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Notre chroniqueur Anthony Marcotte nous parle de l'actualité chez le Rocket de Laval, ainsi que dans l'ensemble de la Ligue américaine de hockey (LAH). Il permettra aux partisans de suivre assidûment ce qui se passe dans l'antichambre de la meilleure ligue de hockey au monde.
La Ligue américaine de hockey n'aura pas tout à fait complété la première moitié de sa saison lorsque les activités du circuit prendront une pause après les matchs présentés le 23 décembre. Prenons tout de même le temps de scruter de près les meilleurs joueurs natifs de la Belle Province qui évoluent dans l'antichambre de la meilleure ligue de hockey au monde.

1. Alex Barré-Boulet (Crunch de Syracuse)
Barré-Boulet connaît la saison la plus productive de sa carrière chez les professionnels jusqu'à maintenant et est le Québécois le plus dominant de la LAH en 2022-23. Ses 31 points en seulement 23 matchs lui ont permis pendant un certain temps d'occuper le premier rang des marqueurs du circuit. Au moment d'écrire ces lignes, le natif de Montmagny partageait la tête pour les mentions d'aide avec 25. Maintenant âgé de 25 ans, Barré-Boulet tente toujours de prouver sa valeur auprès du Lightning de Tampa Bay afin d'obtenir un poste à temps plein dans la LNH. Il n'a disputé qu'une seule rencontre dans la grande ligue cette année avant d'être retourné à Syracuse. Il s'agit d'une année charnière pour Barré-Boulet. Deviendra-t-il un joueur de la LNH, ou aura-t-il toujours cette étiquette d'excellent joueur de la Ligue américaine?
2. Anthony Richard (Rocket de Laval)
Le Trifluvien s'est finalement mérité un rappel tant attendu à Montréal après un début de saison fracassant chez le Rocket de Laval. Match après match, Richard a été le fer de lance offensif lavallois et se retrouve toujours au premier rang du circuit pour les buts marqués avec 18 en 27 matchs. Avec 13 points à ses sept dernières rencontres, il a littéralement forcé la main du Tricolore, qui lui a donné l'occasion de jouer un premier match dans la LNH depuis 2019 lors d'une victoire de 3-2 en prolongation, lundi soir, en Arizona. Le produit des Foreurs de Val-d'Or dans la LHJMQ ne s'est pas gêné pour avouer sur plusieurs tribunes qu'il joue présentement le meilleur hockey de sa carrière de 7 ans chez les professionnels. Son coup de patin nettement au-dessus de la moyenne lui donne une chance de charmer Martin St-Louis et les décideurs montréalais dans l'optique d'obtenir un poste pour le reste de la saison.
3. Jakob Pelletier (Wranglers de Calgary)
Pelletier continue de cultiver sa patience dans la Ligue américaine, lui qui n'a toujours pas disputé de match dans la grande ligue à sa deuxième saison professionnelle. Ébranlé par un camp d'entraînement en deçà des attentes chez les Flames, le natif de Québec a mis un peu de temps avant de se mettre en marche, mais il est littéralement en feu depuis le 28 octobre. Il n'a été blanchi de la feuille de pointage qu'à quatre reprises en 20 rencontres au cours de cette séquence. Du 6 novembre au 2 décembre, Pelletier s'est inscrit au pointage pendant 11 matchs consécutifs pour un total de 19 points, la troisième meilleure séquence de parties avec au moins un point dans la LAH. Nommé sur l'équipe d'étoiles des recrues l'an dernier avec une saison de 62 points, Pelletier est encore plus dominant offensivement cette saison. L'appel des Flames ne devrait pas tarder dans son cas.
4. Nikolas Brouillard (Gulls de San Diego)
On vous parlait récemment du rendement de Nikolas Brouillard qui continue d'exceller dans le club-école des Ducks d'Anaheim. Le défenseur à caractère offensif continue de surprendre, lui qui ne possède qu'un contrat valide dans la Ligue américaine. Il vient d'ailleurs de réussir la meilleure performance de sa carrière avec quatre points, le 14 décembre. Ses 22 points en 27 rencontres le placent au troisième rang des défenseurs du circuit. Son différentiel de moins-11 est trompeur puisque les Gulls sont au dernier rang de la ligue avec seulement six victoires depuis le début de l'année. Dans une équipe en profonde reconstruction, il n'est pas impossible que Brouillard se mérite une entente de la LNH d'ici la fin de la saison afin de faire ses premiers pas dans le circuit Bettman.
5. Samuel Bolduc (Islanders de Bridgeport)
Il s'agit de la grande éclosion pour Samuel Bolduc à sa troisième saison complète chez les professionnels. Le choix de deuxième tour des Islanders de New York en 2019 est en pleine progression et est devenu un défenseur de première paire dans la LAH cette année. Ses 20 points en 27 matchs lui confèrent le sixième rang des meilleurs marqueurs chez les défenseurs. Pour l'instant, Lou Lamoriello et ses sbires préfèrent continuer d'évaluer Bolduc dans la Ligue américaine puisqu'il n'y a tout simplement pas de place - et peu de blessés - à Long Island. Bolduc cogne lui aussi à la porte de la LNH.
6. Louis Domingue (Wolf Pack de Hartford)
Louis Domingue s'avère de nouveau une superbe police d'assurance pour une équipe de la LNH. On se souvient qu'il s'était fait grandement remarquer le printemps dernier après avoir signé trois victoires devant le filet des Penguins de Pittsburgh dans la série de premier tour contre les Rangers de New York. Il faut croire que son excellent rendement a séduit les Rangers, puisque ceux-ci lui ont octroyé un contrat à deux volets pour la saison 2022-23. Depuis, Domingue fait du bon boulot au sein du club-école à Hartford en partageant le travail avec la recrue de 20 ans Dylan Garand. On retrouve Domingue au 13e rang chez les gardiens du circuit avec une moyenne de buts alloués de 2,54.
7. Laurent Dauphin (Roadrunners de Tucson)
Dauphin estimait qu'il avait de meilleures chances de faire sa place dans la LNH en acceptant un contrat à deux volets avec les Coyotes de l'Arizona qu'en demeurant dans l'organisation des Canadiens. Il n'a finalement pas été retenu par l'entraîneur André Tourigny au terme du camp d'entraînement et s'est résolu à retourner dans la Ligue américaine dans un environnement qu'il connaît bien, lui qui en est à son troisième tour de piste en carrière en Arizona. Qu'il soit utilisé au centre ou à l'aile, Dauphin demeure un joueur extrêmement fiable des deux côtés de la patinoire. Ses 22 points en 23 parties lui confèrent le troisième rang des marqueurs de son équipe derrière deux anciens de la LHJMQ, Michael Carcone et Jean-Sébastien Dea.
8. Xavier Simoneau (Rocket de Laval)
La recrue Simoneau en a impressionné plus d'un depuis le début de la saison chez le Rocket en raison de son cran et de son caractère. Mais ne négligeons pas sa production offensive nettement au-dessus des attentes de 18 points en 23 matchs. Malheureusement, sa première saison professionnelle a pris un tournant pour le pire le 9 décembre dernier, quand le bâton de son coéquipier Joël Teasdale l'a atteint en plein visage. Simoneau s'est écroulé au centre de la glace dans une scène à glacer le sang à la Place Bell. La fierté de St-André-Avellin, en Outaouais, n'a toujours pas repris l'entraînement avec ses coéquipiers et on peut s'attendre à une longue absence dans son cas, surtout qu'il traîne un lourd passé médical en frais de commotions cérébrales.
Photos : Rocket de Laval