s'est enchaîné vite et je n'ai pas vraiment eu le temps pendant l'été de réfléchir au tourbillon dans lequel j'ai été emporté à mon arrivée en Amérique vers la fin du mois de mars. C'est une bonne chose parce que je trouve que ça ne sert à rien de se poser trop de questions. Moi, je me concentre juste à jouer au hockey.
On m'a donné une chance le printemps dernier, j'ai essayé de la saisir. Il y a eu des hauts et des bas. J'ai su identifier ce qui avait moins bien fonctionné en séries et je me suis préparé en conséquence pendant l'été.
J'ai surtout voulu me changer les idées et m'entraîner de façon différente. J'ai fait du tennis et j'ai incorporé la boxe ainsi que des sports de combat dans mon entraînement estival. La boxe, c'est un bon entraînement, très cardio comme le hockey. Mon 'coach' a fait de la boxe de haut niveau. Cela dit, je ne suis pas un fan du sport. C'était juste pour briser la routine. Je ne me considère également pas comme un bon boxeur et n'ayez crainte, l'objectif n'était pas d'apprendre à me battre dans la LNH. Ce n'est pas du tout dans mon style de jeu ni ce que je recherche, mais on ne sait jamais. Dans notre match contre les Penguins de Pittsburgh la semaine dernière, mon coéquipier Pierre-Luc Dubois a laissé tomber les gants devant Sidney Crosby. Pierre-Luc est un grand garçon et il est suffisamment solide sur ses patins pour se défendre.
J'étais content de ma préparation et je me suis présenté au camp d'entraînement des Blue Jackets prêt à travailler fort et à jouer mon hockey. Je savais que ce serait dur, les gars m'avaient prévenu. Il y a beaucoup de joueurs qui tentent de faire leur place et ils sont tous talentueux. Je me suis dit que je devais travailler plus fort que les autres et ne jamais relâcher. C'est la seule chose que j'avais en tête et ça s'est bien passé.
Je ne me souciais pas des attentes à mon endroit ou du fait qu'on m'identifie comme un jeune joueur qui devait prendre une plus grande place dans l'équipe en raison du départ d'attaquants comme Artemi Panarin et Ryan Dzingel.
C'est quand je travaille fort et que je joue comme je suis capable que je suis à mon mieux. Je savais qu'il n'y avait rien d'acquis. Je demeurais à l'hôtel pendant le camp. J'ai déménagé en appartement seul avant le début de la saison. Ce n'est pas le même appart que j'ai habité la saison dernière. Il est situé tout près du Nationwide Arena, à 30 secondes de marche, je crois. C'est pratique que je sois proche de tout, surtout de l'aréna. Je connais mieux la ville et je peux toujours compter sur Pierre-Luc pour m'aider au quotidien au niveau de la langue. C'est un bon gars à avoir à ses côtés. Il me facilite l'intégration, tant sur la glace qu'à l'extérieur.
Mes parents sont venus me visiter pendant les séries le printemps dernier et ils doivent venir passer quelques semaines à Columbus prochainement. Nous en profiterons pour passer du bon temps ensemble.
Sur le plan hockey, nous n'avons joué que trois matchs et c'est trop tôt pour porter un jugement.