Bossy avait fait une si forte impression qu'il m'avait fait changer d'allégeance. Moi qui étais un ardent partisan de Guy Lafleur et des Canadiens de Montréal, j'ai commencé à bifurquer vers les Islanders de New York (tout en gardant une place de choix pour Lafleur dans mon cœur).
Les Islanders avaient Bossy, mais également Bryan Trottier, auquel je m'identifiais beaucoup comme joueur de centre.
Je ne le savais pas à ce moment, mais ma nouvelle équipe allait me faire vivre de grands moments. J'ai vécu fièrement la période des quatre conquêtes d'affilée de la Coupe Stanley, au début des années 1980.
Comme journaliste plus tard, j'ai eu un accès privilégié aux principaux acteurs de la dynastie, comme Denis Potvin, Bossy et Trottier.
Il y a deux ans, en préparation d'une série d'articles sur le 40e anniversaire de la première conquête des Islanders en 1980, Bossy avait été généreux de son temps en entrevue. J'avais alors saisi l'occasion, après toutes ces années, pour lui confier mon secret à moi.