Depuis qu’ils ont été balayés par les Panthers de la Floride en finale de l’Association de l’Est l’année dernière, les Hurricanes ont encaissé chacune de leurs huit dernières défaites en séries par un écart d’un but. Cinq ont été subies en prolongation.
Le revers de jeudi est probablement le plus cruel des trois subis contre les Rangers, parce qu’ils ont joué leur meilleur match.
Ils ont marqué en premier pour la première fois de la série, une belle déviation de Jake Guentzel à 10:15 de la première période. Ils ont dominé à 5-contre-5 et eu le dessus 47-25 dans la colonne des tirs. Leurs unités d'infériorité numérique ont offert un rendement de 4-en-4, après avoir accordé deux buts en avantage numérique aux Rangers à chacune des deux rencontres précédentes.
Le jeu de puissance des Hurricanes demeure toutefois leur talon d’Achille.
Il a échoué à cinq autres reprises jeudi, alors qu’ils auraient bien eu besoin de cette étincelle. En plus, ils ont accordé un but en infériorité numérique à Chris Kreider à 8:30 du deuxième engagement, ce qui a permis aux Rangers de créer l’égalité 1-1.
Les Hurricanes n’ont pas marqué en 15 occasions en avantage numérique dans la série, après avoir inscrit cinq buts dans cette facette du jeu en cinq parties contre les Islanders en première ronde. Ils avaient pris le deuxième rang de la LNH pour l’efficacité en supériorité numérique (26,9 %) en saison régulière.
Ils sont démoralisés par leurs insuccès avec l’avantage d’un homme et les défaites qui s’accumulent.
On pouvait sentir la douleur dans le vestiaire des locaux.
« Il faut être réaliste… Cette défaite fait mal, a avoué l’entraîneur-chef Rod Brind’Amour. Nos joueurs accusent le plus grand retard possible. Il faut comprendre ce qu'ils vivent. Mais nous devrons retourner au travail demain. Nous sommes encore en vie. »
Les Hurricanes étaient accablés par la déception, la frustration, le regret, la rage.
Dans un coin du vestiaire, Kochetkov était seul, son équipement éparpillé au sol, ses yeux fixant au même endroit. Dans l’autre coin, Jordan Staal parlait doucement, reflétant le deuil qu’il semblait être en train de vivre. D’autres joueurs sont passés en silence, sans lever les yeux, dévorés par leurs pensées.
Au final, Staal s’est ressaisi et il a sorti le cliché que tous les joueurs utilisent lorsqu’ils sont dans cette situation en affirmant que les Hurricanes doivent prendre les choses une journée à la fois.
« Il y a toujours demain, donc nous pouvons être positifs, a-t-il dit. Nous sommes heureux de pouvoir encore nous améliorer et de trouver des façons de battre cette équipe. Demain sera un nouveau jour. Ça fait mal ce soir et nous ne dormirons pas beaucoup, mais demain est un nouveau jour. Nous devons trouver une façon de gagner un match. C’est notre philosophie depuis longtemps.
« On ne voit pas beaucoup de remontées après trois défaites pour amorcer une série, mais pourquoi pas? […] Nous allons commencer par une victoire. »