McDavid, à la manière de Carey Price

EDMONTON – Corey Perry a assez d’expérience pour reconnaître un joueur qui décide de prendre le contrôle d’une série quand il en voit un. Ce que Connor McDavid est en train de réaliser dans cette finale face aux Panthers de la Floride lui rappelle drôlement ce qu’un certain Carey Price avait fait en 2021.

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L’ancien gardien des Canadiens de Montréal avait pris les choses en main pour permettre aux siens de combler un retard de 3-1 au premier tour contre les Maple Leafs de Toronto. Quelques semaines plus tard, le Tricolore se battait pour la Coupe Stanley.

« Carey a mené par l’exemple quand on a traversé cette épreuve », s’est souvenu Perry à l’aube du sixième match de la finale, jeudi. « Il a fait de gros arrêts à des moments importants. Je vais toujours me souvenir de celui qu’il a fait contre Jason Spezza en plongeant. Ce sont des choses qu’on n’oublie jamais. »

Un moment iconique. Price avait frustré Spezza sur un désavantage numérique dans une cause perdante au troisième match – c’était un prélude à ce qui allait se passer par la suite.

Entre les quatre premiers matchs de la série et les trois derniers, le gardien avait abaissé sa moyenne de buts alloués de 2,58 à 1,83, et fait passer son taux d’efficacité de ,920 à ,945. Grâce à ses prouesses, le CH avait disposé des Leafs, des Jets de Winnipeg et des Golden Knights de Vegas pour atteindre la finale.

On a le sentiment que la même chose est en train de se produire avec McDavid. Le capitaine des Oilers a été limité à trois aides lors des trois premiers matchs de la finale – trois défaites des siens. Depuis que son équipe a le dos au mur, il a connu deux matchs de quatre points (3 buts, 5 aides) pour les aider à réduire l’écart à 3-2.

McDavid a aussi eu droit à son moment iconique. Le jeu qu’il a réussi en dansant à travers la défensive des Panthers avant de remettre le disque à Perry, au dernier match, restera gravé dans la mémoire des amateurs pendant fort longtemps. Ce but, le quatrième des Oilers, s’est avéré celui de la victoire.

« Connor a vraiment mis l’équipe sur son dos, a commenté Perry. Il mène par l’exemple. Il est en mission en ce moment, et nous n’avons qu’à le suivre. »

Et à l’image de Price, McDavid le fait discrètement. Il n’aime pas particulièrement l’attention – on l’a encore vu mercredi quand il a habilement fait dévier chacune des questions le concernant sur l’objectif collectif. C’est cette attitude qui a un impact positif sur le reste du groupe.

Il a beau être le meilleur joueur de sa génération, il agit comme s’il n’était qu’un joueur parmi tant d’autres.

« Tout le monde sait ce qu’il est capable de faire sur la glace, a conclu Perry. C’est un joueur de classe mondiale. Il saute sur la glace et il joue. Il laisse son jeu parler pour lui. Il n’est pas celui qui va crier ou qui va y aller d’un long discours dans le vestiaire. Il est assez discret. Sa seule présence a un impact. »

Reste à voir s’il sera en mesure de réussir là où Price avait échoué contre le Lightning de Tampa Bay, en 2021. McDavid est à deux victoires de réaliser l’impossible et de mener son équipe à la terre promise.