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TORONTO — William Nylander promenait ses deux chiens à Toronto la saison dernière, quand il s’est arrêté pour regarder des jeunes jouer au hockey sur une patinoire extérieure.

Quand ces futurs William Nylander ont remarqué la présence de l’attaquant des Maple Leafs de Toronto, ils lui ont demandé s’il voulait jouer, une invitation qu’il a acceptée.

Alors que Nylander se rendait à sa voiture chercher son équipement, un des jeunes voulait savoir quelque chose.

« Est-ce qu’on peut te donner des coups de bâton? », a-t-il demandé, faisant rire Nylander.

Le Suédois était visiblement diverti.

Tout comme les amateurs de hockey le seront en écoutant la série documentaire FACEOFF : Inside the NHL, qui sera lancée le 4 octobre sur Prime Video. Le premier des six épisodes de la série se concentre sur Nylander et son bon ami, l’attaquant des Bruins de Boston David Pastrnak.

À Toronto, Nylander a la réputation d’être un gars discret qui ne montre jamais au public qui il est vraiment. Maintenant, grâce à la série, on entre dans la vie de Nylander, mais aussi de Pastrnak et son coéquipier, le gardien Jeremy Swayman. On en apprend entre autres sur le capitaine de l’Avalanche du Colorado Gabriel Landeskog, le capitaine des Oilers d’Edmonton Connor McDavid et les attaquants Leon Draisaitl et Zach Hyman, l’attaquant des Panthers de la Floride Matthew Tkachuk, l’attaquant des Predators de Nashville Filip Forsberg, le capitaine des Rangers de New York Jacob Trouva, le capitaine des Canucks de Vancouver Quinn Hughes et l’attaquant des Golden Knights de Vegas Jack Eichel.

Selon le cofondateur de Box To Box Paul Martin, dont l’entreprise produit la série, Nylander a été l’un des premiers joueurs approchés pour faire partie de la série. C’était en février dernier, lors du Match des étoiles de la LNH. Le joueur de 28 ans a sauté sur l’occasion et il ne regrette rien.

« J’ai grandi en Suède en regardant des documentaires sur le hockey pour en apprendre plus sur les joueurs que je ne connaissais pas », a affirmé Nylander durant la conférence de presse d’Amazon Prime annonçant la série, lundi. « J’aimais ces choses-là. Quand on m’a donné la chance de faire partie de quelque chose de semblable, j’ai tout de suite accepté.

« Ça permet aux gens d’entrer dans la vie des joueurs. »

Comme quand Nylander a semblé se disputer avec son coéquipier Mitch Marner durant la première ronde des séries éliminatoires de la Coupe Stanley contre les Bruins en avril, un échange au terme duquel Marner a lancé ses gants en signe de frustration.

Après avoir demandé à Marner d’arrêter de se plaindre, Nylander, qui portait un micro, lui a conseillé de simplement lancer la rondelle.

L’incident a tourné en controverse à Toronto, comme la plupart des scènes semblables dans le hockey. L’ironie : quelques minutes après la sirène finale, les caméras ont capté Nylander à l’intérieur du vestiaire en train de dire que l’incident était déjà derrière eux.

« Ici, nous sommes tous des amis qui travaillons pour la même chose », a-t-il dit.

Nylander espère que ce genre de scène aidera les partisans à mieux comprendre leurs héros du hockey.

« Les gens vont voir un côté des joueurs qu’ils ne voient pas chaque jour, a-t-il mentionné aux journalistes. La préparation et les sacrifices nécessaires pour disputer une saison complète et des séries sont bien illustrés, mais vous verrez aussi ce qui est important pour chacun de nous à l’extérieur de la glace. »

Dans le cas de Nylander, ça inclut son amitié de longue date avec Pastrnak, un lien qui remonte à leur passage avec Sodertalje Jr, dans la ligue de hockey junior suédoise, en 2012-13. Pastrnak, natif de Tchéquie, était un adolescent à l’époque et il remercie Nylander de l’avoir aidé à s’acclimater à un nouveau pays, une nouvelle langue et une nouvelle culture quand il est débarqué en Suède pour parfaire son jeu.

« C’était génial », a affirmé Pastrnak à LNH.com, le mois dernier, lors de la Tournée des médias européenne des joueurs de la LNH à Prague. « Quand je suis arrivé en Suède, il était la vedette là-bas. Et il était très talentueux. »

Quand il est arrivé en Suède pour la première fois, Pastrnak était de son propre aveu moins bon que Nylander. Ça n’a pas duré longtemps.

« Il était bien meilleur que moi à l’époque, a raconté Pastrnak. Il était vraiment cool. Nous nous sommes rencontrés. Mon anglais n’était pas bon, donc nous ne pouvions pas parler beaucoup. Mais il était toujours disposé à m’aider avec mon anglais, mon suédois et plein d’autres choses.

« Éventuellement, j’ai été muté avec lui. Nous ne parlions pas beaucoup à l’époque, mais nous avons laissé notre jeu parler pour nous. C’est là que nous sommes devenus des amis proches, quand nous avons commencé à jouer ensemble et que nous avions du plaisir.

« La chimie était très bonne. »

Plus d’une décennie plus tard, les deux sont devenus des vedettes pour leur équipe respective. Vu leur relation, le premier épisode a été intitulé Best of Rivals. Il met l’accent sur l’élimination en sept rencontres des Maple Leafs contre les Bruins au printemps.

Quand on lui a demandé s’il y a quelque chose qu’il n’aimait pas de l’épisode, Nylander a répondu « seulement la fin », faisant référence à l’élimination des siens.

Un grand sourire est ensuite apparu sur son visage.

Si toute la série est comme le premier épisode, les partisans auront eux aussi le sourire aux lèvres.

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