Du rêve au cauchemar pour Carter Hart

MONTRÉAL- Carter Hart rêvait de ce moment depuis longtemps : il avait enfin l'occasion de livrer un duel à son idole de jeunesse Carey Price au Centre Bell.

Ç'aura pris 10:33, neuf lancers et trois buts pour que le rêve tourne au cauchemar. Le jeune gardien des Flyers de Philadelphie a rapidement pris le chemin des douches pour céder sa place à Brian Elliott dans un deuxième match de suite.
Le mal était fait et les Flyers ont subi une deuxième défaite consécutive en s'inclinant 5-1 face au Tricolore.
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« Nous avons encaissé des buts sur deux revirements horribles en zone neutre et ç'a mis la table pour le reste de la soirée, a commenté l'entraîneur Scott Gordon. Nous ne lui avons même pas donné la chance de se mettre dans le bain.
« Je connais Carter et je sais qu'il va vous dire qu'il aurait dû faire tel ou tel arrêt, mais au final, nous ne devons tout simplement pas donner de chances comme celles-là. »
Le portier de 20 ans connaît la première passe difficile de sa jeune carrière, lui qui a donné six buts sur les 18 derniers tirs dirigés vers lui.
La magie qui opérait jusqu'à tout récemment et qui permettait aux Flyers de revenir lentement dans la course aux séries n'est plus au rendez-vous.
Hart ne s'est toutefois pas défilé. Il a fait face à la musique en se présentant devant les médias et a pris une partie du blâme sur ses épaules - même si la brigade défensive qu'il avait devant lui semblait aussi mêlée qu'un jeu de cartes.
« Ils ont commencé en force, mais c'est à moi d'être prêt, a déclaré Hart. Tout ce que je peux faire, c'est mettre les deux derniers matchs derrière moi et apprendre de ce qui s'est produit. Je sais que ce n'est pas un bon sentiment en ce moment, mais je dois trouver le positif là-dedans et voir ce que je peux améliorer. »
Et comme rien, mais alors rien, ne semblait tourner en sa faveur, il a été victime d'une énorme malchance sur le but qui a mis fin à sa soirée de travail - le deuxième de Brendan Gallagher - alors que la rondelle s'est faufilée dans un espace d'environ deux pouces carrés après un tir décoché du coin de la patinoire.

« Je joue toujours comme ça sur le coin de mon poteau. Mon patin était sur le poteau, a plaidé Hart, incrédule. Ça ne se produit jamais. Il y a peut-être un tir sur 100 qui va entrer dans le filet de cette manière. C'est encore plus frustrant de donner un but comme ça dans une soirée aussi difficile.
« Comme j'ai dit, je vais apprendre de ça et me concentrer sur mon prochain défi. Je vais retourner au travail et travailler encore plus fort. »
Pire moment
La troupe de Gordon n'aurait pu choisir un pire moment pour connaître une petite baisse de régime alors qu'elle était sur une irrésistible lancée, dernièrement. Au lieu de s'approcher à six points du Tricolore et de la première place de quatrième as dans l'Association de l'Est, les Flyers sont désormais à 10 points de la formation montréalaise.
Tout ça alors que l'heure des décisions approche à grands pas avec la date limite des transactions, lundi.
« Nous ne ressentons pas de pression, mais c'est certain que tous les matchs ont une plus grande signification, a déclaré l'attaquant James van Riemsdyk. Si nous avions gagné ce match contre une équipe rivale, nous aurions eu une poussée supplémentaire, mais ce n'est pas le cas. »
Tout n'est cependant pas perdu. Les Flyers sont à sept points de la deuxième place de quatrième as détenue par les Hurricanes de la Caroline avec 21 rencontres à disputer. Si Hart et sa brigade peuvent vite retrouver leurs repères, une remontée n'est pas impossible.
« Nous ne serions pas dans la position que nous sommes présentement sans Carter, a ajouté Van Riemsdyk. Il a fait de l'incroyable travail depuis son arrivée. Il va y avoir des matchs comme ça, mais c'est un jeune qui est fort mentalement et qui va être bien prêt pour la suite. »