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Deux conquêtes de la Coupe Stanley de suite, voilà un exploit digne de mention. Avant que les Penguins de Pittsburgh y parviennent en 2016 et 2017, les Red Wings de Detroit avaient été les derniers à y être arrivés, en 1997 et en 1998. Ça faisait quand même un bail.
Mais Kristopher Letang en aurait voulu plus. Même s'il y a de quoi être fier de décrocher deux championnats de suite, il était prêt à tout faire pour aller en chercher un autre, et ainsi aider les Penguins à devenir la première équipe à mettre la main sur la Coupe Stanley trois fois d'affilée depuis que les Islanders de New York ont réalisé l'exploit quatre années consécutives, de 1980 à 1983.

« On avait une excellente chance de le faire encore, avec l'équipe qu'on a et la façon dont on jouait », a souligné Letang après la défaite de 2-1 en prolongation des siens aux mains des Capitals de Washington, qui a vu les Penguins être éliminés des séries éliminatoires de la LNH pour la première fois depuis le printemps 2015, quand ils s'étaient inclinés au premier tour contre les Rangers de New York.
« Je ne pense pas qu'on ait été dominé par (Washington), même s'il faut leur lever notre chapeau, parce qu'ils ont profité des occasions qu'ils ont obtenues. Quant à nous, on a fait de grandes choses ces deux dernières années, mais on s'attendait à plus », a souligné Letang.
Toute élimination en séries fait mal, peu importe le contexte. Mais quand une équipe se fait éliminer comme ç'a été le cas des Penguins, ça fait d'autant plus mal que c'est là une sensation à laquelle plusieurs des joueurs n'étaient plus habitués.
Et dans le cas du gardien Matt Murray, il s'agit d'une sensation qu'il n'avait tout simplement jamais connue depuis qu'il est un membre des Penguins - lui qui, on le sait, s'est amené dans l'équipe au printemps 2016 seulement, obtenant 13 départs pour conclure la saison régulière avant de signer 15 des 16 victoires des siens dans les séries.

« Un sentiment de vide, c'est la meilleure façon de le décrire », a déclaré Murray quand on lui a demandé d'expliquer ce qu'il ressentait, même s'il a vanté la résilience des Penguins et s'est dit fier du parcours des siens depuis qu'il a rejoint l'équipe.
Après le match de lundi, on a fait remarquer à Sidney Crosby qu'après avoir remporté la Coupe Stanley avec les Penguins à l'époque de Mario Lemieux en 1991 et 1992, plusieurs joueurs avaient ressenti leur élimination au printemps 1993 comme quelque chose de « soudain », tellement ils avaient pris l'habitude de gagner. Le capitaine actuel des Penguins a reconnu qu'il ressentait effectivement la même chose.
« Nous n'avions pas ressenti ça depuis un bon bout de temps, alors oui, ça fait assurément mal, a dit Crosby. Tu comprends à quel point c'est difficile, à quel point la ligne est mince entre la victoire et la défaite. Tout le monde a fait ce qu'il pouvait, malheureusement nous ne sommes pas arrivés à faire ce que nous voulions faire. »
« Ça faisait longtemps que les gars n'avaient pas ressenti ça et il faut leur donner crédit. Ils sont restés affamés tout ce temps, ils ont accompli tellement de choses, alors je ne pourrais être plus fier d'eux en tant qu'entraîneur, a affirmé Mike Sullivan. Parfois, on apprend davantage de nos échecs que de nos succès, alors il faudra maintenant digérer tout ça et voir quelles sont les leçons que nous pourrons en tirer, et comment nous pourrons être meilleurs la saison prochaine. »
Car oui, il y a lieu de vouloir revenir plus fort en 2018-19. Après tout, si les Penguins ne peuvent plus songer à imiter les Islanders des années 1980, ils pourront maintenant s'inspirer des Oilers de la même décennie. Edmonton a raflé la Coupe Stanley en 1984 et 1985, l'a cédée en 1986 puis l'a remportée de nouveau en 1987 et 1988.
Voilà un modèle à suivre qui n'est pas piqué des vers non plus.