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On peut inclure le nom de Luke Richardson dans le « fan-club » du défenseur recrue Alexander Romanov, chez les Canadiens de Montréal.

Richardson, un des adjoints de l'entraîneur Claude Julien, voit grand pour le jeune Russe, qui l'a grandement impressionné à l'entraînement au cours des récentes séries éliminatoires, en août.
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Si Julien a affirmé dernièrement qu'il « serait surpris que Romanov ne commence pas la saison avec l'équipe », Richardson le voit déjà dans sa soupe.
L'entraîneur responsable des défenseurs a déjà des plans précis en tête quant à son utilisation et Romanov pourrait obtenir beaucoup de temps de jeu.
À entendre Richardson en visioconférence mardi, le Russe âgé de 20 ans deviendra vite un favori des partisans du CH et un ennemi juré des adversaires.
« C'est un athlète électrisant. Il va surprendre les gens par sa robustesse en début de saison. Il va envoyer quelques rivaux cul par-dessus tête dans notre zone et on aimera beaucoup ça », a avancé Richardson, un ancien défenseur qui a disputé 1417 matchs dans la LNH et qui a totalisé 2055 minutes de pénalités.
Il paraît que Romanov, qui n'est pourtant pas un mastodonte à 5 pieds 11 pouces et 185 livres, a tôt fait de montrer à ses coéquipiers de quel bois il se chauffe dans la ville bulle à Toronto, l'été dernier. Comme il n'était pas admissible à jouer, il n'a fait que s'entraîner avec le groupe.
« Il a surpris quelques coéquipiers dès la première séance d'entraînement, a confié Richardson. C'est un compétiteur, le type de joueur qui n'épargne personne. Ç'a été une super idée de l'amener avec nous à Toronto. Il avait les yeux grands ouverts. Il était assoiffé d'apprendre et il en a profité. L'initiative a été un succès. Ça va l'aider en vue du prochain camp d'entraînement. Il ne sera pas un petit nouveau. »
Dynamique et athlétique
En plus de son dynamisme, Richardson a été impressionné par ses qualités athlétiques.
« Il est très rapide et agile sur patins, et il adore décocher des tirs au but. Sa vitesse est son plus grand atout. C'est un délice de le voir aller. Il apprend vite aussi. On lui dit un truc et il l'assimile. Ça va lui permettre de s'adapter rapidement », a-t-il estimé.
Ce n'étaient que des séances d'entraînement, mais Richardson a dit que Romanov a montré plusieurs belles choses.
« Nous avons été très emballés, mais il doit faire ses preuves, a-t-il souligné. De ce que nous avons vu de lui au cours des deux dernières années au Championnat mondial junior et dans la KHL, il n'y a aucun doute qu'il peut connaître du succès dans la LNH. On ne s'attend à rien de moins qu'il s'établisse comme un joueur très enlevant et passionné.
« Ça va faire des flammèches les samedis soirs au Centre Bell. »
Potentiel à l'attaque?
Richardson hésite à se prononcer pour ce qui est de son potentiel à l'attaque. Romanov n'a réussi qu'un but, tout en amassant 11 points, en 86 matchs avec le CSKA de Moscou dans la KHL.
« C'est dur à dire parce qu'il n'a pas empilé les points dans la KHL, mais on lui demandait de se concentrer sur son jeu en défense. On ne l'autorisait pas réellement à s'impliquer à l'attaque.
« Avec les atouts qu'il a, je peux facilement le voir soutenir l'attaque en deuxième vague, a-t-il avancé. Il aura l'occasion de le faire avec nous. Il aime avoir la rondelle. »
Richardson est déjà prêt à lui confier un rôle important sur le côté gauche de la brigade de défenseurs du Tricolore.
« Avec le style physique qu'il joue, on a moins à se soucier de jumelages à faire dans son cas avec des trios adverses, a-t-il expliqué. Il est habile avec son bâton et son corps, ça peut certainement l'aider à obtenir plus de temps de jeu. Je vous le répète : il va surprendre des joueurs qui sont solides sur leurs patins. Juste ça, ça fait en sorte qu'il augmente ses chances de jouer avec n'importe quel partenaire et de jouer davantage. »
Richardson a dit souhaiter qu'on dispute des matchs préparatoires afin de vérifier l'efficacité des duos qu'on estime qu'ils peuvent connaître du succès. L'entraîneur adjoint s'est dit très heureux d'avoir beaucoup plus de marge de manœuvre, avec l'acquisition du vétéran Joel Edmundson.
Impressionnante profondeur
« La grande différence avec les années antérieures, c'est la profondeur que nous aurons. C'est impressionnant. Marc (Bergevin, le directeur général) a fait de l'excellent travail. Edmundson est très solide, il va bien s'intégrer avec notre "Big Three" - Shea Weber, Jeff Petry et Ben Chiarot. Nous aurons beaucoup plus de latitude pour bien défendre. Les jumelages seront plus faciles à l'étranger, quand nous n'aurons pas le dernier mot dans les changements, parce qu'au lieu d'avoir une seule option, nous en aurons une deuxième et même une troisième. »
Une belle lutte se dessine pour l'obtention des postes de sixième et de septième défenseurs, avec les Brett Kulak, Victor Mete, Cale Fleury et Noah Juulsen.
« La beauté, c'est que ce sont tous des jeunes qui possèdent de l'expérience dans la Ligue. C'est ce que la profondeur nous apportera : des outils afin de faire face à toutes les situations, en plus de possiblement alléger la tâche de notre capitaine (Weber). »
Richardson a dit que c'est primordial qu'un jeune comme Mete, un athlète de petite taille qui mise sur la finesse, développe une polyvalence en étant capable de jouer tant du côté gauche que du côté droit.