DETROIT -- Les Red Wings de Detroit étaient à un peu plus d'une minute d'être éliminés de la course aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley pour une huitième saison consécutive. Pas de point, pas de place en séries.
Mais l'attaquant Lucas Raymond a créé l'égalité avec 1:17 à jouer en temps réglementaire avec le gardien au banc, puis il a frappé encore une fois à 4:35 de la prolongation pour donner aux Red Wings une victoire spectaculaire de 5-4 contre les Canadiens de Montréal, lundi.
La foule a probablement été la plus bruyante depuis le déménagement des Red Wings au Little Caesars Arena en 2017-18.
« J'ai perdu connaissance pendant un petit moment, honnêtement », a avoué Raymond, en riant. « J'ai marqué un but en prolongation. Oh mon Dieu. Il y a avait beaucoup de gars dans la pile, on m'a donné quelques coups de poing. Et c’était vraiment bruyant, oui. »
Et maintenant, ce sera l’affaire d’un seul match, le dernier de la saison régulière, mardi contre ces mêmes Canadiens au Centre Bell de Montréal, (19h HE; RDS, TSN2, BSDET).
Les Red Wings et les Capitals de Washington sont à égalité en deuxième place de quatrième as donnant accès aux séries dans l'Association de l'Est avec 89 points, mais les Capitals remporteraient le premier scénario en bris d'égalité (31-27 au chapitre des victoires en temps réglementaire). Les Penguins de Pittsburgh ont 88 points et 32 victoires en temps réglementaire. Les Flyers de Philadelphie, 87 points et 30 victoires en temps réglementaire.
Washington et Philadelphie s'affronteront mardi dans le dernier match de saison régulière pour les deux équipes. Les Penguins disputeront leur dernier match mardi contre les Islanders de New York.
Tout ça pour dire que les Red Wings auront besoin d'un point, idéalement deux, et de l'aide.
« À l'approche de la saison, personne ne prédisait que nous allions être des séries », s’est souvenu l'entraîneur Derek Lalonde. « La plupart des gens ont prédit que nous allions terminer au septième rang [dans la section Atlantique]. Si vous nous aviez dit, "On vous offre un match, le match no 82 à l'étranger pour améliorer ta fiche par 11 points par rapport à la saison dernière et pour avoir une chance d'accéder aux séries", nous l'aurions tous accepté. Et maintenant c'est à notre portée. »
C'est vrai. À l'aube de la saison, personne n'a prédit que les Red Wings allaient se qualifier pour les séries. Ils ont fini septièmes dans l'Atlantique la saison dernière avec 80 points.
Ils ont toutefois accordé un contrat au joueur autonome sans compensation Patrick Kane le 28 novembre. L'attaquant a dépassé les attentes de loin après avoir subi une opération à la hanche.
Detroit a compilé une fiche de 16-4-2 entre le 2 janvier et le 27 février, se donnant un coussin de huit points dans la course aux séries et élevant les attentes envers eux.
Après une séquence de sept défaites consécutives en temps réglementaire du 29 février au 14 mars, ils se sont toutefois retrouvés à l'extérieur du portrait des séries. Ils font partie d'une course serrée impliquant plusieurs équipes depuis, se retrouvant d’un côté de la ligne une journée, de l’autre lors de la suivante.
Ils ont continué à se battre.
À Pittsburgh, jeudi, ils se sont retrouvés en retard de 1-0 et 2-1 en première période, de 4-2 en deuxième, et de 5-3 en troisième. Raymond a toutefois complété un tour du chapeau pour créer l'égalité, et ils ont arraché un point au classement dans une défaite de 6-5 en prolongation.
Contre les Maple Leafs de Toronto, samedi, ils ont écopé d’une pénalité tard en temps réglementaire alors que la marque était de 4-4, sachant très bien que s’ils n’allaient pas chercher un point, ils seraient éliminés. Ils ont écoulé la pénalité et obtenu deux points quand le capitaine Dylan Larkin a marqué en prolongation pour un gain de 5-4.
Contre les Canadiens, lundi, ils tiraient de l’arrière 4-1 en deuxième période. Ils ont marqué avec un peu plus de quatre minutes à faire à l’engagement pour démarrer la machine, et éventuellement signer leur 12e victoire de la saison alors qu’ils tiraient de l’arrière. Ils sont deuxièmes dans cette catégorie dans la LNH, derrière les Rangers de New York (14).
« Je dois donner beaucoup de mérite aux gars de s’être accrochés et d’avoir trouvé une manière d’y arriver, a dit Lalonde. C’est ce qu’ils ont fait toute l’année. »