VANCOUVER – Optimiste sans se complaire, le président des opérations hockey Jim Rutherford croit que ses Canucks de Vancouver peuvent retourner en séries éliminatoires le printemps prochain, après trois exclusions d’affilée.
Rutherford a apporté une mise en garde importante envers sa prédiction pour l’équipe britanno-colombienne, qui n’a goûté qu’une fois à la valse du printemps depuis huit ans.
« Avec les changements que nous avons apportés, nous avons une équipe de séries éliminatoires si tout se passe bien, a affirmé Rutherford en ouverture de camp d’entraînement, mercredi. Pour te rendre en séries, ton gardien doit être bon. Tes unités spéciales doivent être bonnes. Tu dois éviter l’infirmerie. Nous n’aurons toutefois pas forcément à cocher toutes ces cases, car nous avons des joueurs capables de changer l’allure d’un match à eux seuls. »
Rutherford s’adressait aux médias une première fois depuis le renvoi de l’entraîneur-chef Bruce Boudreau, le 22 janvier. Boudreau avait alors été remplacé par Rick Tocchet. C’est avec le nouveau pilote qu’il croit voir son équipe passer à l’étape suivante.
« Nous voulons avoir l’équipe pour pouvoir nous en sortir malgré les embûches en cours de route », a indiqué Rutherford.
Le directeur général des Canucks, Patrik Allvin, croit que l’équipe peut reprendre où elle a laissé sous les ordres de Tocchet, qui présente une fiche de 20-12-4 depuis son embauche. Vancouver, qui affichait un dossier de 18-25-3 avec Boudreau l’an dernier, a terminé la saison au sixième rang de la section Pacifique, à 12 points des Jets de Winnipeg et d’une place en séries.
« Nous avons vu plusieurs bonnes choses la saison dernière, a affirmé le DG. Notre espoir est donc de transposer cet élan et d’être prêts pour ce qui s’en vient. »
La défensive sur laquelle Tocchet misera montre un visage complètement différent de celle que Boudreau avait sous la main.
Filip Hronek a été acquis dans un échange avec les Red Wings de Detroit le 1er mars, les quatre dernières saisons du contrat d’Oliver Ekman-Larsson ont été rachetées le 16 juin, puis Carson Soucy et Ian Cole se sont joints à l’équipe dès l’ouverture du marché des joueurs autonomes, le 1er juillet.
« Nous avons changé notre défense, de manière que ce soit plus difficile de l’affronter », a expliqué Rutherford.
Les Canucks ont également mis sous contrat les joueurs de centre Teddy Blueger et Pius Suter cet été. Tocchet espère que leurs compétences à court d’un patineur, additionnées à la contribution de Soucy et Cole, permettront aux Canucks d’améliorer la pire unité d’infériorité numérique des deux dernières campagnes dans la LNH (73,2 pour cent).
« Nous avons plusieurs joueurs qui peuvent maintenant écouler les pénalités et qui ont les atouts nécessaires pour bien faire dans ces circonstances », a mentionné l’instructeur, qui entend mettre l’accent sur les unités spéciales dès le troisième jour du camp d’entraînement. « L’infériorité numérique, c’est l’attitude et la bravoure. »
S’ils veulent éviter les déceptions des dernières saisons, les Canucks devront connaître un meilleur départ. Les Vancouvérois avaient amorcé leur campagne 2021-22 avec une fiche de 9-15-2, ce qui avait mené au renvoi de Travis Green au profit de Boudreau. La saison suivante, c’était au tour de ce dernier d’être derrière le banc lorsque les Canucks ont baissé pavillon à leurs sept premières rencontres (0-5-2).
« On parle beaucoup du départ, mais j’ai dit aux joueurs de ne pas s’en faire avec le départ. Il faut plutôt se concentrer uniquement sur la première journée du camp pour l’instant, a indiqué Tocchet. Le départ, le départ, le départ… Tu commences à penser au mauvais départ, et soudainement, tu serres le bâton. Mon but est d’alléger cette pression. Si nous faisons les bonnes choses, nous allons nous en sortir. »