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Le chat aurait sept vies, voire neuf selon les cultures. On peut croire, par extension, que les autres membres de la famille des félins ont également leur lot de vies. Ce printemps en tout cas, il y a une panthère dans le sud de la Floride qui les accumule!

Contre vents et marées, mais surtout contre toute attente, les Panthers de la Floride n'ont pas volé leur participation à la finale de la Coupe Stanley. Leur capacité à se sortir de situations périlleuses et à retomber sur leurs pattes est particulièrement… renversante.

Tout ça a commencé avant même le début des séries éliminatoires. Il suffit de relever ici la statistique selon laquelle les Panthers n'ont fait partie du portrait des séries dans l'Est que pendant 28 pour cent de la saison régulière. C'est 54 journées seulement sur une possibilité de 190. C'est la première équipe depuis l'expansion de 1967-68 qui atteint la finale en ayant passé moins de 30 pour cent de la saison dans le portrait des séries.

Leur saison dans l'ensemble aura donc été une enfilade de vies rescapées. Leurs séries virent au conte de fées.

Voici les sept vies que l'équipe cendrillon a utilisées afin d'arriver aux portes de la salle du plus gros bal de l'année. Ils espèrent assurément en avoir d'autres en réserve pour les deux semaines à venir.

8 avril, sauve qui peut

Depuis le début du parcours de rêve des Panthers, Paul Maurice revient souvent sur ce match contre les Capitals de Washington, que ses troupiers ont gagné de justesse 4-2 à l'étranger.

« Nous étions foutus si nous ne gagnions pas ce match-là », répète à qui veut l'entendre le vétéran entraîneur.

Le 40e but de Matthew Tkachuk, inscrit à une minute de la fin du temps réglementaire, rompt l'égalité et permet aux Panthers de sauver leur peau une première fois.

11 avril, à l'aide SVP

Les Panthers n'ont jamais réellement été maîtres de leur destin. Ils ont dû recevoir de l'aide en cours de route.

En bons samaritains, les Penguins de Pittsburgh leur donnent le dernier coup de pouce qu'ils ont besoin en perdant bêtement 5-2 face aux infortunés Blackhawks de Chicago, à leur avant-dernière sortie de la campagne.

26 avril, un arrêt déterminant

Une fois en séries, on ne donne pas cher de leur peau au premier tour face aux tout-puissants Bruins de Boston, qui campent le rôle de grands favoris à l'ouverture du tournoi printanier après avoir atteint des sommets historiques en saison régulière.

Les Bruins s'installent d'ailleurs confortablement aux postes de commande de la série, en prenant les devants 3-1. Ils ont bien l'intention d'en finir devant leurs partisans dans le match no 5.

Les Panthers s'accrochent en l'emportant 4-3 grâce au but en prolongation de Matthew Tkachuk, mais le véritable héros est Sergei Bobrovsky.

Le vétéran gardien réalise 44 arrêts, dont le plus important face à Brad Marchand en échappée dans les derniers instants de la troisième période.

28 avril, toujours vivants

Les Panthers demeurent de nouveau en vie en remportant un match de fou devant leurs partisans. Eetu Luostarinen rompt l'égalité de 5-5 à 5:38 de la fin du troisième vingt et Sam Reinhart complète dans un filet désert afin de provoquer la tenue d'un septième match.

30 avril, stupéfaction à Boston

C'est la stupéfaction au TD Garden : les Panthers couronnent une irrésistible remontée et une des plus grandes surprises de l'histoire en séries, en l'emportant 4-3 en prolongation.

Les Bruins étaient en voie de sauver l'honneur, en se cramponnant à une avance de 3-2 vers la fin de la troisième. Mais le défenseur Brandon Montour crée l'égalité avec 1:00 à écouler au temps réglementaire et l'attaquant Carter Verhaeghe déjoue le gardien Jeremy Swayman à 8:35 de la première période de surtemps.

Les Panthers passent au deuxième tour contre les Maple Leafs de Toronto, au grand bonheur des partisans des Maple Leafs.

12 mai, aux suivants!

Mal leur en prit toutefois parce que les Panthers font vite la démonstration qu'ils sont partis pour la gloire, avec un Bobrovsky au sommet de son art. Ils n'ont pas réellement eu à utiliser de vies au cours de la série face aux Maple Leafs, en gagnant rapidement les deux premières rencontres à Toronto.

Mais les trois victoires qu'ils soutirent en prolongation peuvent certainement être comptabilisées comme une vie! La dernière dans le match no 5 leur permet de franchir une autre étape.

18 mai, le temps que ça prendra

Les Panthers n'ont jamais été en danger au cours de la finale de l'Association de l'Est contre les Hurricanes de la Caroline.

N'empêche, on peut s'entendre pour dire que la série aurait sans doute pris une tout autre tournure s'ils n'étaient pas sortis gagnants du tout premier match, qui ne connaît son dénouement qu'après 139:47 minutes de temps de jeu.

Tkachuk (encore lui) met fin au sixième plus long match de l'histoire avec seulement 13 secondes à écouler à la quatrième période de prolongation au PNC Arena.

Cette réussite fournit l'élan nécessaire aux Panthers, qui ne savent plus comment perdre. Ils l'emporteront trois autres fois par l'écart d'un but, dont une autre fois en prolongation. Ils signeront la victoire finale avec cinq secondes à écouler au temps réglementaire.

Tkachuk termine la série avec trois buts victorieux et Bobrovsky est impérial avec une moyenne de 1,12 but accordé par match et un pourcentage d'arrêts de ,966 en quatre matchs, dont un jeu blanc.