Il y a un grand sage du hockey qui a déjà dit : « Nommez-moi un bon gardien et je vous nommerai un bon entraîneur ».
C'est d'actualité cette saison dans la LNH. Le lien entre un solide gardien numéro un et un entraîneur qui a du succès se fait toujours aussi facilement.
Deux autres entraîneurs se sont fait montrer la porte la semaine dernière, Mike Yeo des Blues de St.Louis et Todd McLellan des Oilers d'Edmonton, et on peut avancer que c'est parce que les gardiens des deux équipes n'ont pas été à la hauteur.
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Avant eux, John Stevens des Kings de Los Angeles et Joel Quenneville des Blackhawks de Chicago ont écopé. Stevens a vu l'excellent Jonathan Quick tomber au combat tôt dans la saison et Quenneville aurait peut-être évité le congédiement si Corey Crawford avait été en grande forme.
Dans le cas des Blues et des Oilers, le lien de causalité est évident. Un bon gardien et un bon entraîneur vont de pair. C'est indissociable.
Parlez-en à Mike Sullivan des Penguins de Pittsburgh qui le réalise plus que jamais cette saison avec Matt Murray qui, de un, n'a pas été à son mieux quand il jouait et qui, de deux, est maintenant sur la touche pour une longue période.
Vous n'avez qu'à aller consulter le classement. Regardez les équipes de tête de chaque section et qui sont leur gardien. Faites le même exercice pour les équipes à la traîne. Vous verrez que là où il y a un bon gardien, il y a un bon entraîneur. Cela dit, sans enlever le moindre mérite aux entraîneurs, j'en ai été un moi-même!
La position de gardien est tellement importante dans le hockey. C'est l'équivalent d'être quart-arrière au football.
Si on remonte dans le temps, il n'est pas exagéré de prétendre que Jean Perron n'aurait pas gagné la Coupe Stanley en 1986 s'il n'avait pas misé sur Patrick Roy.
À Philadelphie, les Flyers n'ont pas eu de gardien no 1 depuis le départ de Ron Hextall au début des années 1990 et les entraîneurs se succèdent derrière le banc.
On peut dire la même chose des Stars de Dallas depuis le départ de Marty Turco en 2010.
Plusieurs entraîneurs ont connu beaucoup de succès à la barre des Devils du New Jersey et de l'Avalanche du Colorado grâce à Martin Brodeur et à Roy, respectivement.
Uniquement la saison dernière, Barry Trotz avait une bonne équipe sous la main à Washington, mais Braden Holtby s'est levé au bon moment et les Capitals ont remporté la Coupe Stanley.
À l'inverse, à l'époque où je jouais, j'ai vu l'entraîneur Dave Tippett rendre des gardiens meilleurs, comme Turco chez les Stars ainsi que Mike Smith et Ilya Bryzgalov chez les Coyotes de Phoenix, en raison du style de jeu serré en défense qu'il préconisait. Ces trois gardiens ont peut-être connu leurs meilleurs moments dans la LNH sous les ordres de Tippett.
Le fait demeure qu'un gardien de premier plan peut fournir une bonne sécurité d'emploi à son entraîneur. C'est ce que font actuellement Andrei Vasilevskiy du Lightning de Tampa Bay, Connor Hellebuyck des Jets de Winnipeg et Pekka Rinne des Predators de Nashville.
Ken Hitchcock a toujours réussi à bien mettre en valeur les gardiens qu'il a eus sous la main. Est-ce qu'il pourra faire du gardien no 1 des Oilers Cam Talbot un Ed Belfour? Ce sera intéressant à voir. Belfour a bénéficié dans le temps du style de jeu hermétique de Hitchcock. Belfour était toutefois un des bons gardiens de son époque. Hitchcock et lui ont fait la paire afin de soulever la Coupe à Dallas.
Même si le jeu est plus orienté vers l'attaque de nos jours, l'importance pour un « coach » d'avoir un bon gardien demeure tout aussi grande parce que c'est encore l'équipe qui va accorder le moins de buts qui a les meilleures chances d'avoir du succès.
Un entraîneur peut aider un joueur à obtenir un gros contrat, mais un gardien peut fournir une sécurité d'emploi à un entraîneur. L'un ne va pas sans l'autre dans la LNH d'aujourd'hui.
Rafraîchissants Hurricanes
Peut-être avez-vous vu comment les joueurs des Hurricanes célèbrent chacune de leurs victoires à domicile cette saison. Ils forment un cercle au centre de la patinoire et ils tapent des gants et dansent avant de se disperser et d'aller se projeter contre les baies vitrées, de ramer ensemble ou de tomber comme des dominos. Des célébrations plus originales les unes que les autres.