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MONTRÉAL- Mathieu Olivier a déjà connu des débuts de saison moins rocambolesques.
Pourtant, il avait un poste assuré pour l'une des premières fois de sa carrière. Avec un contrat à un volet en poche avec les Predators de Nashville, il n'avait enfin qu'à retrouver son rythme et à démontrer qu'il était prêt à disputer sa deuxième saison complète dans la LNH.

Or, une blessure au bas du corps lui a fait rater le camp d'entraînement, et les Predators l'ont envoyé à Milwaukee, dans la Ligue américaine de hockey (LAH), à des fins de remise en forme. Là-bas, au lieu de jouer des matchs, il a reçu un test positif à la COVID-19 qui l'a confiné à une chambre d'hôtel pendant dix jours.
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Tout ça pendant que sa femme et ses deux enfants l'attendaient à Nashville.
« Ça fait du bien de revenir dans l'environnement de l'équipe. Ç'a été un début de saison un peu spécial, et j'essaie maintenant de rattraper le temps perdu », a déclaré l'attaquant qui disputera le premier match de sa carrière au Centre Bell contre les Canadiens de Montréal, samedi.
« Je ne mentirai pas, c'était assez difficile. Je me suis concentré à faire ce que je pouvais pour retrouver la forme et mon synchronisme. Je suis demeuré positif. Maintenant que je suis de retour, je ne tiens rien pour acquis. Je veux bâtir sur ce que j'ai fait l'an dernier. »
Le Québécois de 24 ans a su profiter de la saison écourtée pour s'établir dans la LNH après des années de dur labeur. Il a récolté trois buts et deux aides en 30 rencontres, mais c'est par son style combatif et acharné qu'il a su charmer les dirigeants de l'organisation, qui lui ont donné une chance il y a trois ans.
Après ces nombreuses mésaventures du début de saison, Olivier a disputé les quatre dernières rencontres à l'aile droite du troisième trio complété par Yakov Trenin et Colton Sissons, récoltant une aide et laissant tomber les gants une fois au passage.
« Il a bien géré tout ce qui lui est arrivé, a commenté l'entraîneur-chef John Hynes. Il est de retour depuis quelques matchs, et je pense qu'il peut encore en donner plus. Il essaie encore de rattraper le temps perdu pour devenir le joueur que nous avons vu l'an dernier. Tous les signes pointent dans la bonne direction. »

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Contrairement à tout ce qu'il avait connu jusqu'à maintenant dans sa carrière, il a au moins le luxe de pouvoir lentement se remettre dans le bain sans avoir à s'inquiéter de son avenir avec les Predators. Il sait qu'il fait partie intégrante de la vague jeunesse qui déferle sur l'équipe.
« L'an passé, on a réussi à revirer notre saison de bord avec les jeunes qui sont entrés dans la formation, a-t-il expliqué. L'organisation nous a récompensés avec des contrats qui nous permettent d'être ici. L'ambiance autour de l'équipe est vraiment plaisante. Le mélange entre les vétérans et les plus jeunes est très bon. »
Adaptation en cours
Le directeur général David Poile a d'ailleurs greffé un autre élément prometteur à sa formation au cours de la saison morte en faisant l'acquisition du défenseur Philippe Myers des Flyers de Philadelphie.
« Il se débrouille bien, a amorcé le capitaine Roman Josi. C'est toujours un défi quand tu changes d'équipe. Il se retrouve dans un nouvel environnement, un nouveau système. En plus, nous avons plusieurs bons défenseurs et il doit composer avec une rotation à huit. »
Le Néo-Brunswickois de 24 ans avait disputé la majorité des matchs des Flyers lors des deux dernières campagnes, mais il peine encore à trouver sa niche avec les Predators. Il n'a enfilé l'uniforme que pour huit des 16 rencontres de sa nouvelle équipe.
À en croire Olivier, Myers pourrait être en mesure de renverser la tendance sous peu.
« Phil s'intègre bien à notre culture et il est dans le moule des défenseurs qu'on aime avoir ici, a-t-il affirmé. Notre équipe est formée de bonnes personnes qui travaillent les uns pour les autres et il fait partie de ça. Je suis persuadé que c'est un gars qui aura la possibilité de jouer ici pendant longtemps. »