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C'est ce moment qu'a choisi pour entrer en scène le tout premier choix de l'histoire de l'équipe au repêchage, le deuxième au total en 2021 : Matty Beniers. Oui, le même Matty Beniers qui vient d'être invité au match des étoiles, et qui aspire à l'obtention du trophée Calder, remis à la recrue de l'année dans la LNH.
L'attaquant de 20 ans n'a pas tout changé chez le Kraken, mais il en a fait suffisamment pour que ses coéquipiers soulignent l'impact de son arrivée au sein de l'équipe.
« Sa plus grande qualité, c'est qu'il vient à l'aréna tous les jours avec un sourire accroché au visage, a vanté le vétéran Jordan Eberle avant le duel face aux Canadiens de Montréal, lundi. Je ne sais pas s'il a déjà connu une mauvaise journée dans sa vie (rires). Il apporte à ce groupe l'étincelle qui nous manquait. »
Outre son sourire, il offre aussi une production non négligeable - il occupe le troisième rang des pointeurs du Kraken avec sa récolte de 14 buts et 16 aides. Avec son impressionnante première moitié de saison, il a gravi les échelons dans la hiérarchie de la formation… jusqu'au centre du premier trio.
Pas mal pour un jeune qui s'alignait encore avec les Wolverines de l'Université du Michigan, dans la NCAA, il y a un an. Son adaptation rapide, entre autres choses, a permis au Kraken (22-12-4) d'orchestrer tout un revirement de situation et d'être au cœur de la course aux séries dans l'Ouest.
« Je dirais que ça excède pas mal mes attentes, a observé le principal intéressé. Je n'en avais pas beaucoup en graduant dans la Ligue. Je voulais venir ici et aider mon équipe à gagner. On gagne, alors c'est bien. »
Il y avait quand même eu des signes annonciateurs de ses succès à venir. Beniers avait disputé 10 matchs avec le Kraken à la fin de la dernière saison, et il avait amassé neuf points, dont trois buts.
« La première fois que je l'ai vu pratiqué, on était à Calgary, s'est souvenu l'attaquant Yanni Gourde. Il m'avait vraiment épaté par la confiance qu'il avait avec la rondelle. Je m'attendais à ce qu'il soit bon, mais de faire ce qu'il fait à sa première année, c'est très difficile.
« Tout dépend de la façon dont tu te réajustes quand tu connais des moments plus durs, et il réussit à le faire vraiment bien. S'il produit moins, il va travailler plus fort défensivement et va quand même rester efficace. »